:: Les Archives :: La salle des archives :: RPs
Paint like your life depends on it + Callie
Invité

Paint like your life depends on it + Callie Empty
Paint like your life depends on it + Callie EmptyDim 30 Nov - 16:23


Callie & Albane
Paint like your life depends on it

Albane ne pouvait pas trouver plus grande satisfaction que celle trouvée dans son travail. Elle était le genre de femme à qui tout souriait - ou presque. Clairement son nom avait fait beaucoup, et pour un certain nombre de personne elle n’était qu’une pauvre fille sur gâtée qui n’en faisait qu’à sa tête. Peut être, peut importe, Albane accordait très peu d’importance à l’opinion des gens sur elle. Elle était au dessus de tout ceci. Et dans son domaine, elle était la meilleure, et personne n’oserait dire le contraire. Grace à Max elle était devenue l’une des plus jeunes conservatrices de musée, et c’était une occasion bien trop incroyable pour la refusé. De toute façon, il avait besoin d’elle, il n’avait pas les fonds pour racheter le MOCA par lui même. Et on savait que les fonds de la Bonaparte était plutôt illimité. Elle avait certes été obligée d’appeler ses parents, mais ils avaient trouvé que pour une fois c’était une activité saine, et à sa hauteur. Et puis, plus elle restait loin d’eux, plus ils étaient heureux. Tout le monde était donc content. Albane à Los Angeles gérait avec des amis l’une des plus influente galerie d’art contemporain. Et sa famille faisait ce qu’elle faisait de mieux en France, dans le contexte politique Français. Très bien, restons chacun chez sois, tout le monde s’en portera mieux. La vie professionnelle d’Albane n’avait jamais été aussi pleine qu’à présent. Elle avait du revendre son ancienne galerie, non seulement pour en prendre les fonds, mais aussi parce qu’elle ne pourrait pas s’occuper des deux une fois qu’elle possèderait le MOCA. Elle avait bien entendu continuer ses conférences, à Havard et à Los Angeles. Et ces derniers temps elle passait presque deux journées par semaine à Harvard le temps de donner des cours. Elle effectuait toujours ça et la des services de restauration, ou de reconnaissance de peinture, et lorsqu’elle avait le temps, elle recommençait les actions moins recommandable. Mais honnêtement ces derniers temps, elle avait assez peu le temps, et puis son esprit était ailleurs.

La mort d’Indie avait créé un vide énorme qu’elle noyait comme elle pouvait. Et s’il était évident qu’elle avait toujours noyé l’ennui sous beaucoup d’adrénaline, là elle sentait bien que son jugement était fortement altéré par sa peine. Et il était hors de question qu’elle risque la faute professionnel à cause de ça. D’autant plus que cette fois-ci elle ne pourrait pas parier sur le faite qu’Indie sera là pour lui sauver la mise. Alors elle se tenait tranquille. Elle peignait ses tableaux favoris en attendant, elle passait de nombreuse heure au bureau, elle mettait son nez dans tous les dossiers, elle réconfortait Dawn à propos de Jack, elle sortait avec Max et Dawn boire un verre le soir, elle allait faire des conférences à l’autre bout du pays parce qu’on le lui demandait. Elle s’occupait, elle noyait son esprit dans la couleur, dans les bouquins, dans son bureau trop grand. Au final c’était assez simple, c’était assez naturel, ça ne lui coutait pas trop d’effort. Le problème principale était que dès qu’elle pensait à Indie, elle repensait à Dimitri, et que Dimitri n’aidait pas. Vraiment pas. Elle ne savait pas ce qu’il avait cru. Mais c’était pire, bien, bien pire.

Heureusement, dans son bureau, avec Max et Dawn pas loin, elle arrivait à ne pas trop y penser. Elle s’était fait installer un atelier de peinture dans son bureau, et lorsqu’elle ne traitait pas des dossiers urgents ou qu’elle ne planifiait pas la prochaine exposition elle peignait. Du coup elle était le genre de conservatrice qui apparaissait régulièrement à ses clients avec de la peinture plein les doigts lorsque ce n’était pas sur le visage. Mais peindre l’apaisait, et lui retirait l’esprit des choses. Elle ne pensait qu’aux couleurs, et ça l’apaisait. Le mieux encore était de recopier une oeuvre, elle était alors si appliquée qu’elle ne pouvait guère penser à autre chose.

Aujourd’hui elle était en pleine reprise d’un Kandinsky lorsque le téléphone avait sonné. Elle n’avait rien eu de vraiment intéressant à faire de la journée, alors elle s’y était mise corps et âme et s’était dis qu’elle bosserait mieux demain. Max laissait faire généralement, il savait que lorsqu’elle se mettait à bosser, elle était très efficace. Elle s’était donc attaché les cheveux en un chignon fouilli sur le sommet du crâne pour ne pas mettre des cheveux sur sa peinture. Pour être sur de ne pas tâcher ses habits classes et relativement hors de prix, elle avait enfiler son jean de peinture, un jean boyfriend troué et passablement taché de toutes les couleurs. Elle portait aussi un t-shirt dont elle avait rien à foutre et un bandana en serre tête dans les cheveux pour bien retenir ces cheveux. Lorsque le téléphone avait sonné elle était même exactement assise sur son tabouret, deux pinceaux dans les mains et un troisième dans la bouche entrain d’essayer de maîtriser un mélange d’une part, et de finir l’une des formes de l’autre. Elle était dans un état de concentration infini, et elle sursauta violemment en entendant la sonnerie du téléphone. Elle jura un bon coup, craignant d’avoir donné par inadvertance un coup de pinceau malheureux. Mais ça avait l’air d’être bon. Elle reposa donc tous les pinceaux et attrapa le téléphone. « Dawn, quoi ? J’espère que tu as une bonne raison de me déranger, j’ai failli détruire un Kandinsky ! » Dawn savait l’importance qu’elle donnait à sa peinture. Elle siffla néanmoins dans le téléphone. « C’est un Bonaparte, pas un Kandinsky chérie. » Albane aurait bien dit que bientôt ça sera la même chose, mais cela serait faire preuve de beaucoup d’arrogance. « Oui, donc, Dawn, pourquoi tu appelles ? » redemande-t-elle avec plus de douceur. « Il y a quelqu’un qui demande à te voir, je ne l’a connais pas, elle dit que toi non plus, mais que quelqu’un lui a conseillé de venir. » Albane fronça les sourcils. « Quelqu’un ? Qui ? Laisse tomber, j’arrive ! » Elle raccrocha rapidement, retira ses chaussures miteuses et renfila ses talons. Bon ça ne changerait pas le faite qu’elle était pas habillée pour travailler, mais ça rehausserait au moins un peu le tout. Elle arriva rapidement et regarda des pieds à la tête la fille qui se présentait devant elle. Elle tendit la main « Albane Bonaparte, que puis-je faire pour vous ? » elle offrit un sourire. Si c’était une artiste qui voulait exposer ses toiles, elle avait intérêt à être bonne. « Désolée pour l’apparence, je peignais. » Quoique vu celle de son interlocutrice elle n’avait pas à faire à un pont dans le domaine de l’art, ni à une richissime. Elle lui pardonnerait surement son apparence de toutes les manières. « Allons dans mon bureau, on sera mieux. Merci Dawn ! » Elle alla claquer une légère bises sur la joue de Dawn avant de demander à la jeune femme de la suivre.
Revenir en haut Aller en bas
Callie S.L. Garcia
Callie S.L. Garcia
Messages : 161
Date d'inscription : 04/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Katie Mcgrath
Crédit : Ellya.

Paint like your life depends on it + Callie Tumblr_nlvysyySjp1qbzoizo3_r1_250
Emploi : Tatoueuse dans son propre salon. Chanteuse dans le groupe "HPATD", mais elle vend aussi quelques peintures à l'occasion.
love out loud : « Who will kiss my tears away? You only made them fall and it's crazy to hold on. What I'm holding on is gone. So now I'm closed for love »

Paint like your life depends on it + Callie Empty
Paint like your life depends on it + Callie EmptyMar 2 Déc - 12:04


Callie & Albane
Paint like your life depends on it

Il fallait qu'elle se reprenne, c'était évident maintenant. Elle ne pouvait pas toujours être cette femme négligée avec de la purée de petit pot dans les cheveux et une clope au bord des lèvres, quoi que pour la clope, c'était plus compliqué... Passons. Assise en tailleur au beau milieu de son « chez-soit », qui ne l'était pas vraiment puisque c'était le nom de Jackson qui apparaissait sur le bail, Ella dans un creux de son bras, elle  se débattait pour lui faire manger son dessert. Et la petite avait décidé d'être chiante et capricieuse, un terme qui aurait fait sourire Jackson en disant qu'elle lui ressemblait étrangement. Ouais... enfin si elle se mettait à tenir de son père, elle avait du souci à se faire. Bref, la gosse avait le diable au corps en ce jour et elle commençait sérieusement à perdre patience. Épuisée aussi.  Callie l'était constamment ces derniers temps, malgré une farouche envie de se bouger. Mais se bouger avec une gosse incapable de faire quoi que ce soit seule, c'était tout de suite très compliqué. Bien qu'Ella avait une bouille à croquer, qu'elle faisait des sourires à qui voulait l'entendre, elle la voyait aussi sous ces facettes de petit démon sur patte qui hurlait quand ça la chantait et refusait de la laisser dormir. N'allait pas croire que c'était dû à l'absence de son père, parce qu'Ella y était accoutumé depuis sa naissance. Non, l'absence de Jackson n'avait rien à voir la-dedans, c'était simplement une étape « normal » dans le développement d'un bébé, d'aprés Miccah, en qui Callie avait toute confiance.

Quoi qu'il en soit, Callie avait décidé de se bouger. Marre de ressembler à une morte-vivante, à une dépressive (ce qu'elle était en partie de toute façon) et une mère totalement dépassé par un tout petit truc bruyant. Donc la cubaine avait prit ses dispositions : faire garder Ella par Ashleigh, qui serait probablement ravie de la voir un peu car depuis le départ (le renvoi plutôt) de Jackson, elle n'avait pas forcément loisirs à s'occuper de la gamine. Elle s'était lavée, cherchant à dissiper cette odeur de pot pour bébé et débarbouillé son visage de bave de ce même bébé. Pas très glamour, certes, mais la maternité n'avait rien de réjouissant quand on y pensait un peu... Callie avait vêtue un jean large, du moins qui masqué un peu ses poignées d'amour, merci Ella ! Et elle l'ajusta avec une chemise blanche, classique. Aujourd'hui, c'était sa journée, son moment à elle sans entendre pleurer Ella ou se lamenter sur la chute critique de son couple, couple ou du moins ce qu'il en restait, ce qu'il en était, ce... elle ne savait plus très bien comment nommer ça. Callie déposa Ella chez sa marraine, qui s'abstint de toutes questions. Ashleigh était au courant de tout, bien sûr : de Jackson la trompant avec Rae, de Jackson foutu à la porte par ses soins, de Jackson créchant chez Parker... Et bien que le Monroe était le meilleur ami de la détective, Callie savait avoir trouvé une alliée en sa personne. Du moins, Ashleigh n'avait pas arrêté de la voir pour autant et semblait être heureuse que Callie ait pensé à elle pour s'occuper de sa fille.

Une fois le package déposé, Callie emprunta le métro pour se rendre à la galerie MOCA, située dans Dowtown LA, à quelques pâtés de maison de son salon de tatouage. Callie n'avait pas prévenue et se sentait déjà fébrile à se présenter ainsi. Mais si jamais on la refoulait, elle pourrait toujours aller faire un tour, profiter de l'absence de sa fille pour penser un peu à elle, pour changer. Callie s'autorisa une dernière cigarette avant de pousser les portes de la galerie, sons porte-document sous le bras. Mais quand elle y vit les tableaux accrochés, elle se sentit immédiatement une vulgaire amateur. Elle faisait un peu tâche dans cet environnement de luxe avec sa chemise pourvue d'une auréole de lait caillé sur l'épaule, ce qu'elle avait remarqué trop tard, et ses tatouages. Pas très à l'aise, elle demanda néanmoins à parler à Albane Bonaparte. « Un instant je vous pris », lui signifia une jolie rousse qui s’éclipsa, le temps de passer un coup de fil. Callie patienta, jouant avec ses cheveux pour faire passer son trac, quand vient enfin une blonde au port altier, une démarche des plus sexy malgré sa tenue de peintre. « Albane Bonaparte, que puis-je faire pour vous ? ». Elle maudit Dimitri à ce moment-là, parce qu'il avait omit de lui dire que cette nana avait une classe folle et qu'elle faisait terriblement tâche à côté. Mais Callie ne se démonta pas et lui serra la main. « J'aimerais vous montrez quelques œuvres, si vous avez un peu de temps à me consacrer. ». Parce qu'elle imaginait sans mal qu'une femme comme elle n'avait pas de temps à perdre. Bien sûr, elle aurait pû demander directement si elle acceptait de lui donner des cours, mais elle avait vite compris que ce n'était pas la meilleure approche. « Désolée pour l’apparence, je peignais. » . Callie ne faisait pas tellement attention à sa tenue mais plus à son visage et à son attitude. « Aucun souci. », dit-elle avec un sourire. Elle aurait bien ajouté qu'elle aussi n'avait pas toujours des tenues adaptées mais la française s'en foutrait royalement. « Allons dans mon bureau, on sera mieux. Merci Dawn ! » Callie remercia la dite Dawn et suivit Albane jusqu'à un grand bureau blanc lumineux. Quasiment plus grand que son appartement, Callie se sentit encore plus petite dans cet univers. Albane l'invita à s'asseoir et Callie prit un siège, posant son porte-document en évidence. « Honnêtement, je suis pas venue ici pour vous montrez mon travail, mais parce que j'aimerais beaucoup prendre des cours avec vous. ».  
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Paint like your life depends on it + Callie Empty
Paint like your life depends on it + Callie EmptyMer 3 Déc - 19:30


Callie & Albane
Paint like your life depends on it

Bon, certes, l’inélégance ne faisait pas parti des gênes d’Albane. Il fallait dire qu’elle avait été élevé avec. C’était presque une matière à part entière, et elle avait sans plaisanté eu des cours de tenue, et de démarche lorsqu’elle était plus jeune. D’abord lorsqu’elle était petite, elle avait appris à marcher avec une robe et à agir avec une robe sans montrer sa culotte. L’adolescence venue elle avait recommencée et on lui avait vissé des talons aux pieds. On lui avait aussi enseigné à marcher avec toutes sortes de jupes, robes, pantalons, et plus encore. Alors oui, Albane savait marcher, et peut importe ce qu’elle avait sur le dos, elle avait un port de tête et une démarche qui la rendait classe, presque royale. Ca pouvait être agaçant, ça lui servait bien, et ça ne l’empêchait pas de se sentir moche ou mal sapé. Aujourd’hui par exemple, pour le standard que lui avait appris ses parents elle était hideuse. Ses cheveux n’étaient simplement pas coiffé, ses vêtements était cheap et taché, et ok ses chaussures étaient splendide, et elle était maquillée. Mais sa mère serait montée au créneau en quelques secondes si elle l’avait vu. Mais de toute évidence, lorsqu’elle regardait la femme qui lui faisait face, elle se disait que son apparence à elle n’était pas un problème. Celle de la jeune femme en revanche, plus. Elle se pinça doucement la lèvre tout en se permettant de lui lancer un regard discret mais globale. Vêtement sans marque, pas forcément bien coupé, pas forcément très propre non plus, cheveux pas coiffé, maquillé légèrement. Elle avait néanmoins un très jolie visage. Le reste, elle ne pouvait qu’essayer de deviner, mais elle n’était absolument pas mise en valeur. Ca changeait des personnes qu’elle avait l’habitude de voir. Néanmoins ça lui faisait se demander ce que la jeune femme lui voulait. Si son but était d’être exposé dans la galerie, à défaut d’avoir un look tiré à quatre épingle, un look plus arty aurait surement fait meilleur impression. Et si c’était pour autre chose… Et bien Albane devait avouer qu’elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire là. On ne venait pas ici pour parler d’autre chose que de l’art. « J'aimerais vous montrez quelques œuvres, si vous avez un peu de temps à me consacrer. » Hum c’était donc pour des oeuvres. Deuxième coup d’oeil rapide elle n’avait pas de peinture sur les mains, elle n’était donc pas peintre, elle n’avait pas de toile avec elle de toute façon, ou alors c’était des toiles de poche… Photographe donc, mais elle n’avait tout de même pas emmené ses photos sur clé USB, si ? Albane fronça un sourcil et pensa en son fort intérieur que peut importe la raison qui amenait la jeune femme ici, elle verrait ça dans son bureau.

Lorsque la jeune femme avouait qu’il n’y avait aucun soucis pour son apparence elle lui lança un regard bienveillant. En même temps elle y aurait trouvé quelque chose redire qu’Albane n’aurait pas perdu une seconde de plus avec elle. Non parce qu’il ne fallait pas que ça soit l’hôpital qui se foute de la charité. Elle engagea la jeune femme toujours sans nom à la suivre dans son bureau, et s’assis derrière le grand bureau de verre avant de montrer un fauteuil à la jeune femme. Elle n’avait encore rien eu le temps de dire quand la jeune femme repris la parole et stupéfia Albane. « Honnêtement, je suis pas venue ici pour vous montrez mon travail, mais parce que j'aimerais beaucoup prendre des cours avec vous. » Ca bouche du tomber grande ouverte pendant quelques secondes. Des cours, avec elle ? Est-ce qu’il était marqué quelque part qu’elle était prof de dessin de peinture ou de whatever ? Comment diable la jeune femme avait-elle pu penser qu’elle pourrait avoir des cours avec elle. « Je suis gênée, je ne donne pas de cours. » Et puis elle n’avait pas particulièrement envie d’en donner. « Je fais parfois des conférences à l’UCLA, vous pouvez les suivre si ça vous intéresse, mais c’est la mon seul pied à terre dans l’enseignement. » Et c’était très bien comme ça. Albane était passionné, et pour des conférence on ne demandait rien de plus. Mais Albane n’était pas pédagogue, et beaucoup d’élève l’agacerait trop pour qu’elle puisse leur apprendre quoique ce soit. « Et puis vous ne vous êtes même pas présentée. » fit-elle légèrement perplexe. Bon il fallait dire que la jeune femme n’avait pas l’air particulièrement à l’aise non plus. Peut être avait-elle simplement oublié. Bien que ce n’était pas le genre de truc que l’on oublie. Albane s’était présenté, la chose la plus simple aurait été de répondre avec son nom à ce moment là. Mais elle ne l’avait pas fait, et voilà qu’elle demandait des cours. « Dawn m’a dit que vous aviez été recommandée par quelqu’un… Sans être indiscrète puis-je avoir un nom ? » Non parce qu’il allait falloir revoir avec qui elle trainait de toute évidence. « Parce que je crains qu’il ne vous est envoyé sur une fausse piste, je n’arrive pas à voir vraiment ce que vous pouvez attendre de moi. » Bon c’était pas tout, elle était perplexe, la fille face à elle était bizarre, et elle aurait juré voir une tâche de lait sur son épaule. Elle s’accorda une nouvelle seconde pour la regarder plus en détaille et remarqua quelques tatouages. Elle pencha la tête comme un automatisme pour s’attarder un peu plus sur le dessin. « C’est vous qui les avez dessiné ? Ils sont très réussit. » fit-elle doucement. Albane n’avait pas de tatouage, et n’était pas particulièrement fan de marque indélébile sur le corps, mais elle savait reconnaître cette forme d’art. C’était probablement juste son éducation qui l’empêcherait d’en faire. Et puis elle n’était pas assez fidèle, elle se lacerait. Ou peut être pas justement, elle n’avait guère changé d’aspiration au fil des années. Mal à l’aise à son bureau, elle finit par se lever et attrapa la palette de peinture qu’elle avait négligemment posé sur un tas de dossier important avant d’aller la ranger un peu plus loin.
Revenir en haut Aller en bas
Callie S.L. Garcia
Callie S.L. Garcia
Messages : 161
Date d'inscription : 04/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Katie Mcgrath
Crédit : Ellya.

Paint like your life depends on it + Callie Tumblr_nlvysyySjp1qbzoizo3_r1_250
Emploi : Tatoueuse dans son propre salon. Chanteuse dans le groupe "HPATD", mais elle vend aussi quelques peintures à l'occasion.
love out loud : « Who will kiss my tears away? You only made them fall and it's crazy to hold on. What I'm holding on is gone. So now I'm closed for love »

Paint like your life depends on it + Callie Empty
Paint like your life depends on it + Callie EmptyMar 16 Déc - 12:00


Callie & Albane
Paint like your life depends on it

Callie avait toujours eut tendance à se rabaisser facilement. Elle était habitée par un cruel manque de confiance en elle, tellement visible, que s'en n'était pathétique. Elle n'avait jamais cru en elle, même quand elle était douée, même quand ses professeurs lui faisaient des éloges. Elle pouvait sûrement remercié son enfance à Cuba pour ça. Pour l'avoir détruit alors qu'elle n'était qu'une enfant, pour avoir brisé son esprit, son mental et bien amoché son corps. Oui, Callie n'avait jamais cru en son talent, son art. Même si Brent l'avait aiguillé dans son sens, elle s'était toujours sentit trop fragile, trop émotive pour gérer ça toute seule. Et la drogue, l'alcool, tous ces ravages qu'elle avait infligés à son corps ainsi qu'as son mental, n'avaient fait qu'aggraver cette farouche obstination à se voir en moins que rien. Et face à des femmes comme Albane, comme Ashleigh, elle se sentait minuscule, insignifiante. Elle ne connaissait pas Albane, pas directement, mais elle sentait tout de suite qu'elle avait de l'importance, qu'elle n'était pas n'importe qui. Il ne fallait pas être devin pour saisir ce qui l'animait, ce qui la touchait et savoir qu'elle pouvait tout mener, sans se rendre ridicule ou fatigable. A côté, tenir un salon de tatouage et jongler avec les biberons et les cigarettes, c'était juste pas comparable. Il n'était donc pas facile pour Calliope de se retrouver face à la française. En plus du chic et de l'élégance qu'elle renvoyait, elle dégageait une maîtrise, une ténacité que jalousait Callie. La Garcia n'avait jamais su être maître d'elle-même, sa maladie n'aidant pas. Elle perdait le contrôle, souvent, et perdait ses moyens, tout le temps, devant la complexité. Elle ne maîtrisait pas grand-chose et encore moins ses sentiments ou ses émotions, qui prenaient toujours trop de place dans sa vie, dans son parcours du quotidien.

Une fois dans le bureau, Callie se força à se détendre. Tout cela l'angoissait. Elle se faisait une montagne de tout, comme toujours. On ne pouvait pas dire qu'elle était très courageuse, dans ce genre de situation en tout cas. C'est pour ça qu'elle s'était tourné vers l'art, parce qu'elle n'était pas obligé de traiter avec des gens toute la journée. Elle pouvait se mettre dans un coin, dessiner, peindre et ne pas calculer les gens autour. Parce qu'elle appréciait les bonnes critiques, mais se sentait toujours acculer quand elles étaient mauvaises. Et après avoir fait quelques recherches sur Albane Bonaparte, elle se demandait clairement ce qu'elle foutait là. Elle n'avait pas son talent, ni sa prestance et elle avait envie d'égorger Dimitri pour avoir, ne serai-ce qu'une seconde, penser qu'elle pouvait lui demander son avis. « Je suis gênée, je ne donne pas de cours. » Évidemment. Callie s'en n'était rendu compte tout de suite, mais ne pouvait pas reculer, pas maintenant. Mal à l'aise, elle colla une mèche de cheveux derrière son oreille, dégageant le dernier tatouage en date. Contrairement à tous ces collègues, Callie n'était pas tatoué des racines aux orteils. Bien qu'elle apprécie la beauté de cet art, qu'elle aime cette continuité sur la peau, elle ne voulait pas devenir une bande-dessiné. Elle était donc restée soft, bien que plus tatouée que le commun des mortels. Des tatouages qui voulaient tout dire, qui avaient un sens, un message. « Je fais parfois des conférences à l’UCLA, vous pouvez les suivre si ça vous intéresse, mais c’est la mon seul pied à terre dans l’enseignement. » . Elle le savait. Elle avait fait ses petites recherches. A seulement 29 ans, la Bonaparte avait un CV des plus impressionnant. A côté, Callie faisait plus que tâche avec son passé de bikeuse, de droguée, de dévergondée... Ouais, c'était un peu la belle et la bête en cet instant. « En fait, j'ai déjà validée mes deux premières années. » Et c'était vrai. De toute façon, Callie n'était pas une menteuse, elle était nul avec le mensonge. Le seul qui y croyait, c'était Jackson, quand elle lui disait ne pas l'aimer, cet imbécile le pensait. Bon, elle n'allait pas préciser qu'elle avait validée en décrochant régulièrement. Albane n'avait pas envie de savoir qu'elle avait préférée rouler durant un an avec un gang de motard plutôt que de valider sa première année, ni qu'elle avait recommencerça en flirtant avec Drake. Ce qui comptait, au final, c'est qu'elle avait obtenue ses deux ans de formation, avec brio, avant d'abandonner encore avec sa bipolarité et ne pas raccrocher, ce coup-ci. « Et puis vous ne vous êtes même pas présentée. » Ouch. Callie fixa ses pieds, plus que mal à l'aise. Quelle conne ! Faut dire qu'elle avait perdu la face dés le moment où elle avait vu la blonde. Et puis les présentations, c'était pas son truc, elle savait jamais comment s'y prendre. Elle avait des tatoués pour clients, pas les meilleurs essais en guise de bienséance. « Je suis désolé. Je m'appelle Calliope Garcia. » Pourquoi donner son nom complet ? Mystère. Personne ne l'appelait comme ça, vraiment personne, sauf l'état civil et le corps médical, qui savait lire un dossier dans son intégralité.

Une fois qu'elle se présenta, elle regarda de nouveau son interlocutrice. « Dawn m’a dit que vous aviez été recommandée par quelqu’un… Sans être indiscrète puis-je avoir un nom ? » Hum... Le nom de qui ? Callie la regarda de nouveau, pas très sur d'avoir le droit de lâcher l'info. Parce que même si Callie était un peu à côté de la plaque parfois, elle savait reconnaître quand quelqu'un cherchait à cacher quelque chose. Et a priori, Dimitri savait ou avait quelque chose contre Albane. « Parce que je crains qu’il ne vous est envoyé sur une fausse piste, je n’arrive pas à voir vraiment ce que vous pouvez attendre de moi. » Ça serait bien son genre, oui. Et puis sur les pistes, il en savait un rayon l'ex inspecteur, de toute évidence. Sauf que Dimitri n'avait aucun intérêt à l'envoyer dans un piège. Il l'appréciait, visiblement et lui avait donné son nom comme un conseil avisé. Il ne fallait pas voir le mal partout non plus. « C'est vous qui les avez dessiné ? Ils sont très réussit. » Heureusement pour elle, la française venait de changer de sujet, pensant simplement que Callie voulait taire son informateur. Informateur ? Voilà qu'elle se mettait à penser comme un flic. La cubaine se mit à rougir. Il était rare qu'on la complimente, sur quoi que ce soit, mais son art était sûrement ce qui comptait le plus pour elle, donc le compliment était extrême. « Merci. » Elle avait remarqué l'absence de tatouage chez Albane, du moins ce qui était visible, mais elle ne l'imaginait pas vraiment avec de l'encre sur le corps. « Je suis tatoueuse. » Pourquoi elle avait dit ça ? Histoire de lui prouver qu'elle travaillait ? Ou juste pour meubler le silence ? Dit lui que t'es chanteuse aussi, elle va sûrement adorer l'anecdote ! Albane se leva, lui tournant le dos quelques instant. Callie la suivi du regard, avant de lâcher : « C'est Dimitri Queen qui m'a parlé de vous. Il m'a dis que vous étiez une experte en la matière. » Son nom sembla tiquer chez la française, un trouble, léger, mais que Callie perçu très nettement. Ou était-ce l'expression qu'elle venait d'employer ? Il fallait vraiment qu'elle parle à Dimitri et qu'il s'explique sur leur relation.   
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Paint like your life depends on it + Callie Empty
Paint like your life depends on it + Callie EmptyVen 19 Déc - 14:38


Callie & Albane
Paint like your life depends on it

Albane ne voulait pas se montrer désagréable. Ce n’était absolument pas son genre. Si on pouvait lui reconnaître une certaine arrogance, elle appelait seulement ça de la fierté. Elle était fière de ce qu’elle était, fière de son nom, et même si elle le montrait très rarement à ses parents elle savait tenir le rang qu’il lui était du. Alors Albane pouvait être intimidante, pouvait sonner un peu arrogante à cause de son port de tête très droit, limite hautain mais qui était surtout impériale. Mais elle n’était pas désagréable, et n’avait jamais l’intention de se montrer méchante. Elle était une jeune femme pondérée et relativement rationnelle. Elle n’était pas impulsive, et savait réagir à presque toutes les situations. Mais là, elle devait avouer qu’elle était dans une situation désagréable qui lui posait une colle. La jeune femme avait surement l’air très gentille, mais elle manquait cruellement de confiance en elle, et donnait envie à Albane de la secouer à grand coup. En plus elle venait avec une demande complètement saugrenue et sans s’annoncer ce qui rendait la tâche d’Albane de ne pas être désagréable vraiment difficile. Mais elle n’avait rien contre cette fille, et s’en prendre à plus faible qu’elle n’était vraiment pas sa marque de fabrique. Lorsqu’on la connaissait, on se rendait même compte qu’elle avait des moments de bonne samaritaine. Bien sûr elle se tenait plus souvent à l’arrière qu’au devant de la scène pour ce genre de bonne action, mais on a besoin de gens partout. Et cette fille semblait avoir besoin d’aide. Peut être que c’était en peinture, peut être que c’était pour autre chose, mais il était évident que cette fille avait besoin de quelque chose. En dehors d’un coup de main évident sur la manière de se fringuer et de regarder les gens. Elle avait l’impression d’être en face d’un chien mouillé complètement effrayé. Elle se refusait d’éprouver de la pitié, trouvant que c’est un sentiment particulièrement rabaissant, mais elle devait avouer qu’elle était partagée sur la jeune femme. Elle décida de mettre sa conscience en sourdine et de ne faire que réagir à la jeune femme, sans aucune hostilité.

« En fait, j'ai déjà validée mes deux premières années. » Elle acquiesça du regard, songeuse. La jeune femme avait donc été à l’université. La surprise d’Albane n’était pas un jugement négatif, autant il était particulièrement normal d’aller à l’université en France, autant elle avait eu tout le loisir de remarquer qu’au Etats-Unis ce n’était pas automatique. Et la jeune femme n’avait pas l’air stupide pour autant, elle n’avait seulement pas l’air d’appartenir à la minorité qui intégrait l’université presque obligatoirement. Elle pariait que pour rentrer dans l’université elle avait du avoir une bourse, et c’était largement plus impressionnant. Elle fronça néanmoins les sourcils, deux années, ça ne validait rien du tout. Elle se pinça doucement les lèvres, et demanda doucement. « Pourquoi ne pas avoir été jusqu’à validé le diplôme ? » Albane était curieuse, et elle voulait faire la conversation. Après tout la jeune femme était venue pour quelque chose, et si Albane n’était pas professeur de peinture elle savait être une oreille, parfois. « Je suis désolé, ça ne me concerne pas… J’essaye juste de comprendre ce que vous attendez vraiment de moi. » Parce que la jeune femme attendait quelque chose, c’était à n’en point douter. Et Albane pouvait mettre beaucoup de bonne volonté, si elle ne savait pas ce qu’on attendait d’elle, elle risquait de courir dans l’autre sens sans le faire exprès. Elle finit d’ailleurs par lui faire remarquer aimablement qu’elle ne savait même pas son nom, et elle finit par lui tendre la main une nouvelle fois après que la brunette se soit présentée. « Enchantée Calliope. » Elle lui proposait presque de repartir sur des bases fraiches et d’en faire qu’à sa tête. Enfin, disons que si la brunette le voulait, elle pouvait recommencer sa demande et toute l’intervue.

Elle lui demanda tout de même quel était la personne qui l’avait mené jusqu’à elle, et elle fut surprise de ne recevoir aucune réponse sauf le silence. Elle fronça les sourcils. Pourquoi en avoir parlé à Dawn juste en bas si c’était pour ne plus rien lui dire par la suite. Quel indicateur voulait rester secret de toute façon ? Elle n’était pas une haute criminelle de la mafia et elle n’avait surement pas des connaissances du genre non plus. Elle n’était peut être pas un ange… Mais de toute façon on parlait ici de court de peinture… Enfin elle ne voulait pas contredire la jeune femme. même s’il fallait avouer que même si Albane voulait se montrer sympathique, elle allait avoir besoin d’un peu plus. Elle finit par lui faire un compliment pour essayer de la mettre plus à l’aise. Enfin, elle fit un compliment parce qu’elle le pensait en espérant que cela la mettre plus à l’aise. Elle pensa à un échec lorsqu’elle vit la brunette rougir. Il y a des gens sur lesquels les compliments ne marche pas. « Je suis tatoueuse. » Albane sourit à demi étonné. Cela expliquait le sens pour les tatouages. « Vous êtes une artiste. » répondit simplement la blondinette. Les tatoueurs étaient des artistes à part entière quoiqu’on en dise. Elle laissa de l’espace à la brune en allant ranger quelques affaires. Elle faisait aussi cela pour s’occuper, incapable de savoir ce qu’elle pourrait dire ensuite. Elle n’allait pas virer la demoiselle de son bureau, en même temps si l’autre ni mettait pas du sien, elle n’avait pas nécessairement grand chose à lui dire encore. « C'est Dimitri Queen qui m'a parlé de vous. Il m'a dis que vous étiez une experte en la matière. » La si Albane n’avait pas su se tenir, sa bouche serait sans doute tombée jusqu’à ces pieds. Ses yeux s’écarquillèrent tout de même légèrement sous la nouvelle. Dimitri… A quoi jouait-il ? Il avait été très clair sur le faite qu’il ne voulait plus rien avoir à faire avec elle. Si elle ne s’abusait pas, il lui avait même dit qu’ils pouvaient habiter la même ville sans jamais avoir d’interaction, ou quelque chose comme ça. Et voilà qu’il lui jetait dans les pattes sa… Sa quoi d’ailleurs ? Elle regarda plus attentivement Callie, et ne trouva rien à ajouter. « Une experte en la matière ? Dimitri n’y connaît rien en peinture… » fit-elle dans un rire doux. C’était pas faux, mais nécessairement Dimitri savait qu’elle était plus que compétente dans la matière. « Levez-vous, venez ici. » demanda-t-elle finalement. Parce que le problème de ce nom, c’est qu’elle ne pouvait rien lui refuser. Disons qu’il méritait bien une petite faveur. Elle montra à Calliope le chevalet. « Asseyez-vous. » Ses ordres étaient doux mais n’étaient pas moins des ordres.  « Vous préférez travailler sur un carnet ou sur une toile ? » demanda-t-elle normalement. « J’aimerais voir ce dont vous êtes capable, après on discutera de ce que je peux ou ne peux pas faire pour vous. » Elle déplaça une table sur roulette plus près de Callie. « Voilà tout ce dont vous pouvez avoir besoin. » Elle dévoila une large palette de peinture, de craie grasse, de crayon, mine de plomb, fusain, encre de chine et plume. « Vous avez besoin de quelque chose d’autre, un modèle peut être ? Ou vous travaillez de tête ? » Là elle était bien incapable de le faire, c’était pour ça qu’elle se sentait si à l’aise dans la reproduction.
Revenir en haut Aller en bas
Callie S.L. Garcia
Callie S.L. Garcia
Messages : 161
Date d'inscription : 04/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Katie Mcgrath
Crédit : Ellya.

Paint like your life depends on it + Callie Tumblr_nlvysyySjp1qbzoizo3_r1_250
Emploi : Tatoueuse dans son propre salon. Chanteuse dans le groupe "HPATD", mais elle vend aussi quelques peintures à l'occasion.
love out loud : « Who will kiss my tears away? You only made them fall and it's crazy to hold on. What I'm holding on is gone. So now I'm closed for love »

Paint like your life depends on it + Callie Empty
Paint like your life depends on it + Callie EmptyVen 2 Jan - 18:43


Callie & Albane
Paint like your life depends on it

Callie n'avait pas tellement de raison d'être fière.Certains étaient nés avec une bonne étoile, avec quelque chose en eux qui les aiderait dans leur vie. Pas Callie. Elle n'était pas chanceuse. Elle n'avait pas de marraine la bonne fée, pas de parent très riche, pas de tante adorable pour la dorloter, elle n'avait rien de tout ça. Quelle fierté retenir de sa vie actuelle ? Rien, de son point de vue. Sa vie était un échec croissant. Elle pourrait citer Ella, parce que la gosse avait le mérite d'exister, d'éviter à sa mère de se planter de nouveau une seringue dans le bras, mais même ça, elle ne le méritait pas. Parce que cette gosse, elle ne la voulait pas, elle se détestait de l'avoir un jour tant haïs, de ne pas l'avoir aimé dés le départ. Ella n'avait pas une bonne mère, ni un bon père quand on y regardait de plus près. Elle aussi était née avec rien au-dessus de sa tête sinon une épée de Damocles. Le schéma se reproduisait sans que Callie puisse y changer quelque chose. Impuissante, elle l'avait toujours été, dans sa vie, devants ses échecs, devant ses veines tentatives pour avoir un avenir meilleur. Elle n'était sans doute pas si forte que ça, elle qui se rappelait très bien avoir entendu Jackson le lui dire. La plus forte qu'il connaissait... Quelle belle connerie ! Elle n'était forte en rien, si ce n'était collectionner les amours chaotiques. Seul son salon de tatouage tenait encore debout et c'était un miracle. Les salons y avaient le droit, pas Callie.

« Pourquoi ne pas avoir été jusqu’à validé le diplôme ? » Et sa seule fierté, la seule chose qui l'avait toujours tenu debout, c'était son art. C'était son coup de crayon sur une toile lisse, l'odeur de la peinture tout juste sortie de son tube, la blancheur d'une toile vierge, tout ça... Elle était douée, à l'époque. Elle avait bluffé ses professeurs, elle la boursière. Même en ayant décroché une fois, elle avait raccroché sans problème, passant devant ses camarades, certainement 100 fois plus émérites qu'elle. Et pourtant, elle avait tout arrêté. Et pourquoi ? Pour un homme, encore un. A croire que la première fois, cela ne lui avait pas servi de leçon. Elle était de nouveau tombée sous le charme d'un motard et elle avait, de nouveau, tout envoyé balader par amour. Mais cet amour là l'avait consumer bien plus tragiquement que le premier. Si le premier était mort, le second l'avait tué de l'intérieur. Il l'avait blessé à l'âme, dans son corps et l'avait bousillé. Il avait créé un gouffre si grand qu'elle avait perdu le peu d'estime qu'elle avait encore pour elle, le peu de talent qui aurait pu la sortir de cet enfer. Oui, Callie avait aussi fait de mauvais choix dans sa vie, ceux là l'amenant à se retrouver perdue, isolée, seule. « Je suis désolé, ça ne me concerne pas... J'essaye juste de comprendre ce que vous attendez vraiment de moi. » Callie la regarda posément. Elle voulait qu'elle la sorte de là. Elle voulait croire de nouveau en elle, qu'on la rassure aussi, certainement, mais aussi qu'Albane lui prouve qu'elle avait encore quelque chose en elle. Mais elle ne pouvait pas lui dire ça sans paraître folle, d'ailleurs,elle n'était plus très sur qu'elle pouvait l'aider. Callie avait l'impression de lui faire perdre son temps.

Callie se tortilla dans son siège. Visiblement, la conversation n'allait pas dans le bon sens et la cubaine se sentait de plus en plus minable dans ce bureau. « Vous êtes une artiste. » Callie leva ses grands yeux vert vers la française. Depuis combien de temps n'avait-elle pas entendu ça ? Bien qu'elle faisait partit d'un groupe, elle n'avait pas l'impression d'être une championne. Si HPATD lui avait plus ou moins sauvé la vie en insufflant en elle un second souffle, Callie en avait oublié l'essentiel. La chanson, c'était un truc qui lui plaisait, mais ce n'était pas son art premier. Bien que sans Deklan et Léo, Callie serait certainement à la rue à cette heure-ci. Callie lui répondit par un léger sourire. Mais l'artiste en elle avait rêvé de bien plus à l'époque... Elle aurait voulu croquer le monde, visiter tous les musées, s'inspirer de tous les lieux de cultes, faire une overdose des plus beaux monuments de cette terre... Mais non, elle n'avait pas bougé, c'était englué à LA. Elle n'avait rien vu de cela sinon des cartes postales ou des images internet, rien de très glamour ni de très reluisant. Si elle était allée au bout des choses, elle aurait aimé devenir comme Albane, une femme forte, fière, mais aussi avoir son statut, cette galerie, ce pouvoir. « Une experte en la matière ? Dimitri n'y connaît rien en peinture... » Bien. Donc il s'était foutu d'elle. Et pourtant, Callie avait du mal à y croire. Il semblait vraiment l'aider et quand elle avait parlé de dessin, il l'avait aiguillé le plus naturellement du monde vers Albane. Mais s'il n'y connaissait rien, alors il la connaissait, elle. Et quand Callie croisa le regard en biais d'Albane, elle sut qu'il y avait eu quelque chose entre eux et visiblement, cela c'était terminé assez brutalement. « Levez-vous, venez ici. » Callie resta quelques secondes interdite. Se lever, mais pourquoi ? Puis elle suivit le regard de son interlocutrice et s'exécuta, légèrement tremblante. « Vous préférez travailler sur un carnet ou sur une toile ? » , lui demanda-t-elle une fois qu'elle fut assise devant le chevalet. Callie était à l'aise avec les deux, bien que le crayon avait plus de sens que le pinceau pour le moment. Sans répondre, elle pointa la toile . « J’aimerais voir ce dont vous êtes capable, après on discutera de ce que je peux ou ne peux pas faire pour vous. » Étrangement, Albane semblait à l'aise dans ce rôle. Elle qui quelques secondes plus tôt refusait de donner des cours, s'improvisait professeur et Callie savait très bien que le nom de Dimitri avait joué en sa faveur. « Voilà tout ce dont vous pouvez avoir besoin. » Callie laissa son regard couler sur l'impressionnante palette. Elle en avait rarement vu ainsi, même du temps où elle était étudiante. Comme une gamine, elle effleura les pinceaux et autre accessoires.  « Vous avez besoin de quelque chose d’autre, un modèle peut être ? Ou vous travaillez de tête ? » . « De tête. » Callie avait une bonne mémoire, c'était sans doute là l'essentiel de son travail. Tandis qu'Albane s'éloignait un peu, Callie prit un crayon noir, classique. Elle ne pouvait se résoudre à peindre pour le moment, elle avait honte de le montrer à la française dans son dos. Néanmoins, dessiner, elle savait, elle le faisait pour ses clients. Elle commença à griffonner, dans le silence le plus complet. « Pourquoi avoir changé d'avis ? », demanda-t-elle finalement.


  
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Paint like your life depends on it + Callie Empty
Paint like your life depends on it + Callie EmptySam 3 Jan - 11:48


Callie & Albane
Paint like your life depends on it

La jeune femme ne semblait pas bavarde. Peut être l’était-elle en d’autre circonstance, mais elle ne devait pas être très à l’aise. Elle se murait dans un silence et les questions d’Albane, ou la moindre de ses réactions rencontrait généralement un silence puissant. Peut être qu’elle sortait des limites autorisés. Le problème c’est qu’elle n’avait aucune idée d’ou avait pu être poser ses limites. Elle estimait aussi que la jeune femme n’avait pas tellement le droit d’en poser. Enfin si, bien sûr, tout le monde avait le droit de poser certaine limite. Mais dans la mesure ou elle avait débarqué sans crier gare pour lui demander quelque chose d’assez personnel, elle n’avait pas grand chose à dire. Elle aurait du répondre aux questions. Albane n’aurait pas jugé, Albane avait d’autres choses à faire que de juger. Mais là, elle ne savait pas quoi penser.

Albane avait eu une vie facile. Elle n’avait pas nécessairement eu une vie parfaite, mais elle avait eu une vie facile. Elle avait toujours eu plus d’argent qu’il n’en faut, elle avait réussit à s’opposer face à ses parents et à obtenir ce qu’elle voulait. Il ne lui était jamais rien arrivé de tragique. Elle n’avait pas souffert. Elle voyait dans le regard de la brunette que ce n’était pas le cas de tout le monde. Peut être qu’elle se sentait mal d’avoir dans les mains un oiseau blessé. Albane n’était pas sûr d’être une bonne âme. En ce moment elle en doutait sérieusement. Elle n’était pas le genre de fille à qui on envoie des âmes paumées. Elle se sentait mal à l’aise. Bien sûr, elle n’en montrait rien. Ce n’était pas son genre de montrer ses faiblesses. Elle en avait peu, et elle les dissimulait toujours du mieux qu’elle pouvait. Pour voir Albane mal à l’aise il fallait au moins être Dimitri, et jusqu’à preuve du contraire, des comme ça, il n’y en avait qu’un dans sa vie. Et il ne voulait plus lui parler.

Lorsqu’elle avait entendu son nom de la bouche de la brune elle avait eu envie de rire, très sérieusement. Cet enfoiré ! Il savait, ou du moins il devait se douter qu’elle ne dirait jamais non après avoir entendu son prénom. Il la haïssait, il ne voulait pas la voir, même pas en peinture, mais il se permettait encore d’influer sur sa vie en lui envoyant des gens à s’occuper. Depuis quand avait-il le droit de lui envoyer des ordres ? Bien sûr c’était un ordre dissimuler sous la forme d’une demande très poli. Mais c’était comme ça qu’elle l’entendait. Dimitri se foutait de la peinture, il n’avait jamais été très intéressé par l’art d’Albane. Le seul moment ou ça avait pu l’intéresser c’est lorsqu’il avait fait appel à elle pour cette histoire de peinture. Et encore, elle était sûr qu’il écoutait d’une manière discrète. Donc s’il envoyait une autre fille pour du dessin et de la peinture, elle prenait nécessairement ça comme un service. Enfin non, un cadeau, parce qu’il était évident qu’elle n’aurait rien en échange, pas même un peu de gratitude. Mais elle l’avait probablement cherché.

La jeune femme s’installa à sa demande devant le chevalet, Albane lui amena tout ce dont elle pouvait avoir besoin, se doutant que si elle ne lui apportait pas tout à portée de main, la demoiselle n’oserait probablement pas demander. Elle la vit prendre un crayon noir du coin de l’oeil et ne réagit pas. Albane comprenait. Lorsqu’elle ne peignait pas, elle griffonnait. Et puis elle n’allait pas faire celle qui ne faisait pas préalablement la peinture au crayon graphite avant de commencer. Elle avait l’oeil pour les détails et était ce qu’on pouvait appeler un pur génie de la reproduction, mais tout de même. Elle acquiesça lorsque Calliope lui annonça travailler de tête. Sans être impressionner Albane était intriguée. Si Albane ne manquait pas de talent, elle avait toujours eu du mal à dessiner ou à peindre quelque chose de tête. Elle saurait le faire, mais elle avait simplement l’impression qu’après avoir passé des années à recopier les maîtres elle n’avait pas nécessairement de style à elle, ça lui paraissait plutôt faux.

Finalement la question résonna dans son dos « Pourquoi avoir changé d'avis ? ». Elle se retourna doucement et contempla la jeune femme entrain de travailler sur sa toile. « Me faites pas croire que ce n’est pas évident. » dit-elle sans aucune méchanceté. Elle avait simplement du mal à croire que maintenant la jeune femme voulait entamer une discussion. Et puis, elle même n’était pas sûr de vouloir faire glisser la discussion sur le sujet de Dimitri. Néanmoins contrairement à son interlocuteur, elle pensait que le meilleur moyen de mettre fin à une discussion désagréable était de répondre le plus honnêtement à la question. « Dimitri y connait tellement rien en peinture, que je supposes que s’il vous a envoyé à moi, il a ses raisons. » Elle soupira, elle irait surement lui en toucher deux mots, lorsqu’elle le reverrait, si elle le revoyait. « Et je n’ai pas dit que j’avais totalement changé d’avis. » souffla-t-elle, dans un sourire. « J’ai dit que j’acceptais de voir ce que vous valez pour déterminer si je peux faire quelque chose pour vous » Autant être précis sur les mots dès le début, pour ne pas prêter à confusion. « Je ne suis toujours pas professeur d’art, et avant de vous donner une réponse, j’ai besoin de savoir exactement ce que vous voulez de moi. » Elle était venue se placer derrière le chevalet pour essayer de capter le regard de Calliope à côté de la toile. « Si vous ne me faites pas confiance, je ne pourrais pas vous aider, et croyez moi, je suis disposé à le faire, si c’est dans mes cordes. » Albane était douée, mais elle savait aussi être modeste sur les sujet qu’elle ne maîtrisait pas. Elle était certes une spécialiste en reproduction et en histoire de l’art, mais en cours d’art graphique, elle en savait aussi peu que n’importe qui. « Je suis conférencière en histoire de l’art, je n’ai jamais donné un seul cours de dessin ou de peinture, et je fais essentiellement de la reproduction ou de la restauration de toile… Etes-vous sûr que c’est de moi que vous voulez quelque chose ? » Autant demander clairement. Albane ne s’en offusquerait pas. La brunette avait l’air un peu perdue. « Vous pouvez me répondre honnêtement, et vous pouvez me tutoyer, on doit avoir le même âge. » A quelques années près en tout cas, mais ça ne changeait pas grand chose.  
Revenir en haut Aller en bas
Callie S.L. Garcia
Callie S.L. Garcia
Messages : 161
Date d'inscription : 04/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Katie Mcgrath
Crédit : Ellya.

Paint like your life depends on it + Callie Tumblr_nlvysyySjp1qbzoizo3_r1_250
Emploi : Tatoueuse dans son propre salon. Chanteuse dans le groupe "HPATD", mais elle vend aussi quelques peintures à l'occasion.
love out loud : « Who will kiss my tears away? You only made them fall and it's crazy to hold on. What I'm holding on is gone. So now I'm closed for love »

Paint like your life depends on it + Callie Empty
Paint like your life depends on it + Callie EmptyMar 20 Jan - 12:31


Callie & Albane
Paint like your life depends on it

Callie n'avait jamais cherché à copier. Parce qu'elle ne s'en n'était jamais sentit capable. Lors de son séjour en Italie, qui lui paraissait tenir d'une autre vie, Callie avait arboré les musées italiens avec fascination. Elle avait longuement contemplé les tableaux, les sculptures, les oeuvres de ses artistes du temps passé. Tout dans l'Italie transpirait l'art et la poésie. Callie s'y était sentit très à son aise, se baladant avec aisance parmi ces cultes, ces monuments datant d'une époque où l'art était autant prisé que tout le reste. Quand elle y songeait, cette époque représentait le calme de sa vie. Elle avait laissé derrière elle Cuba et ses ennuis pour être élevée par une famille italienne qui ne lui voulait que du bien. C'est grâce à leur patience qu'elle avait découvert le dessin, la peinture et tout ce qui l'avait ensuite guidé vers des études dans le domaine. Et devant ses oeuvres intemporelles, elle était restée fasciné. Elle n'avait pas ce talent, elle ne pourrait reproduire leur art, mais pouvait en faire un d'elle-même. Voilà pourquoi Callie avait toujours travaillé de tête, laissant le stylo la guider à travers son esprit tortueux. Elle fermait les yeux et imaginait quelque chose valant la peine d'être immortalisé. C'est sans doute pour ça que faute d'avoir eu son diplôme, elle c'était rabattue sur le tatouage. Parce qu'il était tout autant immortalisé sur la peau, ineffaçable, marquant à jamais l'oeuvre dans le temps. Il était complexe, car douloureux parfois, mais bourré d'excitant. Callie ne tremblait pas, ne refusait jamais une demande délicate parce qu'elle sentait le pinceau sous ses doigts, qu'il était l'extension de son propre bras. Tatouer représentait un art méconnu, mais qui demandait autant de talent et de patience qu'un tableau. Il n'était plus possible de revenir en arrière une fois que l'encre avait touché son but.

Callie c'était assise avec docilité. Sentant la présence dans son dos, elle avait fermé son esprit à toute déconcentration. Dans son salon, elle était seule maître à bord, elle pouvait gérer. Mais là, c'était différent, Albane attendait d'elle qu'elle se surpasse, qu'elle lui montre son talent. Callie avait depuis longtemps arrêté d'être une élève mais c'était assez naturellement qu'elle s'accommoda finalement à la présence discrète de la française. « Me faites pas croire que ce n'est pas évident. » Callie ne dit rien. Elle avait accepté de la tester uniquement parce qu'elles avaient un ami commun. Quel impact Dimitri avait sur Albane ? Parce que Callie ne la connaissait pas, mais imaginait sans mal qu'elle n'était pas femme à être dominé ou manipulé. Mais elle connaissait aussi le russe qui malgré ses airs d'alcoolique négligé pouvait très facilement dirigé son petit monde. « Dimitri y connait tellement rien en peinture, que je supposes que s'il vous a envoyé à moi, il a ses raisons. ». Callie se tortilla sur son siège, mal à l'aise. Ses raisons ? Ils avaient couché ensemble, c'est tout ce que Callie pouvait comprendre la-dedans. Et se sentir dans la peau d'une profiteuse lui était très incommodant. Était-ce vraiment parce qu'elle avait couché avec lui qu'il avait mentionné le nom d'Albane ? Ne lui aurait-il pas lâché le nom s'ils n'avaient fait que parler ? La cubaine ne connaissait pas assez Dimitri pour juger de sa force de persuasion. « Et je n’ai pas dit que j’avais totalement changé d’avis. J’ai dit que j’acceptais de voir ce que vous valez pour déterminer si je peux faire quelque chose pour vous » . C'était toujours mieux qu'un renvoi immédiat de son bureau. Callie continua son dessin, se fermant de nouveau à la française pour le bien de son œuvre, si on pouvait appeler ça comme ça. « Je ne suis toujours pas professeur d’art, et avant de vous donner une réponse, j’ai besoin de savoir exactement ce que vous voulez de moi. » La cubaine glissa un regard vers elle. Elle lui avait déjà dit, non ? Elle voulait devenir meilleure, reprendre confiance en elle. La présence toute proche d'Albane fit légèrement trembler Callie. Cette proximité lui était aussi pesante que bienveillante. Elle hocha la tête, entendu. « Si vous ne me faites pas confiance, je ne pourrais pas vous aider, et croyez moi, je suis disposé à le faire, si c’est dans mes cordes. ». C'était la première fois qu'elle lui donnait autant d'espoir. Concernant la confiance, Callie en était trop pleine. Elle n'avait jamais su bien la placer et se retrouvait souvent laissé. Nouveau hochement de tête.  « Je suis conférencière en histoire de l’art, je n’ai jamais donné un seul cours de dessin ou de peinture, et je fais essentiellement de la reproduction ou de la restauration de toile… Etes-vous sûr que c’est de moi que vous voulez quelque chose ? » . Callie affronta son regard et lui sourie. « Absolument certaine. » Elle n'avait aucun doute. Tout chez cette femme la fascinait. Son art, mais aussi sa prestance, son charisme. Une femme comme elle pouvait avoir ce qu'elle voulait, rien qu'avec un battement de cil, Callie était prête à le parier. Et si Dimitri lui avait parlé d'elle, c'est qu'elle en valait le coup. Et plus Callie la regardait, plus elle comprenait pourquoi. Callie reporta son attention sur la toile et termina le premier jet. Elle sentait la présence d'Albane mais celle-ci restait pudiquement en retrait. Le silence c'était de nouveau installé, mais presque bienveillant ce coup-ci. Callie troqua alors son crayon noir pour un fusain gris. Elle ne peignait presque jamais en couleur. Depuis toujours, les couleurs sombres avaient prédominé dans ses dessins ou ses peintures. L'esquisse devenait bien plus net au fur et à mesure des coups de crayon. On pouvait discerner un visage, encore assez flou et plus bas, un autre, plus petit. Callie ferma les yeux quelques secondes, s'imprégnant de nouveau de ses souvenirs. Sur l'instant, elle n'avait vu qu'un seul visage traverser ses paupières et à la deuxième pensée, un autre s'y était ajouté. Callie avait laissé le crayon dicter ses pensées dans un geste rapide et précis. Pour l'instant, il n'y avait pas de décors, juste deux silhouettes. « Je sais que vous n'êtes pas professeur... », commença Callie en brisant le silence. « Mais j'ai besoin d'un avis d'expert et je suis sur que vous en êtes une. » C'était difficile à croire, mais Callie avait bien plus d'aplomb avec un fusain en main. Derrière sa toile, elle se sentait plus forte, plus déterminé. Et quand elle songeait de nouveau à sa conversation avec Dimitri, elle imaginait sans mal quelle femme elle était pour l'avoir à ce point conquis. Les deux visages étaient bien plus nets à présent. Le premier, celui d'un homme. Callie c'était inspiré de Jackson, ôtant son air désabusé pour un visage plus expressif. A ses côtés, une femme au visage neutre, qui ne ressemblait à personne pour le coup, une inconnue dans l'horizon. Leurs corps étaient flou, mais on comprenait qu'ils étaient nus. « Voilà. », dit-elle en lâchant le fusain. Elle aurait pu faire mieux, travailler les détails, mais elle voulait volontairement laissé un côté inachevé, un peu comme sa vie en somme.


  
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Paint like your life depends on it + Callie Empty
Paint like your life depends on it + Callie EmptyVen 23 Jan - 10:18


Callie & Albane
Paint like your life depends on it

Albane était surement trop aimable. En même temps elle n’avait pas l’impression d’avoir le choix. Peut être l’avait-elle au fond… Mais le nom de Dimitri avait fait sonner la demande comme purement rhétorique. Après ce qu’elle lui avait fait, elle ne pouvait pas se permettre de refuser ce qu’il lui demandait de faire, et si ce n’était pas vraiment lui qui lui avait demandé, elle se doutait que s’il avait envoyé cette fille sous son nom à lui, c’était qu’il devait avoir une demande dessous. Et s’il n’avait pas conscience de ce que l’évocation de son nom avait sur une demande… Non il en avait forcément conscience. Ils venaient tous les deux d’un monde à peu près similaire, et ils connaissaient l’art et la manière du piston. Et même si Dimitri était surement trop droit dans l’ensemble pour faire fonctionner ce genre de réseau, il connaissait probablement le système de piston par dette. Et si Albane était parfois en dehors des sentiers battues de la bienséance, elle avait tout de même reçu une éducation impeccable et avait un certain nombre de valeur. Dont le fait de payer ses dettes. Dimitri le savait. Dimitri devait le savoir. Donc Dimitri jouait avec elle. Et si elle ne ferait pas payer cette affront à sa nouvelle protégée, Dimitri saurait que ce n’est pas juste. Et qu’elle avait beau avoir une dette à peu près infinie envers lui, il ne pouvait pas continuer à lui demander tout et n’importe quoi comme ça. Enfin, il venait à peine de commencer, mais elle se demandait légèrement de ce qu’il serait capable de faire une fois qu’il aurait vu que ça marchait. Peut être qu’il comptait s’arrêter là, mais rien était moins sûr… Elle se rendait compte que si lui devait la connaître elle, elle n’avait aucune idée des limites qu’il pouvait avoir.

Mais ce n’était absolument pas la question. La elle avait sa charmante amie à qui elle devait donner des cours. Et le problème de Dimitri ne la concernait absolument pas. Et si elle voulait l’aider, elle n’allait pas commencer à se montrer désagréable. Surtout qu’elle n’avait aucune raison de le faire. Et puis ce n’était pas franchement son genre. Albane était quelqu’un de très maîtrisée, et qui pouvait se montrer aussi tendre que vraiment acharnée. Mais elle avait souvent ses raisons et n’étaient pas du genre à prendre quelqu’un en grippe pour la forme. Et cette fille n’avait vraiment aucune raison de prendre en grippe cette fille qui avait l’air tout à fait charmante.

Elle l’avait donc installé sans détour à un chevalet et lui avait demander de faire comme bon lui semblait. En même temps elle essayait de se remémorer ses cours d’art au beaux-arts et l’attitude des professeurs. Ca commençait à remonter, et puis les professeurs avaient toujours eu une attitude sensiblement différente avec elle. Mais dans l’ensemble il devait bien lui rester quelques souvenir. Elle essayait de se faire discrète dans la salle. Elle ne connaissait pas la manière de travailler de la jeune femme, et certaine personne ne supportait pas qu’on les regarde travailler. En même temps si elle était venue lui demander de l’aide elle devait bien accepter un peu de « voyeurisme ». C’était difficile de savoir comment aborder un « cours » sans observer la manière de travailler. Et elle travaillait plutôt bien. Elle n’était visiblement pas habituée à traiter la couleur, mais après tout chacun avec ces habitudes et ses préférences. Mais elle se débrouillait plutôt pas mal en noir et blanc. Le trait était juste et assuré. Et pour quelqu’un qui faisait ça de tête c’était particulièrement impressionnant. « Mais j'ai besoin d'un avis d'expert et je suis sur que vous en êtes une. » C’était stupide, ça n’avait rien d’un compliment, mais Albane ne put s’empêcher de rougir légèrement. Calliope ne s’en rendit probablement pas compte, trop absorbée par son oeuvre, mais le rosissement était bien là. « Oui, j’en suis une. » souffla-t-elle modestement. C’était un fait. Il n’y avait pas raison de rougir, ou quoique ce soit. Elle était une experte en art. « Plus en peinture qu’en dessin cela dit… Mais le dessin est la base de tout… » L’air de dire qu’elle devrait pouvoir s’en sortir. Le fait est qu’elle pourrait probablement. Mais elle avait reçu une éducation artistique extrêmement classique, et française avec ça, ce n’était pas rien.

Lorsque Callie eut finit Albane vint se placer derrière elle pour regarder la peinture. Elle resta un moment en silence à contempler l’oeuvre, à en saisir le sens des traits, les sentiments. Elle jetait de bref regard à Callie, comme si elle faisait un lien entre l’oeuvre et son artiste. Elle resta un certain temps en silence à regarder. Elle n’avait pas réfléchit au faite que ça pouvait être dérangeant ou stressant. C’était juste sa manière de faire. Elle avait besoin de sentir une oeuvre avant de dire quoique ce soit dessus. Elle finit par dire, presque comme un murmure, mais suffisamment audible. « C’est bien. » Sincèrement, pour un premier geais, c’était bien. « Vous gagneriez à prendre des cours de modèle vivant… Je peux vous glissez dans un très bien si vous voulez… » Elle sourit, un sourire plutôt doux. « Si vous aimez dessiner des personnes, ça vous permettrait d’acquérir certaine automatisme, surtout au niveau des proportions, et ça adoucirait votre traits. » Pas qu’ils soient particulièrement dur, mais le modèle vivant était quelque chose qui détendait le trait. « Et ça vous ferait rencontrer d’autre artiste comme vous… » Ce n’était pas qu’elle ne se mettait pas dans la même case d’artiste, mais tout de même. Albane avait finit la base de son enseignement d’artiste il y a longtemps, et si elle n’arrêtait jamais la pratique pour ne pas perdre, elle n’avait plus nécessairement besoin de maître derrière elle pour avancer. « Vous pourriez jouer encore plus avec le clair/obscur dans votre dessins, surtout que vous êtes en noir et blanc… Et je lis une certaine violence, mais discrète, on voudrait la voir éclater. » Elle parlait peut être plus comme une critique que comme un professeur, mais c’était difficile de se refaire. Ca n’arrivait probablement jamais. « On peut peut être se tutoyer aussi, si on doit travailler ensemble. » siffla-t-elle doucement en souriant. Oui ça pouvait être une bonne idée.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Paint like your life depends on it + Callie Empty
Paint like your life depends on it + Callie Empty
Revenir en haut Aller en bas
 :: Les Archives :: La salle des archives :: RPs
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Fucked up + Callie
» CALLIE & LEO - wildcats
» Ain't no rules, ain't no vow, we can do it anyhow | Callie
» the love we share (callie)
» CALLIE&BRENT + I don't wanna miss a thing