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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen
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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptyJeu 16 Juil - 21:44



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Ce matin encore, nous ne pouvions nous trouver dans la même pièce sans qu'un froid glacial s'y abatte et maintenant, j'étais allongé contre lui, à moitié dans ses bras, à me satisfaire pleinement de sentir sa chaleur et son odeur tout en m'inquiétant que sa sœur puisse ne pas aimer ma famille, puisse, dans le fond, ne pas m'aimer non plus.

Ma mère était remontée à bloc. Elle allait surement vouloir tout comprendre de la situation pour pouvoir en dire un maximum à mon père et l'inciter à s'occuper de l'affaire « Owen contre dieu sait qui », mais ni Ellen, ni Owen n'avait la tête à ça pour le moment et moi non plus. Je voulais juste sentir sa chaleur contre mon corps, son odeur dans mes narines et sa respiration sous ma main. Je voulais juste qu'il aille bien. Le reste pouvait foutrement attendre demain. Heureusement, elle semblait l'avoir compris et avoir accordé que le moment n'était pas idéalement choisi pour s'occuper de ça.

J'avais dit à Owen de se pousser, plus pour la rhétorique que par réel besoin qu'il me fasse de la place, mais lui le prit au premier degré, assurant ne pas pouvoir bouger pour l'heure. Pas grave, j'avais trouvé ma petite place et je n'étais pas si mal installé que ça. Il me dit ensuite qu'il serait cool que j'éloigne ma sœur de lui, assurant que ce n'était pas parce qu'il ne l'aimait pas, mais plutôt par rapport à son comportement. Il est vrai que si les poufs d'Owen avaient le don de m'agacer, Anthea avait tendance à l'allumer bien plus que les autres, comme pour le défier de toucher à la grande sœur de sa femme. Cela avait tendance à m'agacer, mais c'était Thea. La raisonner et lui faire comprendre qu'il fallait agir autrement était un défi que tous les jours que même ma mère n'avait pas encore réussi à relever. « Tu es mon mari et tu as besoin de repos », soulignais-je en tournant la tête pour poser un baiser sur son épaule, à la jointure de la chemise d'hôpital qu'il portait. « Elle te laissera tranquille, je te le promet. » Et dire qu'il y a quelques heures à peine, je lui aurais dit d'aller se faire voir et de se débrouiller...

De toute manière, j'étais désormais tout bonnement incapable de le laisser tout seul. Pas dans cette situation, pas quand les médicaments lui faisaient tant d'effets. Le rendaient si vulnérable. Il n'avait rien à craindre ici, physiquement, certes, mais je connaissais trop Owen pour savoir que quand il reprendrait ses esprits, il s'en voudrait d'avoir eu un comportement si conditionné par les médicaments. Il allait s'en vouloir. Je devais donc limiter les dégâts et les choses qu'il pourrait dire sous l'influence des drogues qui l'aidaient à ne pas avoir mal.

Il s'étonna que je m'inclue dans la question, lorsque je lui demandais s'il pensait qu'Ellen allait apprécier ma famille et je me mordis la lèvre, ne sachant que répondre. C'était une peur idiote, une inquiétude d'adolescente qui voulait trouver sa place dans la vie, mais ma famille avait si souvent conditionné mes amitiés... Difficile de devenir la meilleure amie de la pompomgirl quand vous avez une mère comme la mienne, quand votre père est taxé « d'avocat des pauvres » ou « de la pitié », quand vous vous faites systématiquement remarquer pour passer après trois de vos frères et sœurs et que les professeurs soulignent à chaque cours qu'il en reste encore trois à passer derrière vous... Et passer inaperçu, vivre sans faire de vague et sans attirer l'attention ? Même pas la peine d'y compter. Alors oui, je m'inquiétais, aussi stupide cela soit-il. Parce que j'aimais ma famille et qu'Ellen voulait m'intégrer à la sienne et donc inévitablement intégrer ma famille, même pour un temps très court... même après le divorce, peut-être. Cette rencontre allait conditionné bien plus que des relations pendant les quelques mois qu'il nous restait ensemble, mais aussi la suite, je n'en doutais pas. Pas quand on parlait d'Ellen O'Ceallaigh.

Owen assura qu'Ellen m'appréciait déjà, me demandant pourquoi je pensais que cela puisse changer, qu'elle le lui avait même dit et que de toute façon, quand elle n'aimait pas, ça se savait. Il assura que de son avis, il n'y avait pas de raison que cela se passe mal. Il assura que sa sœur était intelligente, qu'elle ne foutrait pas tout en l'air avec des suppositions ou des a priori, mais bizarrement, ça n'était pas ce qui me faisait peur. Je m'en fichais que notre supercherie soit démasquée... Enfin non, je ne m'en fichais pas, mais ça n'était pas pour cette raison que j'avais peur que la rencontre se passe mal, mais à cause de ce qu'Ellen pourrait penser. Elle voulait que ce couple veuille dire quelque-chose, elle y mettait déjà des implications psychologiques derrières, elle me liait à leur famille et pas de manière factice, quant bien même ce mariage était aussi faux qu'il l'était. Et si d'un seul coup elle changeait d'avis ? Et si en rencontrant ma famille, elle ne voulait soudainement plus que me considérer comme la secrétaire de son frère qui avait accepté un mariage blanc pour des papiers ? Si tout d'un coup, elle ne voulait plus de moi dans la famille ? Qu'importe, pourrait-on dire. Je n'avais de toute manière aucune ambition de devenir une vraie O'Ceallaigh. Mais ça faisait mal de penser qu'elle pourrait changer d'avis après les avoir rencontrés. Qu'elle pourrait réviser son jugement et ne plus me trouver si digne que ça de son frère... Owen m'assura que sa famille était pire que la mienne, mais qu'est-ce qui pouvait lui permettre de l'assurer à cent pourcent ?

Posant un baiser sur mon front, il m'intima de ne pas m'en faire, de prendre exemple sur lui qui était calme et détendu et je me mis à sourire, posant un baiser sur ses lèvres encore à portée de bouche. « Oui mais toi, mon cœur, tu es sous l'influence de médicaments puissants », contrais-je avant de reposer ma tête sur son épaule. Il me demanda alors ce qu'il en serait si c'était l'inverse, si ma famille n'appréciait pas Ellen, allaient-ils le renier lui ? Il assura qu'il ne pensait pas que cela puisse fonctionner de cette façon et d'une certaine manière, il avait raison. Je me redressais d'un coup, surprise, le regardant droit dans les yeux, les prunelles brillantes. Il m'avait appelé Livia. Ça pouvait sembler stupide, mais il m'avait appelé Livia. Il ne le faisait jamais. Il m'appelait toujours par mon prénom complet. Jamais par les surnoms que le reste de l'univers employait pour me parler.

Je quittais son ventre pour venir caresser sa joue. Il y avait quand même un argument de taille qui faisait que je ne savais pas trop à quoi me fier. « Ma famille ne pourrait pas te renier. Pour la simple et bonne raison que je t'aime... », soufflais-je doucement, avant de baisser les yeux, me rendant compte de l'interprétation qu'on pouvait faire de mes mots. « Pour eux, je veux dire. Ils pensent que je t'aime, que je suis folle de toi, que tu me rends heureuse... Même s'ils n'aimaient pas Ellen – et franchement, je pense qu'au vu du personnage, tout le monde va l'adorer – ils n'en feraient pas cas pour toi parce que pour eux, je t'aime et tu me rends heureuse... Mais Ellen sait ce qu'il en est. Elle connaît la vérité sur notre relation... Pour elle je serais juste la tarée à la famille de fou qui a épousé son frère pour avoir une promotion... Elle n'aura aucune raison de faire l'effort de les connaître si Thea, par exemple, venait à dire quelque-chose de malheureux. » Je repris ensuite ses mots, souriant tristement. « Tu sais comment elle est. Tu sais que par accident et par défi, elle pourrait dire des choses blessantes... »

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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptyJeu 23 Juil - 17:19
La vie ne tient qu'à un fil

Anthea, la grande sœur d’Olivia avait toujours été assez entreprenante avec moi. Et ce depuis le tout début. Elle avait le don de me draguer ouvertement, de faire des sous-entendus et de m’allumer sans aucun remord. Au début, je trouvais ça drôle intérieurement, même si je devais faire bonne figure devant la famille d’Olivia. Déjà que je n’étais pas vraiment accepté chez eux alors si en plus je flirtais avec la sœur de ma femme, je ne pense pas que ça serait bien passé auprès d’eux. Alors, ne pouvant pas répondre à ses avances comme j’aurais eu l’habitude de le faire, son comportement m’avait très vite embêté. Je me retrouvais, contre mon gré, à repousser une femme qui me faisait du rentre dedans. Une grande première pour moi. Et puis finalement, son comportement m’a carrément agacé. Je ne pouvais pas m’énerver contre elle comme je l’aurais fait avec n’importe qui d’autre, parce qu’elle n’était pas n’importe qui justement. Cette situation était vraiment très pénible et à chaque rassemblement de famille je faisais tout ce que je pouvais pour l’éviter. Alors savoir qu’elle allait venir aujourd’hui me rebutait légèrement. En sachant que je ne pourrais rien faire vu mon état et que j’étais capable de sortir des conneries parce que je me sentais un peu trop bien pour réfléchir correctement. Quand j’avais mentionné ce détail à l’égard d’Olivia, celle-ci me répondit que j’étais son mari et que j’avais besoin de repos. De ce fait, sa sœur me laisserait tranquille. Oui et bien croisons les doigts. « Espérons. » Moi en attendant, il faudra vraiment que je contrôle mon flux de parole quand sa famille sera là. Il est hors de question que je dise quelque chose que je regretterai amèrement par la suite. Déjà là, je sens que des choses sortent sans que je ne contrôle quoi que ce soit…

Le fait qu’Olivia s’inquiète de la réaction de ma sœur en découvrant sa famille était assez bizarre. Pire, elle s’était même incluse dans le tas. Pourquoi le jugement d’Ellen était si important pour elle ? Pourquoi Ellen changerait d’avis sur elle en rencontrant sa famille ? Certes, ils sont tous un peu spéciaux chez les Penrose, mais chez les O’Ceallaigh, ce n’est pas vraiment différent. Ma mère et la sienne ont énormément de points communs mine de rien et je suis sûr qu’elles s’entendraient à merveille. Et je suis même sûr que certains profils chez ses frères et sœurs sont quasi identiques à ceux de ma famille. On a presque le même schéma familial à quelques détails près. Je ne vois pas pourquoi Ellen aurait un jugement négatif. Et quand bien même ce soit le cas, ça n’influencera en rien ce que je pense moi. Mais très honnêtement, ça m’étonnerait vraiment que ça se passe mal. Ma sœur peut se montrer très chiante et désagréable quand elle veut, mais elle ne ruinera pas ma vie par plaisir. Donc je ne comprends pas trop l’inquiétude de ma femme. Peut-être que ce qui la dérange le plus, c’est que ça rend les choses plus concrètes ? Avant j’étais seul contre tous, le petit patron qui n’a pas de famille sur le continent et qui garde sa vie secrète. J’étais limite le mari mystérieux qui ne dévoilait rien sur lui. Mais avec ma sœur dans les parages, la donne a changé. Tout ce que j’ai pu cacher sur moi, mon passé, des anecdotes de mon enfance, tout risque de resurgir avec l’apparition de ma sœur dans leur vie. En temps normal, ça m’aurait dérangé. Fortement. Mais à l’heure actuelle, je m’en fiche éperdument. Peut-être que je le regretterais plus tard, mais ce sera trop tard.

En attendant, je pouvais toujours la rassurer en lui admettant qu’Ellen l’appréciait déjà et que ça ne risquait pas de changer. Du moins, tant qu’Olivia était correcte avec moi et qu’elle ne me blessait pas intentionnellement. Il est évident que si je suis amené à souffrir d’une quelconque façon et qu’elle est au courant de ça, son jugement risque de changer. Mais tout va bien. Il n’y a aucune raison que ma sœur se mette à détester cette femme si importante pour moi. Enfin… Aux yeux de tous je veux dire ? Peu importe. Pour ne pas qu’elle s’angoisse inutilement, je lui avais même conseillé de prendre exemple sur mon propre état. Je me sentais parfaitement bien et serein, elle devrait faire de même. Ce à quoi elle me répondit en m’embrassant que moi, contrairement à elle, j’étais sous l’influence de médicaments. Oui, ce n’est pas faux. Je n’aurais peut-être pas réagi de la même manière en temps normal, c’est vrai. « Tu marques un point. Tu devrais peut-être leur demander une dose pour toi, c’est vraiment pas mal. » Tous les tracas du quotidien ne comptent plus. En fait, ça déconnecte limite le cerveau, ce n’est pas plus mal de lâcher prise de temps en temps.

Et puis, alors que je lui exposais mon point de vue sur son angoisse avec ma sœur, elle se releva d’un seul coup. Quoi, qu’est-ce que j’ai dit ? Merde, j’ai dit une connerie c'est ça ? Pourtant je suis bien certain que ça ne fonctionne pas comme ça. Ce n’est pas parce qu’on n’apprécie pas un membre de la famille de l’autre qu’on va forcément tous les renier. J’ai raison pourtant, alors pourquoi ce regard surpris ? Peu importe, je ne cherchais pas à comprendre, elle venait certainement de se rappeler de quelque chose. Par la suite, elle posa sa main sur ma joue en m’expliquant que sa famille ne pourrait pas me renier parce qu’elle m’aimait. Euh… Quoi ? Attends. Est-ce que j’ai mal compris parce que je suis à l’ouest ? Est-ce que j’interprète mal ? Elle m’aime ? Sérieusement ou... ? Ce n’est pourtant pas ce qu’elle disait il y a quelques mois. Cependant, je n’eus pas trop le temps de me poser des questions parce qu’elle se rattrapa rapidement. Oh. Oui. Pour sa famille… Evidemment, où avais-je la tête ? Elle affirma que pour eux, on était un bon petit couple aimant amoureux l’un de l’autre et que je la rendais heureuse. Que même si personne n’appréciait ma sœur, ce qu’elle doutait fortement,  ils ne me mettraient pas dans le même panier. En revanche du côté d’Ellen, c’était différent parce qu’elle connaissait la vérité et qu’elle ne ferait peut-être aucun effort si Anthea mettait son grain de sel. Il est vrai que nos deux sœurs ont un caractère assez explosif alors les faire se rencontrer… C’est risqué. D’un certain côté. « Elle a pas mal de points communs avec Ellen alors. Ma sœur non plus n’a pas sa langue dans sa poche. Après ma mère, elle est celle qui a le caractère le plus explosif. Mais on n’y peut rien. Elles vont se rencontrer et ni toi ni moi ne pourrait y faire quelque chose. Laisse les choses se faire. Tu ne peux pas tout contrôler. » Je lui attrapais sa main pour caresser sa peau. « Elles sont comme elles sont, ça passe ou ça casse mais Ellen ne pétera pas un câble, c’est certain. Elle sait plus que quiconque que j’ai besoin de repos et que je dois être au calme alors elle ne haussera jamais le ton. Mais je peux te garantir que si quelque chose lui déplait, ça se lira sur son visage. Déjà, tu regarderas sa réaction quand elle verra du monde dans ma chambre, ce sera drôle. » Moi en tout cas ça me fera rire. « Franchement, je ne sais pas quoi te dire, j’ai déjà du mal à aligner deux pensées cohérentes ensemble alors me demander de réfléchir à un problème potentiel est un vrai défi. Tout ce que je peux te dire, c’est de ne pas te prendre la tête pour si peu. Ce n’est pas important. Il y a des choses beaucoup plus graves que ce que peut penser ma sœur. De toute manière quoi qu’elle pense, tu ne pourras rien faire. Alors pourquoi se préoccuper de quelque chose dont tu n’as aucune influence dessus ? » Et puis, Ellen ne fera pas partie éternellement de sa vie… Moi non plus…


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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptySam 25 Juil - 0:12



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

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Certain jour, je remerciais le ciel qu'Anthea soit ma sœur. Cela me permettait de la connaître assez pour ne pas être complètement folle de rage quand elle sautait sur la moindre occasion pour faire du rentre devant à Owen. Si elle n'avait été qu'une amie de la famille ou une voisine, j'aurais sûrement été bien moins tolérante. Je savais qu'Anthea n'avait pas l'intention de réellement coucher avec Owen, autant qu'elle savait que je ne lui pardonnerais jamais si elle le faisait. Elle voulait juste vérifier qu'Owen était réellement amoureux et c'était à lui de tenir son rôle et de la repousser inlassablement, jusqu'à ce qu'elle s'en fatigue et soit assez convaincue. C'était sans doute plus usant pour lui qui devait refuser les avances d'une belle femme que pour elle ou moi, d'ailleurs. En d'autres circonstances, j'aurais pu être désolé pour lui, mais je ne l'étais aucunement. Aucune de mes sœurs ne devait se frotter à ce type-là. Je le connaissais assez pour ne pas tomber dans le panneau, pour savoir à quoi m'en tenir avec lui. Pas elles. Je ne voulais pas qu'elles soient prises dans ce piège qui était lentement en train de se refermer sur moi. Owen ne cachait jamais ses intentions, cela n'empêchait pas de déroger au plan initial par accident et de finir par avoir des sentiments... Surtout s'il se montrait sincère et adorable comme cela lui arrivait parfois.

Owen concéda au fait que je marquais un point en disant que son calme du jour était la cause exclusive des drogues qu'on lui administrait. Il ajouta même que je devrais penser à demander une dose pour moi, que c'était pas mal. Je ne pus m'empêcher de rire. J'aimais vraiment bien cet Owen là. Il était drôle, ouvert,... vraiment mignon... Mais notre histoire n'avait rien de sérieux. Nous n'étions qu'un couple pour la forme. Et il avait raison, dans le fond. A quoi bon se prendre la tête ? Ce n'était que l'affaire de quelques mois. Au pire, si sa famille n'aimait pas la mienne... ou plutôt si ma famille n'aimait pas la sienne, quelle importance ? Le divorce n'en serait que plus facile, que plus acceptable. Il n'y avait qu'Owen à éliminer de ma vie de famille... Et si c'était plutôt l'inverse qui te faisait peur ?, s'exclama une petite voix mesquine dans ma tête.

Et si ? Oui. Et si ?...

Non ! Non, ça ne voulait absolument rien dire. Si. S'ils s'entendaient bien, la séparation serait plus compliquée, mais qu'importe. Ça n'était pas comme si j'aimais l'idée de l'image de deux familles nombreuses pleinement réunis par une histoire d'amour des plus atypiques... Ça n'était pas l'image dont je m'étais surprise à rêver parfois. Absolument pas. Alors, pourquoi tu te défends autant ?Touché...

Puis Owen assura que nos deux sœurs avaient pas mal de points communs, qu'après sa mère, Ellen était celle au caractère le plus marqué. Il ajouta que de toute façon, on ne pouvait rien faire pour esquiver la rencontre et qu'on ne pourrait rien contrôler, que l'on n'avait aucun autre choix que d'attendre. Il ajouta qu'Ellen ne ferait pas de vague, que mieux que personne, elle avait conscience qu'il avait besoin de repos. Il me conseilla même de regarder le visage de sa sœur quand elle verrait tout le monde dans la chambre, assurant que ça serait assez drôle à voir. Je souris, amusé par ses mots, caressant du pouce la main avec laquelle il avait pris la mienne. Il ajouta une fois de plus qu'il ne savait quoi dire, qu'il avait du mal à aligner des pensées cohérentes et que pour l'instant, tout ça lui semblait dérisoire, sans importance, qu'il y avait beaucoup plus grave. Vrai. Il aurait pu mourir. Et cela me faisait frissonner, me donnant des sueurs froides. Il acheva sa répartie en demandant à quoi bon se préoccuper de quelque-chose sur lequel nous n'avions vraiment pas d'influence. Je souris à nouveau, posant un baiser à la commissure de ses lèvres. « D'accord », soufflais-je en me rallongeant, reposant ma tête sur son épaule, ma main sur une zone non douloureuse de son ventre, dans ma position initiale quand je m'étais installé contre lui.

« C'est trop mignon », s'exclama soudainement Anthea, révélant sa présence. Elle entra dans la chambre, bientôt suivi de mon frère et de ma mère. « Quel dommage que tu sois un cœur pris », soupira-t-elle, faussement désespéré en nous regardant, avant de s'approcher du lit. « Comment tu vas beau gosse ? » Ma mère entra dans la conversation à son tour en mettant une petite tape sur l'épaule de sa fille. « Arrêtes, ce n'est pas le moment de jouer. Owen a besoin de repos et ta sœur a été assez tourmenté aujourd'hui alors tu te comportes en grande sœur responsable et tu demandes juste à Owen comment il va. » « Mais c'est ce que j'ai fait ! » « Essaye de le faire comme si tu étais une belle sœur responsable et respectueuse, pour voir », argumenta mon frère, les bras croisés, un sourire sur son visage alors qu'il s'appuyait contre le mur près de la fenêtre. « Comment vous allez tous les deux ? » Je me tournais vers Owen, lui souriant tendrement, avant de regarder de nouveau ma famille. « On va bien. Owen est totalement shooté par les médocs et moi je suis rassuré que ça ne soit plus de peur que de mal. Mais il a besoin de repos alors... Vous ne restez pas trop longtemps, d'accord ? » « Bien sûr ! », s'exclama Anthea. « Et on va même continuer à parler doucement comme on fait là et pas poser mille questions comme ça, on ne sera pas fatiguant pour lui. Parce que je suis une grande sœur responsable et que je suis accompagné de mon petit frère et de ma mère, qui sont eux aussi tout à fait responsables. » Ma mère leva les yeux au ciel, désespérée et vint se poser sur le siège à côté du lit. « Owen, Livy chérie, si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous n'hésitez pas à appeler. De jour comme de nuit, d'accord ? On va s'occuper de tout, vous, vous ne vous en faites pas. D'accord ? »

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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptySam 25 Juil - 17:32
La vie ne tient qu'à un fil
Ellen, Olivia, Owen

Après tout ce qu’Olivia m’avait dit, tout ce qu’elle m’avait confessé directement et indirectement sur Owen, je me devais de les laisser tous les deux pour qu’ils puissent discuter et mettre les choses au clair. Tant que faire se peut. Je savais pertinemment qu’avec la dose de médicaments qu’on administrait à mon frère, il serait vraiment adorable et prompt au dialogue. C’était réellement le moment idéal pour parler avec lui et lui dévoiler ce qu’elle avait sur le cœur. Et puis, de cette manière, elle verrait à quel point j’ai raison quand je dis que mon frère est une personne exceptionnelle. De cette façon, elle pourra se rendre compte qu’il n’est pas le monstre ou l’enfoiré qu’elle m’a décrit. Dans son état Owen ne pourrait pas se cacher derrière je ne sais quelle carapace il s’est forgé au fil des années, il n’aurait pas la force de se cacher. Je pense qu’il va déjà avoir du mal à réfléchir correctement. C’est réellement le moment idéal pour avoir une discussion à cœur ouvert avec lui. Alors j’avais quitté la chambre, pas très subtilement pour les laisser tranquilles tous les deux, espérant sincèrement qu’Olivia changerait d’opinion sur lui.

Pendant ce temps, j’avais de nouveau téléphoné à mes parents pour les tenir au courant de l’évolution de l’état d’Owen. Il était hors de danger, il allait juste falloir le surveiller cette nuit à cause de son traumatisme crânien et le garder encore quelques jours ici, mais il devrait pouvoir rentrer chez lui d’ici quelque temps. Le principal c’est qu’il n’ait rien de grave, ça aurait pu être bien pire. Ma mère avait réellement du mal à rester calme et j’avais beau la rassurer autant que je le pouvais, elle ne cessait de dire qu’elle allait prendre le premier vol pour Los Angeles. Mon père et moi asseyions de la raisonner mais sans grand succès pour le moment. Du moment qu’ils la tiennent éloignée d’un ordinateur et qu’ils confisquent les clés de voiture, ça devrait aller. Dans un ultime effort pour la calmer, je lui promis que je lui permettrai de parler avec Owen très bientôt. Dans l’heure, avait-elle exigé. Bien. Dans l’heure donc.

Pour leur permettre de prendre le temps de discuter, j’avais ensuite fait un tour dans l’hôpital. Je n’avais certes pas ma blouse sur le dos puisque j’étais de repos forcé aujourd’hui, mais cela n’empêchait pas mes patients de me saluer ou de me poser des questions. Même mes internes étaient étonnés de me voir habillée en civil comme ils disaient. Mais ça ne m’empêchait pas de les secouer un peu pour qu’ils se concentrent sur leur travail. J’en avais même profité pour aller manger un morceau à la cafétéria. Je m’étais installée à une table avec une barre de céréales et un café. Et puis, je me mis à imaginer tout ce que je pourrais faire à la personne qui avait renversé mon frère si je parvenais à la retrouver. C’est dingue à quel point l’imagination peut être fertile. Après un long moment de réflexion, je jetais un œil à mon téléphone pour vérifier l’heure qu’il était. J’estimais avoir laissé assez de temps à Olivia pour parler tranquillement avec Owen, j’allais pouvoir y retourner. Mais avant de sortir de la cafet’, j’achetais un nouveau grand café que j’allais offrir à ma chère belle-sœur. Elle doit en avoir besoin avec tout ça.

Je montais les divers étages et traversais bon nombre de couloirs pour regagner la chambre de mon frère. Et puis, en franchissant l’encadrement de la porte, je lançais joyeusement un « J’espère que vous avez p- … » …pu discuter un peu. Mais je m’étais stoppée en pleine phrase et en pleine marche en découvrant qu’il y avait des gens que je n’avais jamais vus dans la pièce. Je restais interdite quelques secondes, ouvrant de grands yeux et entrouvrant la bouche sous la surprise. Puis, je clignais des yeux rapidement en fronçant les sourcils et en avançant légèrement pour jeter un œil à mon frère qui me regardait tout sourire. Je ne me suis pourtant pas trompée de chambre puisqu’Olivia est là aussi. « Euh… Bonjour… » Je regardais les trois personnes alternativement avant de m’approcher d’un pas lent vers Olivia, lui tendant alors le café que j’avais pris pour elle. « J’ai pris ça pour toi… » Le débit de ma voix était lent tellement j’étais surprise de voir autant de monde d’un seul coup. Mais rapidement, je posais un regard interrogateur sur Olivia, puis sur Owen. Quelqu’un peut-il m’expliquer qui sont ces gens qui squattent la chambre de mon frère ?

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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptySam 25 Juil - 17:39
La vie ne tient qu'à un fil

Je trouvais qu’Olivia se posait beaucoup trop de questions pour rien. Elle se prenait vraiment la tête pour pas grand-chose au final. Qui se préoccupe de ce que ma sœur pensera de sa famille ? Qui se préoccupe de ce qu’on pense les uns des autres en fait ? Elle ne m’a jamais demandé ce que je pensais de sa famille moi. Parce que ce n’est pas intéressant de le savoir. Alors pourquoi subitement, elle s’inquiète de ce que pourra penser Ellen de sa famille ? On s’en fiche. Elle en pensera ce qu’elle voudra et puis voilà. De toute manière, elle ne les côtoiera pas longtemps... Et ce n’est franchement pas le plus important en ce moment. Je crois que mon état devrait plus la préoccuper que de potentiels avis sur telle ou telle personne. Enfin, c’est mon point de vue. Après, je sais que je n’ai pas pleinement mes capacités de réflexion alors ça doit forcément jouer sur mon caractère. Toujours est-il que personnellement, ce qu’Ellen pensera des Penrose, ça me passe bien au dessus. En même temps, j’ai l’impression que beaucoup de choses me passent au-dessus pour le moment.

Et puis le moment tant attendu arriva. Anthea, ma très chère Anthea fit irruption dans la pièce suivie de son frère et de sa mère. Comme d’habitude, elle ne put s’empêcher de balancer des réflexions toujours aussi stupides à mon égard. Elle s’approcha de mon lit et me demanda comment je me sentais, me qualifiant au passage d’un surnom que j’adorais pourtant entendre. J’allais lui répondre ironiquement que je pétais la forme comme elle pouvait le constater mais sa mère fut plus rapide. S’en suivit une discussion entre les trois que j’écoutais brièvement. Ça allait bien trop vite pour moi. Impossible de suivre tout ce qu’ils se disaient. A un moment Olivia me regarda en souriant et expliqua à sa famille que j’étais shooté aux médocs et qu’elle était rassurée de constater que je n’avais pas grand-chose au final. Elle espérait également qu’ils n’allaient pas restés longtemps. Moi aussi je l’espérais fortement. Anthea reprit la parole, puis ce fut au tour de sa mère et très vite je constatais que le silence n’allait pas pouvoir s’installer longtemps dans la pièce à mon plus grand désarroi. Je me sentais réellement à l’ouest et suivre tout ce qu’ils se disaient était vraiment quelque chose de difficile et cela me demandait un effort surhumain de concentration. Un exploit que je ne pouvais pas accomplir dans mon état actuel. Je me contentais de serrer la main d’Olivia, c’était déjà pas mal.

Et soudain, la voix de ma sœur retentit à l’autre bout de la pièce mais elle se coupa en pleine phrase. Elle fit quelques pas dans la pièce et je l’aperçus enfin dans mon champ de vision. L’expression de son visage valait tout l’or du monde. Elle paraissait tellement surprise que c’en était drôle – du moins, je trouvais ça drôle – à tel point qu’un sourire stupide apparut sur mon visage alors qu’elle croisait mon regard complètement interloquée. « Nous y voilà. » Avais-je pensé tout haut. Je ne m’étais même pas rendu compte que je venais de prononcer ces mots. Elle les salua pourtant, hésitante, avant de s’approcher d’Olivia pour lui tendre un grand gobelet - de café sans doute. Oh quelle délicate attention. J’allais dire tout haut à l’attention de ma femme, une phrase du style Tu vois qu’elle t’aime bien mais cette fois j’avais réussi à me retenir. Il va falloir que j’arrête de révéler mes pensées à voix haute, pas avec sa famille dans les parages. Ellen posa un regard insistant sur moi, alors je me devais donc de faire les présentations. « Je vous présente le docteur Ellen O’Ceallaigh, ma sœur. Eli, je te présente une partie de la famille d’Olivia, Mary, Anthea et Evan. » J’avais ressenti le besoin de préciser qu’elle était médecin, comme ça s’ils avaient des questions sur mon état, ils pourraient s’adresser directement à elle et la harceler. Inutile également de préciser qu’il s’agissait de sa mère et de ses frère et sœur, ça se semblait logique. A la suite de cette révélation, un sourire apparut alors sur le visage de ma sœur. Ah, ça y est, elle vient de comprendre qu’elle va pouvoir s’en donner à cœur joie.


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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptyMer 29 Juil - 21:58



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Trois membres de ma famille et c'était déjà le souk. Bon sang, aucun Penrose ne rattrapait décidément les autres. J'arrivais encore à le réaliser avec surprise, même après plus de trente ans à les pratiquer quasi-quotidiennement. Malgré tout, ils restaient et resteraient ma famille pour toute la vie et je les aimais plus que tout eux et toutes leurs agaçantes manies intrusives et déjantées. Et malgré tout ce que je pouvais en dire, je ne pouvais définitivement pas m'empêcher d'apprécier cette scène, aussi incongrue et fatigante soit-elle. Owen avait été intégré à ma famille à un point inimaginable. Moi qui avais grandement craint les conséquences des quatre dernières années à le traiter de tous les noms... Ils avaient finalement décidé de prendre le partie de la Olivia que je leur montrais tous les jours. De faire confiance à l'amour pour cet homme que je leur montrais. J'aimais cette image presque idyllique que nous jouions, me rappelant douloureusement ce que j'avais cru possédé et avait perdu du jour au lendemain pour me plonger dans l'enfer d'une autre réalité. J'aimais jouer cette femme amoureuse, inquiète et soulagée. Fermer les yeux et croire – rien qu'un instant – que j'avais réellement le cœur qui battait la chamade parce que j'étais soulagée de ne pas avoir perdu l'amour de ma vie. Ça me faisait peur, bien sûr, parce qu'il était facile de tomber dans le piège. Il était facile d'oublier que ce mariage était totalement faux, que ma famille se plantait sur toute la ligne... Je m'étais même allongée, collée à lui parce que j'avais besoin de le sentir, vivant et tranquille. Ça ne me ressemblait en rien... avant. Je ne me serrais jamais réellement satisfaite de cette situation... avant. Sans doute était-ce le fait qu'Owen ne captait pas la moitié des discussions à cause des drogues. Oui, c'était ça. Les drogues qui le rendaient docile comme un agneau et la joie qu'il soit vivant et en aussi bonne santé que possible. C'était ça.

La conversation, bien que forte intéressante, fut soudainement coupée par l'arrivée d'Ellen, pensant nous trouver juste nous, Owen et moi. Elle se stoppa en pleine phrase en réalisant que nous étions un peu plus que ça dans la chambre et qu'elle ne connaissait pas la moitié des personnes présentes. Après un timide bonjour, elle s'approcha de moi pour me tendre un café, me disant qu'elle l'avait pris pour moi. « Mon héroïne », soufflais-je en prenant le gobelet avec envie. Du café. Avec tout ça, j'en avais bien besoin. Ma drogue favorite à moi, même si elle était loin de calmer comme celles d'Owen le pouvaient. Était-ce le moment de profiter de sa gentillesse et de lui demander une double dose du cocktail anti-douleur de mon mari pour ma consommation personnelle ? Au vu de sa tête, ça n'était sans doute pas le moment. A la vue de sa tête, d'ailleurs, je ne pus m'empêcher de sourire, me tournant vers Owen. « Tu as raison, sa tête est très drôle », soufflais-je contre son oreille avant de poser un baiser sur sa tempe.

Je me redressais ensuite pour m'asseoir afin de pouvoir boire mon café, tandis qu'Owen se chargeait de faire les présentations. Il évoqua Ellen comme le Docteur O'Ceallaigh, puis comme sa sœur, avant de présenter ma famille à la brune. Ma mère ouvrit de grands yeux étonnés, alors qu'Evan levait un sourcil intrigué et qu'Anthea ouvrait théâtralement la bouche sous la surprise. « Mais je croyais... Je croyais qu'Owen n'avait pas de famille. Du moins, pas une famille que vous vouliez nous présenter », rectifia-t-elle avec reproches. « Non, j'ai dit que sa famille vivait en Irlande et que c'était un sujet sensible. Mais il s'avère qu'Ellen est à Los Angeles, maintenant. Alors... Voilà ! Vous la rencontrez aujourd'hui. » « Bon et bien, salut Ellen ! », s'exclama Evan en lui tendant la main pour qu'elle la serre en guise de salut. « Bienvenue dans la famille. » Anthea la gratifia à son tour d'un salut et ma mère se dirigea vivement vers elle, la prenant dans ses bras sans lui donner le temps de fuir. De toute façon, connaissant la tendance d'Ellen a faire des câlins à tout va, je doutais que cela ne puisse pas lui convenir. Je m'enfonçais tout de même dans mon gobelet pour ne pas voir ça, pour ne pas voir la réaction d'Ellen... Comment elle pourrait le prendre. « Je suis si contente de faire ta connaissance Ellen », commença ma mère. Et voilà, le moulin à parole était lancé. Elle n'allait plus s'arrêter. « Je suis si heureuse de rencontrer quelqu'un de sa famille. Owen est si discret quand il s'agit de vous. Il n'a jamais rien voulu nous dire. Tout ce qu'on a pu soutirer à Olivia, c'est que vous viviez en Irlande. Elle n'a même pas voulu me dire combien vous étiez dans la famille. De toute façon, je crois que si cette femme qui travaille avec eux ne nous avait pas appelé pour souhaiter ses félicitations, nous n'aurions même jamais su que notre fille était mariée ! »

Encore un regard appuyé dans ma direction et un ton de reproche. « Mamaaaan », soupirais-je. « Quoi ? C'est vrai ! », me morigéna celle-ci en posant ses mains sur ses hanches comme elle le faisait toujours quand elle voulait nous gronder. « Je vais finir par croire que tu as honte de nous Livy. Je sais qu'on est la famille la plus... Comment disais-tu quand tu es partie ? ... » « Maman ! », la coupais-je cette fois avec un ton qui ne laissait aucune chance de protester. « Sérieusement ? Tu veux parler de ça maintenant ? Quand mon mari est dans un lit d'hôpital, devant un membre de sa famille que tu rencontres pour la première fois ? » Heureusement, on pouvait toujours compter sur Evan pour calmer les choses quand cela devenait trop tendu entre ma mère et moi – ou une de mes sœurs, de ce que j'avais compris -. « Elle a raison, m'man. Owen a besoin de repos, pas de nos guéguerres de toujours. Et tu fais peur à ma charmante nouvelle belle-sœur. » Grand dieu, venant de toute autre personne, cela aurait sans doute déclenché la furie Mary Penrose, mais venant d'Evan et avec le mot ''belle-sœur'' aux vertus magiques, cela la calma immédiatement et elle se tourna vers Ellen avec un regard penaud. « Excuse-moi ma chère. Mon fils a raison. C'est juste que toute cette histoire m'a tellement retourné. Mon pauvre Owen », souffla-t-elle en se tournant vers Owen une nouvelle fois pour caresser son bras du bout des doigts, ayant tellement peur de lui faire plus de mal qu'autre chose, avant de finalement se rasseoir sur le fauteuil.

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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptyJeu 30 Juil - 15:22
La vie ne tient qu'à un fil
Ellen, Olivia, Owen

Je ne m’attendais absolument pas à trouver des gens dans la chambre de mon frère. Je ne m’attendais pas à tomber sur trois autres personnes venant troubler son besoin de repos alors que je ne les avais laissés que quelques minutes. Je ne connaissais pas ces gens, cette femme plus âgée que les autres, cette grande blonde et le jeune homme brun près de la fenêtre. Etait-ce des amis à eux ? Des connaissances ? Des gens de l’assurance ou de je ne sais quel organisme ? Ou tout simplement de la belle-famille ? J’étais un peu perdue je dois dire parce que je m’attendais à ne retrouver qu’Olivia et mon frère – évidemment puisqu’il ne pouvait pas bouger. Mais de là à rencontrer trois inconnus… Je dois dire que je ne m’y attendais pas et je ne faisais rien pour le cacher. Ils étaient les intrus, pas moi. J’avais tous les droits d’être là en tant que sœur du patient. On parle plutôt du blessé en fait et non du patient.

Sentant mon regard insistant et même s’il avait l’air de trouver la situation amusante, Owen décida enfin de me présenter à ces personnes, me qualifiant de Docteur O’Ceallaigh au passage. Oui, bon, inutile d’être aussi formel. Je suis sa sœur avant tout. Et puis, il me les présenta, Mary, Anthea et Evan, la famille d’Olivia. Oh, voilà qui devient extrêmement intéressant. La famille d’Olivia, donc la belle-famille d’Owen et la mienne par la même occasion. Un sourire se dessina automatiquement sur mon visage suite à cette révélation. Connaissant mon frère, il n’a pas dû dévoiler grand-chose sur lui et sa famille, je sens que tous les regards vont être tournés vers moi. A en juger par leurs réactions à tous, je n’avais pas tort. Owen et ses éternels secrets. La femme la plus âgée, qui devait être sa mère prit la parole en premier affirmant qu’elle pensait qu’Owen n’avait pas de famille, ou plutôt une qu’il ne voulait pas présenter. Oh, d’accord, merci le frangin. Ça fait toujours plaisir à entendre. Je jetais un regard en coin à Owen alors qu’Olivia lui assura que nous vivions en fait en Irlande et que le sujet était sensible. Mais que moi, j’étais là, maintenant. Maintenant ? Je suis à Los Angeles depuis bien plus longtemps qu’Owen à vrai dire.

Le jeune Evan s’approcha de moi et me tendit la main pour me saluer et me souhaiter la bienvenue dans la famille. Je lui adressais un sourire éclatant avant de me saisir vivement de sa main pour la lui serrer en retour. « Merci beaucoup ! Je suis enchantée de faire votre connaissance à tous ! » Je constate surtout qu’on m’avait caché sa famille hein. Sa mère s’avança vers moi d’un pas décidé et me prit dans ses bras. Aussitôt je posais mes mains dans son dos par réflexe. Ah ! Enfin des gens qui aiment le contact ! Ça fait plaisir. A croire que j’étais la seule à prendre les gens dans mes bras pour les saluer. En m’écartant, je lui adressais un sourire radieux. Elle affirma être heureuse de faire ma connaissance et commença à parler pour ne plus s’arrêter annonçant qu’elle était contente de rencontrer une O’Ceallaigh parce qu’Owen était très discret lorsqu’il s’agissait de nous. Elle se plaignit qu’il n’avait jamais voulu rien dire et je ne pus que hocher la tête en souriant de plus belle. Elle affirma que la seule chose qu’elle savait était qu’on vivait en Irlande, pour le reste, c’était le néant total. Elle ne savait pas combien nous étions et précisa que si leur collègue n’avait pas téléphoné pour les féliciter, elle ne serait même pas au courant de leur mariage. Tiens tiens, ça me rappelle quelque chose ça. « Le plaisir est partagé Madame, je me fais une joie de rencontrer des membres de la famille d’Olivia, vraiment. Quant au fait qu’Owen ne vous ait que très peu parlé de nous, ce n’est pas étonnant vous savez. Il a beaucoup de mal à parler de choses qui lui tiennent à cœur, on ne dirait pas comme ça, mais c’est quelqu’un de très sensible et réservé quand il s’agit d’évoquer sa famille. Il est vrai que je suis la seule à être présente sur le continent américain et qu’il n’a pas vu le reste de notre famille depuis des années, alors c’est un sujet un peu sensible, vous comprenez ? » Même s’il ne l’avoue pas, je sais qu’il est attaché à notre famille et s’il refuse d’en parler c’est pour ne pas en souffrir. Quoi d’autre ? Je ne vois pas pourquoi il nous aurait reniés subitement. Disons juste que j’arrondis les angles devant la famille d’Olivia si ce n’est pas le cas. « Pour répondre à votre question, dans la famille nous sommes onze au total, en comptant mes parents, Owen et moi étant les plus âgés de la fratrie. Nous sommes une famille nombreuse, mais ils vivent tous en Irlande, à Dublin. Et pour la nouvelle de leur mariage, ce n’est pas mieux de notre côté. Je ne l’ai appris qu’en début d’année. » J’attends toujours les faire-part d'ailleurs…

S’en suivit un dialogue de sourd digne des miens avec ma mère entre Olivia et sa maman. J’aimais cette cacophonie générale, j’aimais me retrouver parmi ces discussions animées, j’avais réellement l’impression d’être chez moi. Et je dois dire que ça me manquait. Je me sentais tellement dans mon élément parmi eux… Sa mère me faisait tellement penser à la mienne, je trouvais ça hallucinant. Le petit frère intervint, j’aurais pu ne pas y prêter attention mais lorsqu’il mentionna ma charmante nouvelle belle-sœur mon attention fut tout de suite attirée. Je ne pus m’empêcher de lui adresser un sourire. Moi aussi je le trouvais de plus en plus charmant ce cher beau-frère. Mais sa mère reprit la parole et me ramena à la réalité. Elle s’excusa et affirma que cette histoire l’avait pas mal chamboulée. « Il n’y a pas de mal, je comprends tout à fait. Moi-même quand je l’ai vu arriver aux urgences… » J’ai cru mourir. Je poussais un profond soupir alors que je portais mon regard sur Owen. Si je l’avais perdu aujourd’hui… Je n’aurais pas pu m’en remettre. « Enfin, il va bien et il est tiré d’affaire, c’est le principal. »

Soudainement, je sentis mon téléphone vibrer dans la poche de mon jean. Oh ! Ma mère ! Elle avait dit qu’elle rappellerait pour que je lui passe Owen. Je sortis mon portable de ma poche et constatais que je ne m’étais pas trompée, c’était bien elle. Je m’approchais alors un peu plus du lit et de mon frère pour lui donner le téléphone. « Tiens, c’est pour toi. Maman tenait absolument à te parler. Elle s’inquiète. » Après avoir déposé le téléphone dans sa main, je m’éloignais de nouveau pour me poster au bout de son lit. Bon courage pour prendre cet appel.


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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptyJeu 30 Juil - 21:01
La vie ne tient qu'à un fil

J’avais raison – comme toujours – quand j’avais dit à Olivia que l’expression de ma sœur allait valoir le coup d’œil. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne s’attendait pas du tout à retrouver autant de monde dans ma chambre. Je dirais même qu’elle en était assez perturbée. Je savais lire en elle comme dans un livre ouvert et sa surprise ne pouvait pas être cachée. Ça me faisait rire de la voir réagir comme ça. Olivia confirma d’ailleurs ce que je lui avais dit plus tôt, affirmant que j’avais raison et que sa tête était effectivement drôle. Bien sûr que j’avais raison. J’ai toujours raison. Et puis ma sœur est adorable, la preuve elle a eu la délicate attention de ramener un café à ma femme. Et elle ose douter de ce que pense ma sœur d'elle ? Elle ose redouter ce qu’elle pourrait penser de sa famille ? Ça n’a tout bonnement pas de sens. On est attentionné dans la famille, on a toujours eu pour habitude de prendre soin les uns des autres. Alors si Ellen a pensé à lui ramener un café, c’est qu’elle la considère réellement comme une O’Ceallaigh. Ce qui est assez bizarre quand on y pense parce qu’elle est au courant de notre faux mariage, alors elle sait très bien qu’on fait semblant et que ça ne durera pas éternellement…

Une fois les présentations faites, la surprise se lut également sur les visages des Penrose. Normal. Moi qui mettais un point d’honneur à ne jamais parler de ma famille, en rencontrer l’un des membres doit faire bizarre. Mais encore une fois, à cause de mon état j’eus un peu de mal à suivre. Madame Penrose était choquée de rencontrer ma sœur, elle qui pensait que j’étais seul au monde. Olivia entra à son tour dans la conversation pour éclaircir les choses alors que le petit frère dont j’ai oublié le nom s’approcha de ma sœur pour lui serrer la main et lui souhaiter la bienvenue. Dans la manœuvre, je vis le petit regard appuyé de ma sœur vers moi. Mais qu’importe. Ellen semblait enchantée de les rencontrer apparemment. Evidemment… Si ma sœur semblait ravie, il en était de même pour la mère du clan Penrose puisqu’elle prit ma sœur dans ses bras avant de parler continuellement sans jamais s’arrêter. J’essayais de l’écouter, de me concentrer sur ses paroles, mais j’avais rapidement décroché. Peu importe Olivia est là pour rattraper les choses au cas où.

Ellen prit la parole à son tour, se faisant une joie d’évoquer le fait que je pouvais être sensible et réservé lorsqu’il s’agissait de parler de ma famille. Là voilà qui commence à m’enfoncer gentiment. Je ne suis ni sensible ni réservé, mais elle pouvait dire ce qu’elle voulait, je n’avais pas la force d’argumenter ou de contrer quoi que ce soit. Pendant qu’elles discutaient entre elles, je n’écoutais pas trop, je préférais me concentrer sur Olivia. Je lui avais même attrapé la main et je m’amusais à faire tourner son alliance autour de son doigt. Passionnant dis donc. De toute manière, je me sentais trop à l’ouest pour écouter pleinement les conversations alors inutile d’essayer de participer. Autant que je m’occupe dans mon coin. Il y avait un brouhaha retentissant dans cette pièce, aucun moment de répit, aucun moment de calme, je n’entendais que des blablas, je n’arrivais même plus à réfléchir. J’avais l’impression que toutes leurs voix résonnaient dans ma tête, comme si j’étais ailleurs, loin de tout ça et que j’entendais tout comme une sorte d’écho. Est-ce qu’ils se rendent compte à quel point ils parlent fort ?

Au bout d’un moment, j’entendis juste un « mon pauvre Owen » de la part de sa mère alors qu’elle touchait mon bras. Je lui souris alors gentiment en retour, je suppose qu’elle parlait de mon accident, de mon état, tout ça… Alors j’essayais de la rassurer en souriant. Peu de temps après, Ellen s’approcha de moi en me tendant son téléphone. Qu’est-ce qu’elle veut que j’en fasse ? Je levais les yeux vers elle pour l’interroger du regard mais elle m’informa bien vite que le coup de fil était pour moi, et qu’il s’agissait de ma mère de surcroît. Ah. J’attrapais le téléphone pour regarder le nom de l’appelant. Il s’agissait bien d’elle. Seigneur, depuis combien de temps ne l’ai-je pas eu au téléphone ? C’est toujours elle qui m’appelle et je réponds toujours en coup de vent, prétextant que je n’ai pas le temps. Il est toujours plus facile d’esquiver une conversation plutôt que d’affronter le problème. Le problème étant qu’ils me manquent tous, sans exception. Enfin, heureusement que dans mon état actuel, je ne prenais pas grand-chose au sérieux, cela me permit de décrocher sereinement. « Allô ? » Ma mère était à l’autre bout du fil et elle remerciait dieu de lui permettre de m’entendre. Elle enchaina alors tout un tas de questions me demandant surtout comment j’allais de plusieurs manières différentes et qu’est-ce qu’il s’était passé. « Je vais bien Maman, arrête de t’inquiéter. Ellen a dû tout te raconter alors je ne vais rien t’apprendre de plus. » Elle répondit qu’elle savait très bien ce que ma sœur lui avait dit mais qu’elle voulait me l’entendre dire de vive voix. J’entendis mon père derrière lui affirmer qu’il était inutile que je lui raconte ma version puisqu’ils savaient déjà tout. Elle changea alors de sujet et parla sans plus jamais s’arrêter. Elle affirma qu’elle regrettait que je ne donne pas plus de nouvelles, qu’elle s’inquiétait pour moi et blablabla. Elle parlait tellement vite que je ne comprenais pas la moitié de ce qu’elle disait. J’ai déjà du mal à suivre les gens qui parlent dans ma chambre alors au téléphone à des milliers de kilomètres de distance, c'est encore pire… De toute façon, elle parlait tellement que je ne pouvais pas en placer une.

A quoi bon continuer de discuter si je ne capte pas tout ? « Bon écoute Maman, ça capte mal, je ne comprends pas tout ce que tu me dis, tu parles trop vite. Alors je vais raccrocher et puis je suis avec ma femme et sa famille alors je ne peux pas trop te p-… » Je fus alors coupé dans ma phrase par la voix de ma mère qui me hurlait dans l’oreille en irlandais. A chaque fois que quelque chose la contrariait, c’était automatique, son irlandais ressortait sans qu’elle ne puisse le contrôler. Sous la surprise, j’avais écarté le téléphone de mon oreille en grimaçant. La voix de ma mère se fit alors entendre dans la pièce. Sauf que bien évidemment, à part Ellen et moi personne ne pouvait comprendre un traitre mot de ce qu’elle était en train de dire. Elle s’étonna que je sois marié, râlant que personne n’était au courant chez moi, pestant alors contre mes décisions prises à la légère sans la concertation de ma famille au préalable. Elle m’agressait littéralement au téléphone. Elle me posa tout un tas de questions, comme Tu comptais nous prévenir quand ?, ça fait combien de temps ?, Pourquoi nous n’avons pas été invités ? Bref la liste était longue, elle ne s'arrêtait pas. Il faut croire que c’était un véritable choc pour elle. Je ramenais le téléphone près de mon oreille et comme dans ces moments-là, elle ne comprend que sa langue maternelle, je me devais de communiquer aussi en irlandais. « Maman, arrêter de hurler, tu me donnes mal à la tête. Vois le bon côté des choses, tu es au courant maintenant. » Elle se tut alors instantanément, visiblement choquée par mes paroles. Et bien quoi ? Elle le sait maintenant. De quoi elle se plaint ? Je repris alors la parole, toujours en irlandais. « Je te laisse digérer la nouvelle et la communiquer aux autres si tu le souhaites, on en reparlera si tu veux. Bonne fin de journée… Enfin ou bonne nuit, je ne sais pas quelle heure il est chez vous. Bisous ! » Et je raccrochais en tendant le téléphone à Ellen qui me regardait avec de grands yeux et la main devant sa bouche. Je jetais alors un œil à Olivia. « Je crois que j’ai fait une boulette mon cœur. » Oui, je crois. Je n’en suis pas sûr hein. Je n’ai pas les idées claires, mais à entendre la réaction de ma mère au téléphone, il me semble bien que j’ai merdé quelque part. Bah, tant pis. Au pire, il faudra m’empêcher de parler pour que j’en fasse d’autres.


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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptyJeu 6 Aoû - 12:05



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

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A la seconde où ma mère l'avait pris dans ses bras, Ellen réagit, encerclant son dos à son tour, heureuse de ces contacts qu'elle aussi adorait. Elle assura être enchantée de faire leur connaissance, puis répondit à ma mère qui se plaignait de ne rien savoir si sa belle famille en lui expliquant qu'Owen était très sensible et assurément trop triste chaque fois qu'il parlait des siens pour aimer en dire plus à leur sujet. Je sentis la petite tension dans la main d'Owen à cette pique. Alors que sa sœur parlait avec ma famille, il avait de nouveau saisi ma main, jouant avec mon alliance, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. J'aimais le sentir jouer avec mes doigts, avec cette bague qu'il m'avait comme offerte, même si ça ne voulait rien dire, même si c'était juste les effets des médicaments. Je me doutais que cela devait être difficile de suivre pour lui. Ellen parlait presque aussi rapidement que ma mère et le pauvre avait bien du mal dès que le débit de parole augmentait, alors ça plus la multiplication des intervenants... Je caressais doucement le dos de sa main du pouce, avant de le laisser continuer de jouer tel un enfant s'ennuyant royalement parmi une discussion de grandes personnes.

Ellen ajouta ensuite qu'ils étaient onze en comptant leurs parents, qu'Owen et elle étaient les aînés, qu'ils vivaient en Irlande, bien sûr et que tout comme ma propre famille, elle n'avait appris que tardivement le mariage entre son frère et moi. Plus tardivement encore que ma famille. Et inutile de préciser qu'elle était la seule au courant parmi les siens. Ma mère s'excusa ensuite de son tempérament impulsif et des remarques qu'elle pouvait faire, expliquant que l'inquiétude jouait grandement sur son humeur, ce à quoi Ellen répondit qu'elle ne pouvait que comprendre elle-même. Elle ajouta qu'il était tiré d'affaire et que c'était le principal. Pour faire bonne mesure dans notre comédie – et certainement pas parce que j'avais trop besoin de continuer de toucher sa peau encore et encore – je pouvais un baiser sur sa tempe à cette promesse d'Ellen, caressant sa joue de ma main libre, heureuse de sentir sa chaleur sous mes doigts et sous mes lèvres.

Puis le téléphone d'Ellen sonna et elle annonça que c'était sa mère qui voulait absolument parler à son fils, pour s'assurer elle-même qu'il allait bien. Vu la tête d'Ellen, tout son soutien accompagnait son grand-frère, ce qui m'arracha un sourire, alors que je terminais mon café et posais le gobelet sur l'adaptable. La conversation sembla se dérouler exactement comme je l'imaginais, Owen la rassurant sur le fait qu'il allait bien, qu'il n'avait rien à ajouter aux explications d'Ellen, puis une flopée de mots de la part de Mme O'Ceallaigh qu'Owen ne compris pas à cause des médicaments. Et puis soudain, il lui annonça qu'il allait raccrocher, qu'il était avec sa femme et sa famille et avant même qu'il ne puisse terminer sa phrase, une nouvelle flopée de sons totalement étrangers à mon oreille, cette fois-ci, parvinrent depuis le combiné. Elle était furieuse. Je me mordis la lèvre, coupable. Elle était furieuse à cause de moi, de mon statut, parce que j'étais la femme de son fils et qu'elle n'était même pas au courant du mariage. Et puis tout aussi soudainement, alors qu'il ramenait le téléphone à son oreille après l'avoir éloigné pour le bien de son tympan, il se mit à lui parler, lui aussi dans cette langue que je ne connaissais pas, mais devinait venir de son pays. De l'irlandais ? Non, gaélique. Je crois que c'était ça, gaélique... Ou peut-être juste irlandais. Y avait-il plusieurs dialectes là-bas. J'écoutais ces sons, cet enchaînement de mots inconnus, cette langue rugueuse et ancienne, puis il raccrocha, me disant qu'il pensait avoir fait une boulette. Je posais à nouveau ma main sur sa joue, posant un rapide baiser sur ses lèvres, collant presque mon visage au sien pour le regarder les yeux dans les yeux, tandis que je parlais tout bas. « Mon amour, tu viens de dire à ta maman que tu te trouves avec ta femme et sa famille », dis-je doucement, lui laissant le temps de le réaliser. « Tu viens de lui parler comme si elle savait parfaitement que tu es marié... sauf qu'on ne le lui avait toujours pas dit... »

Il n'avait jamais voulu ça, il ne voulait pas ça. Le regardant droit dans les yeux, je le suppliais silencieusement de faire attention à ce qu'il allait dire maintenant. S'il réalisait, s'il s'exclamait quelque-chose qui pourrait sous-entendre qu'il n'avait jamais voulu que sa famille découvre qu'il avait contracté un mariage blanc... Il fallait qu'il réalise ce qu'il venait de faire, mais je devais aussi rester très prudente. Il ne pouvait pas balancer ici et maintenant, devant ma famille, que sa propre famille n'aurait jamais dû apprendre pour le mariage blanc qu'il avait contracté.

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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptyVen 14 Aoû - 22:57
La vie ne tient qu'à un fil

Entendre ma mère au téléphone avait quelque chose de bizarre. Je n’étais plus habitué à entendre sa voix. A chaque fois qu’elle m’appelait pour discuter et prendre de mes nouvelles, je trouvais toujours une prétexte pour écourter la conversation. Je ne voulais pas discuter avec elle, je ne voulais pas retrouver mes racines. Pas que je n’y suis pas attaché. C’est tout le contraire justement. Les entendre et prendre de leurs nouvelles me rappelle à quel point ils me manquent, tous autant qu’ils sont. Dans ma vie de tous les jours, je ne peux pas me permettre de ressentir ce manque, de montrer cette faiblesse que représente ma famille. Voilà pourquoi je n’en parle à personne. Voilà la raison pour laquelle personne ne connait la moindre chose sur ma famille irlandaise. Parler d’eux me rend faible, je n’ai pas le droit de l’être. Or, aujourd’hui, c’est un peu différent. Je ne suis pas dans mon état normal, je dois bien le reconnaitre. Entendre ma mère me faisait plaisir, mais en même temps, je ne pouvais pas m’éterniser au téléphone parce que je la connaissais par coeur, elle profiterait de m’avoir pour me reprocher tout un tas de choses. Ce qu’elle fit d’ailleurs. Je sais très bien que je ne prends jamais de nouvelles. En temps normal, j’aurais raccroché gentiment, prétextant qu’un client était arrivé ou que j’avais du boulot.

Mais dans l’état actuel des choses, je ne pouvais pas utiliser cette excuse. Si elle m’avait appelé – en passant par Ellen – c’était à cause de mon accident. Elle était morte d’inquiétude et elle voulait avoir des nouvelles de son propre fils, de sa propre bouche. Elle voulait que je la rassure même si ma sœur lui avait déjà tout raconté. C’est une réaction normale. Cependant j’avais cherché une excuse malgré moi pour tenter de mettre fin à la conversation que je sentais m’échapper. Il est très facile de couper une conversation téléphonique, il suffit d’appuyer sur le bouton pour raccrocher. Sauf qu’aujourd’hui, je n’avais pas mes capacités de réflexion au top. Mon cerveau s’était mis en pause et j’avais déclenché sans m’en rendre compte la fureur et la surprise de ma mère. J’avais déclenché un cataclysme chez les O’Ceallaigh malgré moi. Elle s’était alors mise à me parler dans cette langue chère à son cœur d’irlandaise pure souche. Cette langue que mes parents nous avaient apprise dès notre plus jeune âge. Cette langue qu’aucun O’Ceallaigh ne pouvait ignorer. Je ne l’avais plus entendue depuis des années, pourtant elle m’était toujours autant familière et par réflexe, je lui avais répondu dans cette même langue. Dès que ma mère perdait ses moyens, elle utilisait automatiquement sa langue maternelle pour faire sortir ce qu’elle avait sur le cœur. Quand on était petit et que l’un de nous faisait une bêtise, dès que ma mère parlait en gaélique, on savait que ça ne rigolait plus. Cette fois encore, je savais que j’avais commis une énorme erreur à l’instant où j’entendis ma mère hurler dans sa langue. Pourtant, ça ne m’atteignait pas. Je l’écoutais simplement cracher tout ce qu’elle avait sur le cœur, comme quoi j’étais un fils indigne et j’en passe. Oui bon. Soit. Ça ne me faisait ni chaud ni froid. Dieu sait que je n’aurais pas réagi de cette façon en pleine possession de mes moyens. Mais aujourd’hui, je n’en avais absolument rien à faire, ça me passait littéralement au dessus.

Pourtant à en juger par sa réaction excessive, je savais que j’avais commis une boulette. Une boulette de taille. Mais tant pis. Ce qui est fait est fait. Ce n’est pas un drame non plus. Raccrochant, je tendais le téléphone à ma sœur qui resta bouche bée. Ben quoi ? Peu importe, je préférais reporter mon attention sur ma femme. Elle posa une main sur ma joue et un rapide baiser sur mes lèvres avant de rester à quelques millimètres de mon visage. Elle me chuchota ce que je venais de faire. A savoir révéler à ma mère que j’étais à présent marié et que dans l’immédiat, je me trouvais justement avec ma femme et sa famille. Hum. Elle ajouta que je venais de m’adresser à elle comme si elle était pleinement consciente de cette situation alors qu’elle n’était pas au courant. Ni elle ni ma famille. Oh. Ah. Oui. D’accord. Je vois. C’est embêtant. C’est vraiment embêtant parce que je ne voulais pas leur dire. Pour la simple et bonne raison que ce mariage n’allait durer qu’une année. Inutile de leur révéler une nouvelle qui les mettrait en joie pour juste quelques mois. On inflige déjà ça aux Penrose, je ne voulais pas faire subir ça à ma famille aussi. Voilà pourquoi je ne leur avais toujours rien dit et pourquoi je n’envisageais pas de leur dire. C’était peut-être égoïste pourtant c’était mon choix. Mais ce qui est fait est fait de toute façon. Même si je le voulais, je ne pourrais pas revenir en arrière. A quoi bon se prendre la tête avec ce qu’on ne peut pas contrôler ? « Oh. Hum… » Je me mordis la lèvre quelques secondes, comme si j’étais en pleine réflexion, alors que non. « Et bien… Tant pis. Elle le sait maintenant. A l’heure qu’il est toute ma famille doit être au courant même. » Chuchotais-je en tentant de hausser les épaules – sans succès. « Par contre elle risque de me harceler dans les jours à venir mon cœur, rappelle-moi de garder mon téléphone éteint. » Continuais-je sur le ton de la confidence. J’en avais limite envie de rire… Mon dieu. « Ou alors, peut-être que je peux le jeter dans les toilettes ? Ou par la fenêtre. Non, je vais rouler dessus avec ma voiture ! » Oui mais non. Pas dans mon état. « Enfin non. Je ne peux pas conduire. Mais tu peux le faire toi. » Ça me semble être une bonne idée. « Mais avant tout, je dois le retrouver. Parce que les médecins m’ont piqué toutes mes affaires. Tu crois qu’ils peuvent me voler mon portefeuille ? Et s’ils me prennent les clés de ma mot-… » Non, tu n’as plus de moto. « Hum, ouais nan. Ça ils ne pourront pas. Enfin si, mais elles ne leur serviront à rien en fait. » Continuais-je toujours sur le même ton. « Euh… J’ai perdu le fil. Je ne sais plus de quoi on parlait. » Pourquoi j’ai évoqué mes affaires ? Pourquoi j’en suis arrivé à parler de ma défunte moto ? Je ne sais plus. Ah oui, mon téléphone. Ah oui, ma mère… Ah oui, ma boulette… Tant pis.


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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptyMar 25 Aoû - 21:07



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Il n'avait conscience de rien. Avec les médicaments qui lui étaient injectés, il semblait que rien, pas même un drame familial à venir, n'ait d'importance. Moi, je me mordais la lèvre, mal à l'aise, mais pour une toute autre raison. Il n'avait pas menti à sa sœur, il n'allait certainement pas mentir au reste de sa famille. Bientôt, tous sauraient qu'une femme avait accepté de l'épouser juste pour une histoire de papiers et de promotion. Je n'étais déjà pas très à l'aise avec Ellen à cause de ça, alors même qu'Ellen faisait abstraction totale de ce fait pour me considérer comme une véritable belle-sœur... Je ne doutais pas que sa famille ne serait pas en reste d'avis et d'envie de parler avec moi dès qu'ils sauraient toute la vérité. Bon sang, c'était presque pire que de me retrouver avec mon mensonge de couple parfait devant toute ma famille. Et pourtant, ça c'était déjà très difficile.

Et Owen s'en fichait totalement, disant que maintenant que c'était fait, il n'y avait pas de raison de s'en préoccuper, que revenir en arrière était impossible et que de toute façon, toute sa famille était déjà probablement au courant, sa mère s'étant empressée de le dire à autant de personnes que possible. Il ajouta que vu qu'il allait probablement être harcelé dans les jours à venir pour donner plus d'explications, il valait mieux que son téléphone reste fermé... voir meurt dans d'atroces souffrances d'après les scénarios qu'il s'était inventé. Je lui souris doucement. « Je prendrais tes affaires avec moi et laisserait ton téléphone à la maison. Juste pour m'assurer que tu te reposeras tout le temps de ta convalescence et ne passera pas tout ton temps à te faire harcelé par ta mère ou par des clients. » Il allait râler dès qu'il ne serait plus sous calmants, mais tant pis. Interdiction formelle de s'épuiser au travail tant que les médecins ne le jugeraient pas apte à sortir d'ici. J'allais tout prendre en charge en attendant. J'avais déjà commencé à prévoir les rendez-vous pouvant être repoussés et ceux ne le pouvant pas. Il fallait aussi que j'appelle nos supérieurs pour les informer de son état et du fait qu'il serait inapte à travailler quelques jours. Ils allaient hurler. Ils n'avaient déjà pas trop apprécié qu'on décide de prolonger notre séjour à Los Angeles. Il allait falloir que j'assure pour qu'une certaine continuité nous permette de faire valoir qu'un tel contretemps ne coûterait rien à l'agence.

Malgré ce que j'avais pu dire, Owen resta focalisé sur ses idées, réalisant qu'il ne pouvait pas conduire, puis me proposant de le faire. Pourquoi déjà ? Ah oui, pour rouler sur son téléphone. Mauvaise idée. Il poursuivit en ajoutant qu'il fallait d'abord qu'il retrouve ses affaires, se demandant soudainement si les médecins pouvaient lui voler son porte-feuille, ou les clés de sa moto, avant de réaliser à retardement – une nouvelle fois – que de toute façon, sa moto ne servirait plus à rien désormais. Je lançais un regard à Ellen, levant un sourcil. Alors comme ça, les médecins volaient les affaires des patients ? Puis Owen perdit le fil de ses pensées, disant qu'il ne savait plus de quoi on parlait. Je le regardais une seconde. « Rien d'intéressant », assurais-je avant de me tourner à nouveau vers sa sœur. « Tu m'indiqueras où je peux trouver ses affaires ? », lui demandais-je, ne sachant pas vraiment si elle aurait le droit de les récupérer, vu qu'elle était quand même sa petite sœur, ou si j'allais devoir y aller moi pour signer des papiers prouvant que ses affaires avaient bien été rendues à son épouse.

Ma mère se racla la gorge assez brillamment tout d'un coup. « Loin de moi l'envie de fatiguer Owen ou de faire un esclandre », s'exclama-t-elle en levant les mains, parlant tout doucement et lentement. « Mais je suis vraiment la seule à trouver inadmissible que la maman d'Owen n'ait même pas été au courant de ce mariage ? Bon sang, les enfants, à quoi vous jouez au juste ? Je ne vous comprends vraiment pas. Pourquoi c'était si difficile de nous passer un coup de fil pour juste nous informer de votre projet ? » « Mamaaaan », grommelais-je à nouveau, inquiète à l'idée de la potion de vérité d'Owen ne nous cause de réels soucis ici. « Je t'ai dit qu'on en reparlerais plus tard. S'il-te-plait. » « Non, Livy », souffla-t-elle en secouant la tête, prenant toujours soin de parler doucement et calmement. « J'en ai assez d'attendre. Vous ne faites que fuir tous les deux et cacher des choses. Votre histoire d'amour improbable, votre mariage dans le plus grand secret,... » Je regardais Ellen avec un regard suppliant. Il fallait qu'elle m'aide, qu'elle fasse sortir ma mère et ma fratrie d'ici, avant que des mots malvenus ne sortent. « Ton père m'a convaincue de ne pas chercher plus loin parce que tu as l'air heureuse comme tu ne l'as plus été depuis presque dix ans, mais c'est justement ce qui me fait peur Livy. Parce que je vois dans tes yeux cette même lueur que tu avais dans le regard la dernière fois et la dernière chose que je veux c'est te récupérer à la petite cuillère comme après que cet ordure ait brisé tes rêves... » « MAMAN ! », criais-je cette fois, me relevant vivement du lit, m'approchant d'elle.

Nous ne parlions jamais de lui. Lui, comme ce qui en avait découlé : le mariage avorté et l'enfant, étaient des sujets tabous. Nous n'en parlions jamais. A peine quelques évocations lorsque cela devenait nécessaire et uniquement quand il n'y avait que nous à la maison. Jamais personne d'extérieur et certainement ni Owen, ni sa sœur. Je ne voulais pas parler de Dimitri. Je ne voulais pas en parler et je ne voulais pas associer Owen à cet homme. Ils n'avaient rien à voir et ne devaient jamais être comparé. Elle ne pouvait pas faire ça. « Arrêtes ça, maintenant », dis-je les larmes aux yeux, le cœur au bord des lèvres. « Owen n'est pas comme lui. Owen ne sera jamais comme lui et notre histoire ne sera jamais comme ça. Et que ça te plaise ou non, je n'ai pas à m'en justifier. Alors, on en parlera, parce que tu en as besoin, mais pas maintenant. Maintenant, tout ce que je veux, c'est profiter du fait que mon mari soit vivant et que ses blessures ne soient pas trop graves. Je crois que tu devrais rentrer. Tout ce monde, ça n'est pas bon pour lui. Je t'appellerais en sortant pour te dire ce qu'il en est. » Devenant blême à mesure que je parlais, elle réalisa qu'une fois de plus, elle avait parlé trop vite, sans réfléchir et avait dépassé les bornes. Ma mère et sa spontanéité. C'était tellement involontaire que je ne pouvais jamais lui en vouloir très longtemps, mais là, j'étais juste en colère. Il y avait des choses dont on ne parlait pas et elle le savait très bien. Ici n'était clairement pas le lieu pour crever ce genre d'abcès. « Livy, chérie, je suis désolée, je... » « Je sais », soufflais-je « Mais là, maintenant, j'ai vraiment besoin d'un peu de temps tranquille avec mon mari. » « Okay », intervins Evan à son tour, lançant un regard entendu à ma sœur pour qu'elle n'ajoute rien. « On va vous laisser un peu tranquille. Tu viens maman, Livia nous appellera quand elle en saura plus. A la prochaine Ellen ? Il faudra que tu viennes manger à la maison avec ton frère et ma sœur. »

Le trio de l'enfer nous quitta bientôt, saluant Ellen, souhaitant un prompt rétablissement à Owen et je me dirigeais à nouveau vers le lit, tête baissée, une fois assurée qu'ils étaient très loin de la porte de la chambre. « Je suis désolée », soufflais-je en me rasseyant au bord du lit, gardant mes mains sur mes genoux et mes yeux rivés sur mes doigts. « La dernière chose dont vous aviez besoin est ce genre de spectacle. »

Je n'avais pas voulu ça. J'avais eu peur de la première rencontre entre ma famille et celle d'Owen, le pire était finalement tout ce qu'il y avait eu autour. Je n'étais même pas capable de réfléchir au fait que ma mère avait sous-entendu que j'avais la même lueur dans le regard quand je parlais d'Owen que celle que j'avais quand je parlais de Dimitri, quand il était encore mon grand amour. Tout ce à quoi je pensais, c'était qu'elle avait parlé devant lui – et surtout devant sa sœur – de Dimitri. De cet homme tabou. De cette histoire me concernant dont on ne parlait pas. J'avais évoqué cet homme devant Owen, le soir de la St Valentin, lui expliquant que j'avais été abandonné à quelques jours de mon mariage et que j'en étais ressortie brisée, mais cela n'avait jamais quitté l'intimité et le secret de cette nuit-là dans ma chambre. Je n'avais pas envie de devoir m'étaler à nouveau sur le sujet. Surtout pas devant la fouine qu'était la sœur de mon conjoint.

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Ellen C. O'Ceallaigh
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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptyDim 20 Sep - 14:42
La vie ne tient qu'à un fil
Ellen, Olivia, Owen

Ça pour une boulette, c’était une belle grosse boulette. Quand j’ai appris pour son mariage, je n’ai rien dit aux parents, d’autant plus que c’était un mariage blanc. Je me doutais bien qu’il n’envisageait pas de leur dire étant donné que ma mère rêve que ses enfants se marient pour qu’elle devienne grand-mère. Alors dans ce cas de figure, ça ne risque pas d’arriver. Ce n’est déjà pas un vrai mariage, alors il est évident qu’ils n’envisagent pas d’avoir d’enfant. Pourtant voilà qu’Owen lâcha la bombe en lui disant qu’il se trouvait avec sa femme et sa belle-famille. Aïe. Ma mère hurlait tellement que j’entendais sa voix à travers le téléphone de là où je me trouvais. Heureusement pour tout le monde qu’elle ne parlait pas dans une langue compréhensible de tous. Et Owen qui se fichait totalement de la situation en prenant ça à la légère. Evidemment, avec toutes les substances qu’on lui administrait, il ne risquait pas de prendre grand-chose au sérieux. Mais le mal était fait. La catastrophe avait été déclenchée. Il va falloir que je tente de rattraper le coup, aussi bien à la maison qu’ici. Owen n’est clairement pas en état d’argumenter quoi que ce soit pour sa défense. Et bien sûr, la scène à laquelle je viens d’assister n’a échappé à personne. Lorsqu’il me tendit mon téléphone, je le récupérais avec de grands yeux ronds encore stupéfaite de ce qu’il venait de se passer. Mon père va sans doute tenter de calmer ma mère, lui-même surpris par la nouvelle, mais je sais que d’ici peu de temps, elle rappellera pour avoir des explications. C’est inévitable.

Maintenant, reste à savoir s’il veut leur dire la vérité ou jouer le jeu comme il semble le faire devant la famille d’Olivia. Qu’est-ce qui serait le plus difficile à supporter pour ma famille ? Le fait que leur fils ait contracté un mariage blanc ? Ou le fait qu’il se soit marié dans leur dos sans prévenir personne pour divorcer dans quelques mois ? Le choix est vraiment difficile et je n’aimerais vraiment pas être à sa place. Je ne sais pas trop ce qui est le pire dans ce cas de figure. Toujours est-il qu’il va falloir que je calme le jeu dans les heures à venir parce qu’Owen sera inapte à gérer la situation tant que les médicaments feront effet. Quand il reprendra ses esprits… dure sera la chute. Pour le bien de tout le monde, il va vraiment falloir qu’il la mette en veilleuse. J’aurais dû lui donner une dose pour qu’il dorme. Il va s’en vouloir quand il réalisera vraiment ce qu’il a fait… Puis il s’énervera surement contre moi en me reprochant de ne pas l’avoir empêché de commettre ce genre de bourde en sachant l’effet que le traitement avait sur lui. Mais qu’importe. Ça me prouvera qu’il va bien.

S’en suivit ensuite une conversation plus ou moins discrète entre lui et Olivia. A un moment, elle jeta même un œil vers moi alors qu’Owen partait dans un délire sur le fait que les médecins volaient les patients. Oui évidemment, on fait ça tous les jours. Dès qu’on trouve un portefeuille sympa, hop dans la poche ! Finalement, elle me demanda simplement si je pourrais lui indiquer où récupérer ses affaires. Etant sa femme, elle en a parfaitement le droit, oui. « Oui, je te montrerais, tu auras juste à signer un papier pour qu’on puisse te les rendre. Et tu devras aussi justifier de ton identité, mais c’est normal. » Je pouvais aussi les récupérer mais autant que je la laisse faire, elle vit avec lui. Et puis, avec leur travail, elle aura surement plus besoin de son téléphone que moi. D’ailleurs en parlant de téléphone, je sentis de nouveau le mien vibrer dans ma poche. Je n’avais aucun doute quant à l'identité de l’appelant et je ne fus pas surprise de voir que c’était bien ma mère. Mais ce n’était pas vraiment le moment, alors je me contentais de raccrocher directement pour le ranger de nouveau, prenant bien soin de le mettre en silencieux au passage. Elle risque de me harceler maintenant.

Cependant, comme je m’en étais douté, la scène n’avait échappé à personne et sa mère décida enfin de se manifester en se raclant la gorge avant de mettre son grain de sel. Là c’est mauvais. Elle commença à reprocher à sa fille et à Owen le fait qu’elle trouvait inadmissible que ma mère n’ait pas été mise au courant de leur mariage, tout en s’incluant finalement dans le lot. Olivia tenta de calmer le jeu mais ça ne fonctionnait pas vraiment. Je jetais un œil à Owen, lui faisant signe de ne surtout rien dire pour ne pas aggraver la situation déjà bien complexe. Il semblait avoir compris et se contenta de regarder ce qu’il se passait sans vraiment réagir. Madame la maman d’Olivia dont je ne connais pas le nom de famille continua sur sa lancée argumentant sur le fait que le couple cachait des choses, que leur histoire d’amour était improbable et j’en passe. A ce moment, Olivia me demanda de l’aide du regard et je dois avouer que je ne pouvais pas la laisser seule dans cette situation. Surtout que mon frère en était le responsable. « Madame, ce n’est pas vraiment étonnant que ma mère ne soit pas au courant. Disons que ma famille est légèrement en froid avec Owen donc c’est logique qu’il ne leur ait pas dit. C’est un peu compliqué vous savez… » Ce n’est pas vrai mais je n’ai pas trouvé d’autre excuse qui pourrait expliquer ça. Quoique, ça se rapproche plus ou moins de la vérité, ils ne sont pas en froid, mais ma mère a du mal à accepter qu’il ne donne jamais de nouvelles.

Enfin. Mes arguments n’avaient pas l’air de convaincre qui que ce soit parce que sa mère reprit la parole. Elle évoqua alors quelque chose que je ne comprenais pas mais qui m’intriguait. Olivia est heureuse comme elle l’était il y a dix ans ? Qu’est-ce qu’il s’est passé à cette époque ? Pourquoi est-ce que cela effraie sa mère ? Olivia a cette même lueur dans le regard ? Quelle lueur ? La récupérer à la petite cuillère à cause de cette ordure qui lui a brisé ses rêves ? Hum. Est-ce qu’elle déjà été en couple ? Et vraiment amoureuse ? Donc j’ai raison ! Sa mère perçoit la même étincelle aujourd’hui. Ma théorie tient donc debout. Mais cette histoire m’intrigue. Cependant, Olivia coupa court à toute conversation en se mettant à hurler. Oh seigneur ! Ne hurle pas dans la même pièce qu’Owen ! Je ne pus m’empêcher de la fusiller du regard en retenant de justesse un profond soupir d’agacement en me pinçant les lèvres. Dans d'autres circonstances, je l'aurais virée de la pièce sur le champ. Alors qu’elle se levait pour se diriger vers sa mère, je m’approchais d’Owen qui venait de grimacer en posant sa main sur son front. Evidemment qu’il n’a pas supporté ce haussement de ton. Je caressais ses cheveux tendrement après m’être assise au bord de son lit et je ne perdais pas une miette de ce qu’Olivia était en train de dire. En même temps, tout le monde était obligé de l’écouter, qu’on le veuille ou non. Apparemment, elle avait effectivement connu un autre homme avant Owen qui semblait bien différent de lui. Et puis finalement, elle leur demanda gentiment de partir parce que tout ce monde n’était pas bon pour mon frère. On est bien d’accord là-dessus. Je gardais tout ce que je venais d’entendre dans un coin de ma tête alors que sa mère s’excusait. En même temps, Olivia venait de faire preuve d’un tel aplomb que personne n’était en mesure de la contrarier ou de la contredire. Son frère, le charmant Evan, prit la parole à son tour pour prendre les choses en main et faire sortir tout le monde. Avant de partir, il m’invita à venir chez eux avec Owen et Olivia. Je ne pus m’empêcher de lui adresser un sourire. « Bien sûr, avec grand plaisir. A la prochaine. »

Une fois tout le monde sorti, Olivia revint vers nous, tête baissée et visiblement honteuse de ce qu’il venait de se passer. Elle s’excusa en venant s’asseoir de l’autre côté du lit sans quitter ses mains des yeux. La pauvre me faisait de la peine. Elle affirma que ce genre de spectacle était la dernière chose dont nous avions besoin. C’est pas faux. Je posais une main sur son épaule pour tenter un geste réconfortant. « Il est vrai que hurler alors qu’Owen peine à se remettre de son accident n’était pas la meilleure chose à faire. J’aurais pu t’arracher les cheveux rien que pour ça. » Plaisantais-je en souriant bien que j’étais à moitié sérieuse. « Pour le reste, tu n’as pas à t’en vouloir. On a tous nos petits secrets de famille et puis… » Je soupirais en haussant les épaules. « Notre mère est pareille. Tu n’y es pour rien. Ce n’est pas un drame. Tout le monde va bien, Owen va bien, c’est le principal. Bon, ce n’était effectivement pas le moment de régler ses comptes mais c’est le coup de fil et l’inconscience d’Owen qui a tout déclenché. Ça aurait pu être pire. » Owen posa sa main sur celles d’Olivia. Je ne pense pas qu’il ait tout saisi mais il semblait vouloir se montrer présent pour elle. « Ne te prends pas la tête ma chérie. Ce n’est pas grave. » Il tourna ensuite la tête vers moi. « Eli, tu peux nous laisser s’il te plait ? Je me sens fatigué et je voudrais me reposer au calme avec Olivia. » Tu m’étonnes, après ce qu’il vient de se passer… Je déposais alors un bisou sur son front avant de me lever. « Bien sûr. S’il y a un problème, je ne suis pas loin. Vous avez besoin de repos. Tous les deux. A plus tard. » Je leur adressais un sourire alors qu’Owen faisait signe à sa femme de venir contre lui. Je les laissais donc tous les deux, quittant la pièce et récupérant mon téléphone dans ma poche pour tenter d’apaiser ma mère… Un nouveau combat commence.


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La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen - Page 2 EmptyJeu 8 Oct - 22:13



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Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Ellen confirma bien évidemment mon intervention, assurant qu'elle me montrerait où aller pour récupérer les affaires d'Owen, m'expliquant que je devrais juste justifier de mon identité. Aucun problème. J'avais dû changer de carte d'identité lors de notre mariage, afin d'assurer notre couverture. Je portais donc clairement le nom de mon époux et j'avais tous les papiers nécessaires pour prouver que nous vivions ensemble (toujours être préparé quand on contourne la loi...). Je hochais donc simplement la tête.

Puis ma mère attaqua, ne me laissant aucun répit. Ellen tenta de me venir en aide, expliquant qu'Owen était en froid avec sa famille et qu'il était donc compliqué d'avouer comme ça un mariage aussi précipité que le nôtre, mais ma mère ne l'écouta pas, se contentant de me reprocher mon silence jusqu'au moment fatidique où elle prononça les mauvais mots. Je sortis de mes gongs malgré moi, demandant à toute ma famille de quitter la pièce, ce qu'ils firent, grâce à mon frère, sans broncher. J'avais le souffle court, les joues rouges et le cœur en miette. Je ne voulais pas qu'elle parle de ça. Pas devant eux, pas devant Ellen. Owen savait – dans les grandes lignes –, mais je n'avais pas plus envie que ça qu'il en apprenne plus, surtout pas comme ça, même s'il était sous l'effet de puissantes drogues. Je ne voulais pas relier ma vie de maintenant avec celle d'avant. Revoir Dimitri après tout ce temps m'avait assez largement bouleversé pour que je ne veuille plus jamais parler de ça. Ma mère avait été trop loin sur ce coup, l'avait senti et s'était, fort heureusement, effacée pour le moment.

Je m'excusais du spectacle que nous venions de donner et Ellen posa une main sur mon épaule, m'assurant que oui, crier en présence d'Owen n'était assurément pas la chose à faire, ajoutant en souriant qu'elle aurait pu m'attaquer pour ça, avant d'ajouter que je n'avais pas à m'en vouloir pour l'histoire qui venait d'être étalé comme du linge sale devant eux. Elle assura qu'il n'y avait pas mort d'âme, qu'Owen allait bien et que c'était tout ce qui comptait. Je hochais la tête, approuvant cette dernière phrase, même si j'étais plus septique concernant la faute d'Owen dans le déclenchement de tout ça. C'était quelque-chose qui couvait depuis si longtemps... Depuis qu'elle savait que j'étais mariée, en fait.

Owen posa alors sa main sur la mienne, attirant mon regard vers nos doigts, alors que j'entremêlais automatiquement mes doigts avec les siens, caressant sa peau de mon pouce. Il va bien. C'est tout ce qui compte, me répétais-je encore, comme un mantra. Il va bien et il va s'en remettre et il sera de nouveau le Owen que tu connais. Il m'incita doucement à ne pas me prendre la tête, que ça n'était pas grave, puis demanda à sa sœur de nous laisser, assurant qu'il était fatigué et voulait se reposer avec moi. Ellen y concéda volontiers, posant un baiser sur son front avant d'assurer qu'elle ne serait pas loin. « Merci », soufflais-je doucement à l'attention de la jeune femme, avant d'obtempérer à la demande silencieuse de mon conjoint et de venir m'allonger contre lui, reprenant une position précaire, mais qui ne ferait pas mal à l'homme blessé, allongé dans le lit.

« Je suis désolée », soufflais-je en retrouvant doucement ma position initiale, posant doucement ma main sur son ventre, caressant ses abdominaux du bout des doigts. « Tout ça ne serait jamais arrivé si je ne t'avais pas demandé de venir ici. Tu n'aurais jamais acheté cette stupide moto et tu n'aurais pas eu cet accident si tu étais resté à New York. Je n'aurais jamais due te faire venir à Los Angeles... Je suis désolée... » Je l'étais. Je l'étais vraiment. Ce mariage avait été une idiotie monumentale. Tout ce qui avait suivi l'avait été. J'aurais due signer ces foutues papiers et lui dire de taire cette histoire au travail. Personne n'aurait rien su et rien de tout cela ne serait arrivé. Tout cela était de ma faute... « Repose-toi », intimais-je doucement. « Repose-toi et je m'occuperais de tout jusqu'à ta sortie de l'hôpital, je te le promets. Je m'assurerais que les affaires tournent pendant que tu te soignes. »


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