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I work until beer o'clock || Déborah & Léo
Déborah H. White
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I work until beer o'clock || Déborah & Léo EmptyLun 6 Juil - 0:05



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Déborah & Léo

Il fait chaud. Très chaud. Trop chaud. De cette chaleur suffocante qui rend les peaux moites, luisantes, salées. Qui colle les cheveux sur le bas de la nuque. Fatigue, épuise, rend toute tâche insurmontable. Parce que l'air est trop lourd, trop pesant, qu'il entoure les corps et les fige dans une sorte d'aphasie insupportable. Et pourtant malgré tout ça il faut se lever, s'habiller – alors même que le moindre contact du tissu contre la peau semble être une hérésie. Continuer de vivre sa vie comme si la soudaine hausse des températures n'avait aucun importance. Certaine personne le vive très bien – en apparence. Certaine personne respirent la fraîcheur et le bien-être. Avec leur cheveux parfaitement coiffé, leur peau qui semble rejeter l'idée même de sueur. Leur vêtement qui refuse de coller à leur corps. Leur sourire. Leur indifférence face à la situation. Et puis il y a les gens comme Déborah. Ceux qui perdent toute prestance. Ceux qui semble fondre sous l'assaut répété des rayons du soleil. Elle n'a jamais aimé ça Déborah, la chaleur. Ironique pour cette gamine de Goodrich, cette enfant du Texas. Petite, quand la température dépassait les trente degrés, elle s'allongeait sur le sol froid de la cuisine et refusait de bouger jusqu'à ce que sa mère finisse par la chasser du bout des pieds, alors elle allait s'étendre près de la rivière, sous les grands arbres et restait là des heures, inerte, râlant au près de Faith ou de Zeke contre le ciel, le soleil, et la lubie de Dieu d'avoir inventé un climat aussi peu adapté à leur survie. Maintenant qu'elle a grandi, elle ne va plus s'allonger près des cours d'eau. Parce que le fleuve de Los Angeles n'a pas le charme de la petite rivière de Goodrich, que les plages sont bondées de monde, et que même si elle supportait la foule, elle ne pourrait se permettre de louper le travail comme elle loupait l'école. Non, Déborah ne va plus s'allonger près des cours d'eau. Mais elle râle toujours. Peut-être même plus encore. Elle râle contre tout. Contre son patron qui n'a pas fait installé la clim', contre les clients qui profite que les forte chaleur la force à raccourcir la longueur de ses vêtements pour la reluquer comme si elle n'était rien d'autre qu'un article de plus à vendre dans le sex shop, contre le ciel trop bleu, le soleil trop violent, contre la voisine du dessus qui lui a encore hurlé dessus en espagnole ce matin sans qu'elle n'y comprenne rien. Contre l'eau qui semble décidée à quitter son corps par chaque pore de sa peau. Contre le monde qui continue de tourner. Déborah subit le climat. Avec un désespoir presque comique. Les nerfs à fleur de peau et le regard mauvais comme prête à sauter à la gorge du premier qui oserait lui faire une remarque déplacée. « Il doit faire 45° dehors, quelqu'un a du laisser les portes de l'enfer ouverte et vous voulez lui acheter un ensemble de cuir ? Vous êtes un grand malade vous... » L'homme la regarde gêné, confus, peu habitué à ce que les vendeuses commentent ses fantasmes. Parce que le client est roi et que son seul job est de fermer sa gueule, sourire et lui demander s'il désir la carte de fidélité. Mais par ce temps là c'est trop lui demander. Dans les faits c'est toujours trop lui demander, fermer sa gueule ça n'a jamais trop été son truc, la chaleur aggrave juste son penchant naturel. « Oh pis vous faites bien comme vous voulez, mais faudra pas vous plaindre si vous lui arracher de la peau en la dessapant hein... » Elle lève les yeux au ciel, soupir, emballe le tout et lui lâche le prix qu'il se dépêche de régler avec de prendre la tangente le regard vaguement choqué. Ça a été ça toute la journée. Une Déborah aux abois, plus désagréable qu'elle ne l'ai en temps normale, le regard morne et la langue acéré. Et plus l'aiguille avance lentement vers l'heure de sa délivrance plus elle devient irascible, impatiente, rageuse contre se temps qui n'avance pas assez vite. Elle ne rêve que d'une chose : une bonne bière fraîche et une pièce climatisé ou du moins équipé d'un ventilo.

Il est vingt-deux heures quand elle passe enfin la porte de la boutique et l'air est toujours aussi lourd malgré le soleil qui disparaît doucement à l'horizon. Le pas traînant Déborah prend la direction de son appartement avant de se rappeler que Zeke n'y est pas, qu'Eden est à un concert et que le frigo est vide. Tragiquement vide. Et la perspective de la bière fraîche qui l'a fait tenir toute la journée se fracasse sur la dure réalité de la vie. Déborah laisse échapper un juron avant de lever les yeux aux ciel, maudissant comme à son habitude celui qui est sensé si trouver. Comme si Dieu pouvait être responsable du manque d'alcool dans son appartement. L'idée de rentrer dans son taudis vide où rien ne l'attend si ce n'est une chaleur sûrement plus infernale encore, fini de lui miner le morale et elle laisse filer un profond soupir entre ses lèvres. C'est à ce moment que ça lui revient. Comme un flash. Elle revoit Isla assise au bar à côté d'elle lui raconter de sa petite mine désolé les dernier déboire amoureux de Léo. Rae et Kendra qui ont foutu le camp. L'état de désespoir dans lequel il doit se trouver. Et combien il va être mal. Et triste. Et seul. Et oh le pauvre Léo. Comment il risque de rester cloîtré chez lui, muré avec ses regrets, son cafard... et ses bières. Et à se souvenir Déborah se sent soudainement l'âme d'une bonne samaritaine. Elle ne doute pas qu'Isla, bien éméché à l'époque, ai largement dramatisé la situation et l'état émotionnel du cascadeur. Mais en bonne amie, ne vaudrait-il pas le coup de s'assurer par soi-même des potentiels tendances suicidaires du petit blond ? Après tout on n'est jamais trop sûr. Et puis les gens ne réagissent pas tous de la même façon au rupture. Et puis.... même s'il n'est pas à deux doigts de se passer la corde au cou, il a tout de même sûrement des bières. Alors elle tourne à droite Déborah, soudainement ragaillardi par l'idée de la soirée qui l'attend. Elle a toujours aimé passé du temps avec Léo, elle est convaincu que même avec un coup de blues le surfeur ne doit pas pour autant devenir invivable. Et puis qu'est ce qui est invivable tant qu'il y a de la bière ? Elle est même prête à supporter d'interminable lamentation sur l'horreur de la rupture tant qu'elle peut avoir du houblon entre les mains. Alcoolique ? Peut-être un peu. Que voulez-vous, chacun ses petits bonheurs. Arrivée devant la porte de l'appartement elle frappe trois coups rapides et s'arme de son plus beau sourire, celui-là même qui l'a quitté depuis que les températures caniculaires se sont installée en ville. Elle craint un instant que Léo ai décidé d'aller noyer son chagrin ailleurs mais le battant de bois fini par s'ouvrir sur ses cheveux en bataille. « Il paraît que t'es en pleine crise existentiel, du coup je me suis dit que tu devais avoir de la bière. » Déborah et son tact légendaire que même son plus beau sourire ne pourrait rattraper. « Non. Attends. C'est pas ça. Je me suis dit qu'en bonne amie j'allais venir te remonter le morale. Et qu'on pourrait boire une bière. » ça passe ou ça casse.
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Leo A. Whitely
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I work until beer o'clock || Déborah & Léo EmptyVen 24 Juil - 3:05



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Déborah & Léo

Isla venait tout juste de partir – encore. Elle, et ses beaux sourires. Elle, et ses cupcakes décorés patiemment. Elle et ses histoires de bureau, ses blagues qu’elle seule comprenait – et peut-être Parker ou Chuck à force de l’entendre les répéter à la journée longue. Isla venait de partir, comme d’hab, après avoir parlé de tout et de rien, après avoir raconté sa vie dans les moindres détails, après avoir tenté, d’un regard de biais ou d’un rire plus allongé que les autres de voir si j’allais bien. Si j’allais mieux. C’était rhétorique, c’était hypothétique, c’était rétroactif, c’était pathétique. Je n’allais pas mal, je n’allais pas bien. J’allais, tout simplement. Avec le groupe qui entrait en studio d’enregistrement dans deux jours et qui m’occupait le cerveau pour être en mode rédac des derniers accords, de réflexions sur d'autres paroles. Avec Callie qui squattait l’appart – et qui m’initiait aux joies de la paternité à 3 heures du mat’ quand Ella décidait que le timing était parfait pour faire ses dents. Vraiment idéal. Avec Isla qui collait, tout autant qu’elle pouvait, passant ici après le boulot parce que oh YOLO était sur le chemin que qu’ainsi elle évitait les embouteillages – la blague. Je le savais, je le sentais, je le voyais qu’on s’occupait un peu trop de moi. Beaucoup trop, en fait. Ouais, j’avais merdé. J’avais merdé grave mais j’avais aussi eu le temps d’y réfléchir et tourner la putain de situation dans ma tête de toutes les façons possible pour en venir à une seule conclusion : c’était gâché. C’était raté. Et voilà quoi. Pas de retour en arrière, pas de supplications devant le pallier de l’une ou de l’autre, pas de mixtape émotionnel laissé sous la fenêtre, pas de longs messages sur le répondeur où je confesse ma connerie, ses grandes lignes, ses grandes excuses. Et c’était aussi bien comme ça. Si vous saviez les nuits blanches que je m’étais collées, rien qu’à fixer le plafond, rien qu’à ressasser tout ça dans mon crâne fendu par endroits, rien que pour comprendre. Rien que pour me dire ce que j’aurais pu faire si… y’avait pas de si. Autant l’oublier tout de suite. Ça ferait moins mal au final. Un jour. Je crois. Isla était partie donc, et l’appart était quasi présentable, elle ayant passé les dernières 40 minutes de sa discussion à sens unique à ranger la cuisine, à replacer le salon, à faire mon lit. Elle était probablement capable de poser 1000 actions en même temps qu’elle parlait, et malgré le fait que j’avais eu à vivre avec son hyperactivité depuis un – trop – jeune âge, elle me fascinait toujours. Ses lèvres qui bougent incessamment, sa tête qui pique à gauche, puis à droite, ses éclats de rire, ses mouvements agiles, rapides, doux, réfléchis. Elle était la parfaite petite sœur typique, qui énervait, qui énervait tellement, mais qui adoucissait aussi, beaucoup. Au moins, ça la rachetait. Ça, et sa passion grandissante pour le rangement. Elle en avait des forces quand même, la p’tite.

Isla était partie donc, et je crevait de chaud. J’ignore si c’est elle et sa façon de tourner en rond qui m'a fait souffrir de la chaleur, ou si c’est la canicule typique de juillet qui se gâte, mais en même temps, c’est l’été, c’est normal. Je file sous la douche donc, non sans piler sur un canard en plastique, gracieuseté du bébé de la maisonnée, canard qui émet le plus strident des cris sous la pression de mon pied. J’hurle comme un con, sautant sur place, avec de délicatement buter le jouet bien loin, tout au fond du couloir. S’il allait raconter ça à ses autres potes volatiles on en serait pas sortis hen… L’eau glacée finit par couler le long de mes épaules, mon dos, ma nuque, et mes cheveux ne font pas longtemps avant d’être bien trempés par la décharge de froid qui s’émane de la pomme de douche. Je pense à aller surfer, je pense à filer sur la plage et profiter d’un océan bien lisse, bien calme, pour me laisser dériver sur ma planche un brin, rien qu’assez pour que l'eau se charge de me changer les idées, mais le toc à la porte me retient dans mon élan. J’enfile un t-shirt, je passe le premier jeans que je vois et je passe une main à travers mes mèches qui partent as usual dans tous les sens. L’appart aura pas été vide bien longtemps, et même si ça aurait pu me plaire de rester seul un brin, j’dirai pas non à de la compagnie. Surtout pas maintenant. M’enfin. J’ouvre la porte, Déborah se tient bien droite, bien souriante, le front luisant certes, et me balance son entrée en matière aussi subtile qu’un éléphant qui a décidé de passer à l’antiquaire du coin pour faire le plein de porcelaine chinoise. « Oh ouais, vas-y. Occupe-toi de mes bières plutôt que de moi. Je t’en serai éternellement reconnaissant. » Je suis extrêmement sincère, l’air soulagé presque, qu’elle ne fasse pas partie de ceux & celles qui se demandent, une fraction de seconde ou quelques heures – ou même des jours durant, j’te parle Hamilton! – si je vais m’en remettre. Merci de faire dans l’ironie, la belle. En même temps, ça ne m’étonne pas du tout. Elle a toujours fait partie des cools, ‘voyez.

Je me pousse et l’invite d’un geste à entrer, parce qu’elle et son absence de pitié sont plus que les bienvenues. « J’ai de la blonde, de la brune, de la blanche, de la rousse… quand t’y penses, y’a toute une équipe de cheerleaders qui se tient bien prête, au frigo. » L’idée me fait éclater de rire et je la suis alors qu’elle sait exactement où elle se dirige. La brise me passe le long du cou et je remarque qu’Isla, dans sa folie ménagère, a ouvert toutes les fenêtres pour bien aérer l’endroit. Petit génie. Je laisse Déborah faire, m’appuyant maintenant sur le mur derrière elle, sourire moqueur, estomac dans les talons. C’est quand la dernière fois que j’ai bouffé, déjà? « J’allais commander de la pizza, t’embarques? »

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Sa classe, sa subtilité, sa discrétion, son tact. Rien de tout ça ne semble choquer Leo. Parce qu'il commence à la connaître suffisamment bien pour ne plus tiquer à chacune de ses remarques. Ou juste parce qu'il est toujours un peu comme ça, sans prise de tête et le sourire au lèvre. Elle ne pourrait pas vraiment le dire Déborah. Dans le fond elle s'en fout même un peu. Elle sait qu'il fait partie de ceux qui la supporte, malgré son caractère pas toujours plein de tendresse et sa grande gueule. Et ça lui suffit. Elle ne va cherche pas plus loin. Parce qu'à sa façon elle non plus n'est pas vraiment prise de tête. Et que les grandes questions et toute ces conneries d'introspection pour comprendre le monde, les gens, le pourquoi et le comment, ce n'est pas vraiment son truc. « Oh ouais, vas-y. Occupe-toi de mes bières plutôt que de moi. Je t’en serai éternellement reconnaissant. » Pour un peu elle l'aurait presque pris dans ses bras pour le remercier d'être aussi compréhensif. Aussi souriant. Aussi lui. Mais les câlins non plus ce n'est pas trop son truc alors elle se contente de pousser un soupir de soulagement et de laisser sa petite tête exprimer toute la reconnaissance qu'elle lui porte pour l'accueillir ainsi. Pour ne pas la juger. Pour la laisser entrer. Et par dessus tout, pour avoir de la bière à partager. Il se décale légèrement sur le côté et elle rentre sans plus de cérémonie dans cet appartement qu'elle commence à connaître à force de s'y incruster pour tout et n'importe quoi. Des bières, une soirées jeux vidéo, un film d'horreur ou juste une envie de compagnie. Parce que Leo fait partie de ces gens trop accueillants pour avoir le droit à la solitude et que la terre entière semble parfois venir squatter dans sa résidence. « J’ai de la blonde, de la brune, de la blanche, de la rousse… quand t’y penses, y’a toute une équipe de cheerleaders qui se tient bien prête, au frigo. » Et il se marre. Fort. Sans retenue. De ce rire plein de chaleur qui le rend un peu con parfois aux yeux des autres mais aussi tellement attendrissant. Un gosse trop fière de sa connerie. De ses idées à la con. De beaucoup trop de chose. Et Déborah se marre avec lui. Parce qu'elle n'est pas mieux. Parce qu'elle aussi, avec ses airs d'ours mal-léchée, elle a tout de même le rire trop facile. Et que la connerie des autres s'avère souvent contagieuse. « J'espère qu'elle seront plus ouverte à mes avances que celles que j'ai connue au lycée... » Les danseuses bondissantes n'ont jamais été les premières fans de Déborah. Et il faut reconnaître qu'elle le leur a toujours bien rendu. À l'époque elle s'amusait à leur faire des propositions déplacées juste pour le plaisir de les voir rougir, bafouiller, jeter des regards noirs. Parce qu'on ne plaisante pas avec l'homosexualité. Encore moins au fin fond du Texas. Et que pourtant la petite Debbie a toujours aimé le faire. Lançant des œillades provocatrices à chaque fois qu'elle voyait le bout d'un pompon atterrir dans le coin de son regard. Mais il est loin le temps du lycée et l'équipe de pompon girl qui a pris possession du frigo de Leo semble faire moins la difficile que celle dont Déborah se souvient. Faisant comme si elle était dans son propre appartement, elle se dirige tout droit vers la cuisine et ouvre le frigo laissant un large sourire éclairer son visage à la vue de la réserve d'alcool qu'il contient. D'un geste assurée elle saisi l'une des bières sagement alignées devant elle. Une brune. Forte. Légèrement amer. Parfaite pour lui faire oublier sa journée. Le contact de sa main sur la canette fraîche semble faire partir au loin la canicule et tout ses désagréments. Pour quelques secondes au moins. « J’allais commander de la pizza, t’embarques? » Attrapant rapidement une deuxième bière dans sa main libre, elle se retourne et la tend au blondinet resté dans l'embrasure de la porte – Elle s'incruste peut-être chez les gens pour leur voler leur bière mais elle a un minimum de savoir vivre, elle ne boit pas seule. « Tu sais que je peux pas refuser ce genre de propositions. » Parce qu'elle ne fait pas partie de ces jeunes femmes qui ne jurent que par la salade et les légumes verts. Elle assume ses kilos en trop. La junk food elle n'a jamais vraiment essayé de lutter contre ça. Exactement comme pour l'alcool. Ou les joints qu'on lui propose beaucoup trop régulièrement. Ou tout autre chose qui pourrait ruiner sa santé. Et quand on lui demande pourquoi – pourquoi ?! - elle ne fait pas attention à toute ces choses qui la tuent à petit feu, elle se contente d'hausser vaguement les épaules. Si les gens insistent trop, elle finit par répondre que vu le niveau de salubrité de son appartement, c'est lui qui la tuera avant tout le reste alors à quoi bon s'en faire ? Mais que si vraiment ils sont inquiets pour elle, elle n'a rien contre l'idée qu'ils lui payent un meilleur logement. A ce moment là, elle s’inquiétera peut-être de son avenir. Pas avant. Généralement personne n'insiste plus loin que ça...

Ayant ouvert sa bière d'un geste rapide, Déborah la porte à ses lèvres, laissant son regard vagabonder autour d'elle. Et elle ne met pas longtemps à remarquer un changement subtile mais certain dans la pièce où elle se trouve. « C'est ta dépression qui te rend maniaque ou Isla est passé chez toi ? » Toute la pièce semble briller un peu trop. Chaque pot d'épice se trouver à la bonne place. Le plus petit grain de poussière avoir été évincé de l'appartement. Et pourtant elle ne se rappelle pas que Leo ai jamais été une vrai fée du logis. Sans pour autant qu'il soit au niveau qu'elle même pourrait attendre si elle vivait seule, il y a, à son souvenir, toujours eu chez lui un sorte de bazar décontracté qui semblait coller à sa personnalité. Et puis elle le voit Lui. L'objet incongru par excellence. Celui qui lui fait froncer les sourcils et tourner ses neurones un peu trop vite. « Attends... c'est un chauffe-Biberon que t'as là ? » Elle pose la question de façon plus rhétorique qu'autre chose. Parce qu'elle connaît la réponse. Des chauffes-biberons elle en a déjà vu. Elle s'en ai même déjà servis quand elle s'occupait de ses frangins ou des gamins des autres. Alors elle sait les reconnaître. Mais il est tellement la dernière chose qu'elle s'attendait à trouver ici qu'elle se doit quand même de demander. Et d’enchaîner sans attendre de réponse. « Mec... qu'est-ce que tu fous avec un chauffe-biberon ? » Et parce que ça lui arrive parfois et que la chaleur n'aide pas, elle se met à divaguer, laissant son cerveau s'égarer dans les limbes de l'imagination et des suppositions, exprimant à voix haute tout se qui lui passe pas la tête. « Me dis pas que tu as volé un bébé pour combler ta solitude. Tu sais que c'est pas la solution hein ?» Et elle reprend une gorgée de bière comme une ponctuation. Dans le fond elle réalise bien qu'elle dit n'importe quoi, mais soyons honnête elle s'en fout pas mal. Alors au lieu de s'arrêter elle continue dans sa lancé. « Désolé, je devrais peut-être pas parler de ta solitude. Honnêtement j'ai pas vraiment l'habitude des situations post-rupture. Il paraît que je manque de sensibilité et de tact... Mais sérieusement.... Voler un bébé ? » Et elle lui offre cette tête particulière qu'elle a appris à peaufiner au fur et à mesure des années. Celle qui exprime un jugement certain et une pointe de déception mais qu'elle n'utilise que dans les situations qui n'ont aucun sens. Il faut la pardonner, pense-y elle n'a pas eu une journée facile, après tout elle a le droit de dire n'importe non ?
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