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(Sawyer & Charlie) ◈ Whatever Doesn't Kill You...
Alan R. Wzyciski
Alan R. Wzyciski
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(Sawyer & Charlie) ◈ Whatever Doesn't Kill You... EmptyDim 14 Juin - 1:52


Sawyer & Charlie // Whatever doesn't kill you...

(◈) « Alex ! » avait appelé, dans un souffle coupé, Alan en sursautant hors de son sommeil. Le front perlant de sueur et la respiration brièvement saccadée, il s’était réveillé désorienté, encore plus fatigué qu’avant et transpirant de chaleur. Son visage livide était en mauvais état depuis si longtemps qu’il ne se souvenait plus de quoi il avait l’air en temps normal. Et ça faisait de toute façon si longtemps qu’il ne s’était pas senti bien, qu’il n’avait pas eu l’impression désagréable de trembler, de mourir, de s’écrouler ou de s’effondrer au moindre effort, qu’il avait presque oublié ce que ça faisait d’aller bien. Il s’était réveillé loin de chez lui et loin des endroits où il avait l’habitude de s’écraser en général. Car cette fois-ci, il avait suivi un autre chemin et s’était réveillé chez quelqu’un d’autre. Il ne se souvenait pas de tout ce qui avait bien pu se passer, mais avait assez d’images en tête pour savoir jusqu’où ça s’était terminé. Inclinant la tête sur le côté, pour observer la forme des jambes de la personne à ses côtés, il hésita un instant avant de se retourner, mais le fit finalement après avoir pris une très grande inspiration. Ce n’était personne qu’il connaissait. Un jeune homme aux cheveux bruns, mais personne avec qui il était proche ; personne qui pouvait bien avoir partagé plus que cette nuit avec lui. Se passant une main sur le visage, comme pour effacer la fatigue qui l’empêchait de se réveiller correctement. Dégageant son regard de cette silhouette endormie, il poussa un large soupir d’exaspération et s’en vint à se demander comment il avait pu en arriver là. Ce qui avait bien pu lui passer par la tête et le pousser à s’abaisser à quelque chose d’aussi peu valorisant pour lui-même. Il connaissait la réponse, mais il refusait de se l’admettre. Le souvenir d’Alex était venu le hanter une fois de plus, et Alan perdit son sang-froid, comme son calme. Poussant violemment le type à côté de lui pour le réveiller, « Hey… T’es déjà réveillé ? demanda l'inconnu en se redressant lentement Bitch, à ton putain d’avis ? Where the fuck am I ? » Alan fulminait de rage. Non pas parce qu’il ne se souvenait pas de la nuit dernière dans toute son entièreté, mais seulement parce que le manque d’héroïne l’avait rendu insupportable.

Se tirant hors de ce lit qui n’était pas le sien, Alan ramassa ses vêtements qui trainaient par terre et les enfila, ignorant d’abord les appels du garçon derrière lui avant de finalement se faire interrompre dans sa fuite ; attrapé par le bras. « Sois pas comme ça, putain. » Fronçant les sourcils d’agacement et le repoussant en arrière, Alan se mit à le regarder avec tant de haine que c’était effrayant. « Dude, ça va pas se passer comme ça. Je sais pas ce que je t’ai dit hier soir, je sais pas ce que t’as compris et j’en ai rien à foutre. On a baisé, c’est fini. C’est tout c’qu’il s’est passé et c’est tout c’qui se passera. Alors fous-moi la paix et trouve quelqu’un d’autre s’tu veux une connerie de longue durée. —Espèce de connard… » avait répondu le pauvre garçon dont Alan ne voulait pas. Mais il aurait dû se taire et le garder pour lui puisqu’aussitôt un Alan furieux et débordant de rage se jeta en avant et lui offrit le plus violents de tous les coups de poing en plein visage. Sonné par la violence du coup, le garçon avait titubé en arrière, le nez et la bouche recouverts de sang. Alan, lui, s’était redressé, avait serré son poing dans son autre main, poussé un large « fuck ! » et alla récupérer dans la poche du pantalon du garçon son portefeuille. Ne se privant pas pour y récupérer tout l’argent et le lui jeter au visage. « Et fuck you. ».

Laissant le pauvre inconnu souffrir de son côté, Alan était rapidement parti, ses affaires récupérées, lui rhabillé, et l’esprit dérangé par ce souvenir qui était venu le hanter au point de le réveiller. Il avait descendu à toute vitesse les étages de l’immeuble dans lequel il s’était réveillé. Et serrant d’une main le coin de son ventre, il sentait l’insupportable creux causé par sa faim, sa soif et sa fatigue. Et même s’il avait maintenant de l’argent sur lui après avoir volé ce pauvre garçon qui n’avait rien demandé, Alan n’avait pas en tête de l’utiliser de cette façon. Malgré tout ce qu’il avait traversé et tout ce qu’il s’était décidé à faire pour aller mieux, malgré tous les efforts que le reste de son monde avait déployé autour de lui, il avait perdu espoir. Il avait perdu sa volonté de s’en sortir, et les souvenir trop violents d’Alex, mêlés à son manque et à ces insupportables autres rappels ces derniers-jours l’écrasaient bien trop forts pour qu’il puisse rester suffisamment stable pour les endurer. Non, il s’était bêtement et malheureusement décidé. Il allait replonger plus fort dedans. Et le pire dans tout cela, c’était qu’il savait qu’on ne lui en voudrait pas vraiment ; parce que n’importe qui pouvait ne pas avoir assez de force pour supporter tout ça. N’importe qui pouvait avoir parfois besoin de réessayer de nombreuses fois avant d’arriver finalement à être complètement clean de toutes ces saloperies addictives. Alors, si les autres low-lives pouvaient rechuter, lui pouvait d’autant plus se le permettre avec toutes les horreurs qui lui rongeaient les tripes et l’esprit.

En à peine quelques minutes de marche, loin de l’immeuble où il s’était réveillé en pleine après-midi, Alan avait récupéré son téléphone d’entre ses poches et avait appelé le responsable de tous ses problèmes. Le salopard de qui il tenait son héroïne. L’implorant rapidement, marmonnant qu’il avait besoin d’une dose et précisant qu’il avait de l’argent sur lui, le type lui donna tout aussi rapidement une adresse à rejoindre où il pourrait lui acheter son fix. Le seul hic, Alan n’avait pas compté ce qu’il avait volé. Il ne savait pas combien il avait sur lui, et les prix de son dealer étaient loin d’être accessible à tous, il vendait de la qualité et avait ruiné Alan très rapidement, à 300 dollars le gramme, ça n’allait pas être facile de négocier s’il n’avait pas grand-chose sur lui. Alors en chemin, il s’était mis à compter l’argent volé. Et évidemment, il était loin d’avoir assez, à peine 80 dollars. Cependant, animé par un désir bien fixé et une envie plus que nécessaire ; il était prêt à tout pour l’avoir cette foutue dose et se dépêcha de rejoindre l’adresse. D’abord n’apercevant personne, il avait tourné un peu en rond, avant de se laisser glisser dans le coin d’une allée, d’une ruelle désagréablement silencieuse. Et il était là, comme à chaque fois. À force, ils étaient presque devenus comme des amis, lui et Alan. Alors ils se saluèrent, comme l’auraient fait deux connaissances de longue date, d’une main serrée dans l’autre. Et en à peine quelques minutes, malgré le peu d’argent qu’il avait sur lui, Alan avait pu acheter une dose d’héroïne. De moins bonne qualité, bien évidemment, mais ça lui suffirait pour se sentir mieux. Et plus rapidement que jamais, son dealer avait déjà disparu. Alan se retrouvait seul dans cette ruelle, dos au reste du monde. Et très rapidement, il inspira le peu qu’il avait réussi à acheter. Propulsé dans une sorte d’extase soudain et trop rapide, il n’avait pas réussi à rester debout et s’était mis à tituber sur le côté quelques secondes et était tombé par terre. Sa tête se heurtant contre une benne à ordures.

En d’autres termes, il aurait attiré les regards. Mais les gens ne s’occupaient pas de ces déchets qui peuplaient les ruelles de la ville, les passants défilaient sur la rue d’en face, sans jamais vraiment le voir. Même s’il arrivait que certains tournent la tête et le regardent quelques instants, avant de soupirer ou de se demander ce que ses parents pouvaient bien penser de lui. Mais il était trop enfoncé dans son extase pour avoir la force ou même la volonté de leur répondre. La bouche entrouverte, un très mince filet de bave pendait sur ses vêtements. Et du sang coulait le long de son front, parce qu’il s’était éraflé en tombant par terre sans le remarquer. Evidemment qu’il ne le remarquait pas. On aurait presque cru qu’il avait fait une overdose, mais sa respiration, les faibles mouvements que produisait le bout de ses doigts et un sourire qui allait et venait prouvaient le contraire. Dire qu’il allait bien aurait peut-être été une exagération, mais en tout cas il n’était pas mort, ni en danger. Et c’était bien tout ce qui comptait. Tout ce qu’il voulait, c’était oublier Alex. Une fois pour toute.

De longues minutes passèrent tandis qu’il se noyait dans une euphorie et une extase immobile, Alan vint finalement à émerger de cette bulle, pour seulement se redresser et observer ses paumes. Malgré tout ce qu’il voulait faire pour l’oublier, il revenait toujours, et cette fois-ci encore plus. En pleine hallucination, il revoyait le corps recouvert de sang d’Alex. Ses mains rougies et tâchées par la mort de l’adolescent. Il le voyait suffoquer dans un dernier souffle devant lui, dans le bruit silencieux de la foule qui était rapidement venue le regarder, parce qu’un cadavre c’était fascinant. Et lui, ce pauvre Alan, qui avait perdu son équilibre et qui s’était écrasé la tête la première contre le torse rouge et brisé du garçon, pour y pleurer de toutes ses forces et perdre sa vie, son âme, contre lui. Qui s’en était allé. Devant ses mains vides de toutes tâches, Alan était dévasté, si fort qu’il n’osait même pas les remuer, si fort qu’il n’osait plus bouger. Les yeux pleins de larmes à en déborder et son visage tordu par l’infini chagrin de cette perte, il s’était recroquevillé contre lui-même et vomissait sa tristesse. D’abord métaphoriquement, puis véritablement... À une vitesse folle. Si bien qu’il manqua de s’étouffer dedans. Et une fois qu’il eut fini de vider ses tripes du rien qui les remplissait, il resta là. Par terre, resserré contre lui-même, les yeux pointés vers le ciel, vide…



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(Sawyer & Charlie) ◈ Whatever Doesn't Kill You... EmptyDim 14 Juin - 14:07

Whatever doesn't kill you ...


Ses hanches ondulaient sur la piste de danse. La lumière électrique caressait sa douce peau laiteuse. Il l’avait regardée depuis le bar puis, leurs regards s’étaient croisés. Voilà, la moitié du travail était fait. Reposant le verre, s’avançant avec sérieux et confiance vers elle, il avait passé sa main sur sa taille, collant son bassin à son dos, se laissant alors entrainer dans une étreinte sensuelle. Il savait comment la soirée allait se finir, il savait ce qu’il se passerait ensuite. Rien. Voilà, il n’y aurait plus rien. Juste du sex, des contacts érotiques qui lui permettraient de perdre pieds quelques instants. Juste une nuit de bonheur, de liberté. Il n’avait rien à se reprocher, il voulait juste garder un peu de contrôle sur lui. Il aurait pu aller retrouver Alan, comme la dernière fois, mais après leur dernière rencontre il s’était dit que ce n’était pas une bonne idée. Il ne voulait pas qu’il se fasse de fausses idées, il ne voulait pas lui faire de mal. Le voir souffrir, ou même le voir tout simplement lui faisait tellement de peine à lui. Il ressentait ses douleurs, ses souffrances, son cœur saignant de l’absence de son bien aimé. Il le savait perdu et savait au fond de lui que ce n’était pas lui qui arriverait à l’aider. Trop paumé pour pouvoir se sauver lui même, comment arriverait-il à le sortir des abysses de la vie ?

Il avait caressé sa peau, son parfum de fleurs emplissant ses narines il avait senti l’excitation monter en lui. Il la voulait et il l’aurait. Elle le voulait et elle l’aurait. Ils sortaient de la discothèque, en précipitation, trop impatients d’en finir avec cette histoire. Elle ne voulait rien de plus, il le sentait. Elle était pour ne histoire d’un soir, juste du sex et rien de plus. Pas de sentiments, soyons des animaux rien que pour une nuit. Bestial, sensuel et agréable, ils avaient atteint leur objectif en même temps. Allongé sur le lit, elle dormant à ses côtés, il n’arrivait pas à trouver le sommeil.  Il s’était levé en essayant de ne pas la réveiller et était parti se prendre un café. L’heure qu’il était lui importait peu, matin, midi ou soir, il s’en moquait. Il n’avait pas cours et il n’avait aucune obligation. Il pourrait rester toute la journée avec cette inconnue mais il n’en avait pas réellement envie. Ce n’était pas son style – quand bien même il en avait un. Il avait ouvert la fenêtre et s’était allumé une cigarette. En silence il regardait les lumières de la ville qui illuminaient le ciel nocturne. C’était beau. On aurait pu penser à des étoiles déchues. Et en regardant plus en hauteur, ses yeux avaient croisé le chemin d’un soleil pétillant à des années lumières de lui. Et Alex ? Il le voyait ? Que penserait-il de lui aujourd’hui ? Ses pensées avaient été interrompues par une voix timide. Elle était réveillée. Passant par derrière elle l’avait enlacé. Etrangement, il avait senti comme un réconfort dans cette étreinte. Il savait qu’il n’y aurait jamais rien de plus entre eux, mais il trouvait ça apaisant. Elle avait eu envie de parler et il l’avait fait. Il avait essayé de rester vague, lui cachant énormément de choses et ne lui révélant que la mort de son meilleur ami le temps de finir sa cigarette et de repartir dans une nouvelle danse érotique.

Il était convenu qu’il parte le lendemain, sans laisser son numéro, sans laisser même son nom ou prénom. Il devrait partir. Et c’était ce qu’il avait fait. Il avait attrapé ses habits et était sorti. Ce n’était plus vraiment la matinée et il s’en était aperçu en plissant les yeux face à la lumière aveuglante du soleil. Plongeant la main dans sa poche il avait trouvé ses lunettes qu’il avait placé sur son nez. Et une nouvelle cigarette. Une nouvelle taffe, pour une nouvelle journée. Il avait sorti son téléphone pour constater qu’il n’avait aucun nouveau message. Pas d’amis ? Sûrement. En réalité que trop peu avaient son numéro, si bien que son téléphone ne lui servait pas à grand chose. Il avait commencé à marcher, rapidement ou lentement, ça dépendait de son envie. Il n’avait pas vraiment de lieu précis où se diriger alors il s’était posé sur un banc. Son ventre grognait, farfouillant alors dans ses poches il avait trouvé quelques malheureux dollars. Il s’était dirigé vers une petite bicoque histoire de combler sa faim. Dans la file d’attente, des murmures s’étaient faits entendre. Au début il ne les avait pas écoutés mais son oreille indiscrète n’avait pas pu s’en empêcher. « Qu’est-ce qui l’a ce gars ? » « Encore un camé » Effectuant un pas sur le côté, laissant ses vices le guider, il avait parcouru le lieu à la recherche du dit drogué. Et son cœur s’était arrêté. Arrêt sur image, pause, stop, arrêtez la musique et coupez tout.  Réveil-toi, c’est un cauchemar, tourne les talons et oublie tout ça. Mais ce n’était pas une hallucination, ce n’était pas un mirage ou même une scène imaginaire que son cerveau sadique avait créée. Il était là, par terre, roulé en boule comme apeuré par le monde qui l’entourait. D’un pas lent, comme terrifié par le dure vérité qui s’offrait à lui. Ca ne pouvait, ça ne devait… « Alan… ? » Il n’avait pas eu de réponse, il n’en avait pas besoin. Il connaissait ce corps, il connaissait ce visage, il connaissait cette pauvre personne roulée en boule. Indigné par l’ignorance des passants face à sa détresse, il avait eu une soudaine envie de tous les frapper mais il n’en avait rien fait. Il fallait d’abord prendre soin de lui. Il s’était accroupi et avait délicatement posé la main sur son épaule. Il l’avait appelé, cherchant une réponse, un signe qui montrerait qu’il était conscient et que ce n’était que l’alcool qui l’avait mis dans un tel état. Mais le filet de bave qui sortait de sa bouche lui en avait prouvé le contraire. Son cœur avait alors commencé à s’affoler dans sa poitrine. Qu’est ce qu’il devait faire ? Et dans ses pensées un premier réflexe s’était affiché à lui. Retirer le poison. Soulevant légèrement la tête de son ami, il lui avait lentement ouvert la bouche afin d’y enfoncer ses doigts. Il se moquait des regards, il se moquait s’il était juste en train de faire une overdose ou non, il y avait de la drogue dans son corps et il ne pouvait pas la laisser. Quand bien même il le haïrait parce qu’il avait interrompu un quelconque trip, il le bafferait pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas le droit. Pas le droit de mettre sa vie dans un tel danger, pas le droit de se promener sur le fil de la vie manquant alors de tomber comme Alex l’avait fait par le passé. Trop attaché à lui, trop lié à cet homme qui n’était que par le passé sa première fois, il ne pouvait pas se permettre de le perdre. Aujourd’hui, ou demain, la question importait peu. Silencieusement, il suppliait Alan d’être coopératif – nan parce que faut pas se mentir mais forcer quelqu’un à vomir n’était pas la chose la plus agréable au monde. Et au bout de quelques instants, l’estomac du drogué s’était serré pour sortir le peu de chose qu’il contenait. Il ne regardait pas, sachant très bien qu’un coup d’œil le ferait vomir à son tour mais il attendait. « Putain Alan, dans quelle merde tu t’es foutu… ? » Est ce qu’il voulait l’engueuler ? Est ce qu’il voulait le frapper ? Oui, parfaitement, mais il n’était pas en état. Le prendre en faiblesse comme ça était lâche, non il attendrait qu’il reprenne ses esprits pour lui faire payer ses erreurs.

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Alan R. Wzyciski
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(Sawyer & Charlie) ◈ Whatever Doesn't Kill You... EmptyLun 15 Juin - 2:12


Sawyer & Charlie // Whatever doesn't kill you...

(◈) Enfermé et refermé sur lui-même, Alan gémissait silencieusement, les mains plaquées contre ses yeux, pour se forcer à ne pas les rouvrir, parce qu’il ne voulait pas revoir le corps écrasé et détruit d’Alex. Il tremblait de peur, autant que de désespoir, et ce qui aurait pu et dû n’être qu’une temporaire extase c’était transformé en le plus terrible de tous les cauchemars. Il avait eu auparavant la chance de ne jamais halluciner d’horreurs et de terribles images, mais cette fois-ci, le hasard s’était dressé contre lui et s’était décidé de le faire souffrir. Les terribles bruits et les incessantes images d’autrefois continuaient de le hanter même s’il bloquait sa vue du mieux qu’il le pouvait. Ses sens n’étaient pas tous endormis, et il ne pourrait rien faire pour arrêter cette guerre qui lui embrumait les pensées et le détruisait de l’intérieur. Il était étalé par terre, dans son hallucination, si bien que la réalité s’était complètement estompée autour de lui, il ne restait rien de la ruelle, de la benne à ordures contre laquelle il était blessé, ni même de Los Angeles elle-même ; il se voyait de nouveau à New York, devant leur lycée. Il ne s’était même pas recroquevillé contre lui-même volontairement, ce fut un geste mécanique, automatique, que son corps avait entrepris de produire parce qu’il était persuadé que le garçon était en danger. Comme s’il ressentait une menace et qu’il voulait s’auto-préserver. Alan, lui, se sentait allongé. Persuadé d’être étendu sur le corps d’Alex, une nouvelle fois. Les yeux couverts de larmes et le visage enseveli dans la nuque inanimée, glacée et ensanglantée de son tout premier amour, du seul qui l’avait tant fait vibrer dans toute sa vie. Et même s’il y en avait eu d’autres ; s’il y avait eu Charlie et Sawyer, surtout, Alex était le seul qui avait tant eu d’impact sur lui. En bien, comme en mal après cette insupportable catastrophe qui avait tout ruiné.

Pourtant, ça faisait maintenant presque plus de six ans qu’il s’était suicidé et qu’il avait abandonné Alan sans donner la moindre raison, il aurait dû s’en remettre, l’accepter, tourner la page et l’oublier finalement. Mais ça ne s’était pas fait comme ça, s’il n’avait pas été en première loge du drame, s’il n’avait pas été celui contre qui tout ce sang s’était éclaboussé, Alan aurait pu l’oublier. Il en aurait été informé quelques heures après, loin de tout ça, loin du cadavre et de son image gravée à jamais en souvenir ; et même s’il aurait été dévasté quelques temps il aurait fini par s’en remettre, se relever et à aller mieux. Mais il avait tout vu mieux que personne. Il avait été là, à le voir se tenir sur le bord, à rester immobile quelques instants puis à se laisser tomber. Et c’était comme ça qu’il s’était senti ensuite, comme si Alex l’avait laissé tomber. Et ce terrible sentiment ne le quitta jamais, malgré tout ce qu’on avait bien pu lui dire. Il était dorénavant marqué et défiguré par une cicatrice inaltérable, celle de l’abandon. Et à force de le penser, il s’en était convaincu et avait appris à vivre avec cette impression, si bien que son bonheur et sa joie avaient été consumés par celle-ci. Le faisant à jamais perdre sa vivacité, son désir de vivre plus fort. Il était devenu une coquille vide depuis le suicide d’Alex.

C’était même étonnant de voir à quel point il avait survécu longtemps, car même s’il avait presque oublié sa vie à New York quand il était arrivé à Los Angeles, les poids de ce passé plein d’évènements ne l’avait jamais quitté. Pourtant, il était plus vivant, plus détaché. Presque heureux. Et tout avait basculé, tout s’était écroulé et tout avait été réduit à néant dès lors que Sawyer était réapparu, amenant avec lui l’horrible souvenir de tout cela. Le réconfort que lui apportait Charlie devint alors trop peu pour suffire à survivre, et Alan chavira. Plus que jamais, plus fort que toutes les fois où il avait perdu espoir. Et aujourd’hui à nouveau, il s’était écroulé une fois de plus. Baissant les bras et perdant sa volonté de combattre l’horrible échec qu’il était devenu. Il avait honte, énormément honte, mais il s’était résolu à ne plus jamais rien réussir lorsqu’il acheta cette énième dose. Alors sa honte fut placée en second-plan, après son addiction. Il était même persuadé qu’il s’agissait de rétablir son bien-être plutôt que de succomber à la faiblesse. Toujours recroquevillé contre la benne à ordures, Alan tremblait, et tandis qu’il voyait les horreurs du passé se dresser et continuer de s’agiter devant lui, il n’entendit qu’un mince bruit saccadé dans le creux de ses oreilles. Un grincement presque inaudible qui vint tout de même le faire frissonner, un appel étouffé par le bruit de ses souvenirs.

Arraché à ses hallucinations par la désagréable sensation de se faire comprimer la gorge, l’univers autour de lui s’était rapidement remit à prendre forme, comme s’il avait été arraché à une espèce de sommeil partiel, comme s’il venait de ‘tomber’ hors de son rêve. Il eut d’abord du mal à respirer, manquant presque de s’étouffer parce qu’il était encore écrasé par la drogue mais fut rapidement arraché à cette torpeur paralysante par la pression qui continuait de lui écraser la langue et la gorge. Toussant de plus en plus fort, et de plus en plus de fois pour finalement se mettre à vomir le vide de son estomac. Il n’avait rien mangé depuis le matin de la veille, et ne vint à recracher que de la salive et de l’air. Si lourdement et difficilement qu’il peinait à respirer à chaque impulsion de ses tripes. Comme s’il était sur le point d’exploser ou d’étouffer chaque fois que son corps le lançait de cette façon. La mâchoire douloureuse par chacun des crachats, son visage s’était rapidement couvert d’un rouge carmin très violent, et de la sueur s’était mise à perler sur son front, se mêlant aux gouttes de sang qui teintaient déjà le sommet de son visage, jusque l’un de ses sourcils. Et il était resté penché devant la flaque de salive, sans réagir. Sûrement déjà retombé dans son trip et ses hallucinations, sûrement déjà enfermé une nouvelle fois dans ses horribles souvenirs. Mais pourtant, il eut l’air de reprendre vie, son corps remua dans un spasme musculaire, et ses jambes se desserrèrent. Ses mains plaquées contre le sol s’en détachèrent lentement. Et en même temps qu’il se redressait il s’essuya le coin des lèvres d’une main tremblante. « Bordel, c’était vraiment nécessaire ça ? » s’était-il mis à grogner en toussant entre ses mots. « What the fuck, man ? ». Il n’avait pas encore vu à qui il parlait, et s’était simplement dit qu’il s’agissait d’un policier qui l’avait sorti de sa ruelle, ou un ambulancier appelé en urgence. Son visage aux couleurs ternies s’illumina de soulagement lorsqu’il aperçut finalement qu’il s’agissait de Sawyer.

« Oh… C’est toi ? » marmonna-t-il difficilement. Il avait ensuite essayé de se relever mais n’avait pas réussi à soulever ses jambes, acceptant rapidement de rester par terre, les jambes étalées au sol. Toujours défoncé, mais moins obnubilé par ses visions d’autrefois. Le regard cependant planté dans Sawyer, qui irradiait devant lui comme un souvenir agréable, Alan se mit à sourire. Il n’était pas complètement descendu de son trip. « Tu m’as manqué… Tu m’as tellement manqué. » commença-t-il à chuchoter, les yeux humides et les pupilles dilatées beaucoup trop pour que ce soit ordinaire. Et même si c’était surtout la drogue qui parlait, on pouvait dénoter beaucoup de sincérité dans les plaintes amoureuses du garçon. Baissant la tête quelques instants, il la redressa et voulut attraper la main de Sawyer, mais il n’y parvint pas ; les yeux plus rouges qu’avant, il se mit à pleurer comme presque à chaque fois « Où est-ce que t’étais passé… J’avais tellement besoin de toi… Tu m’as manqué, tu m’as tellement manqué… » commença-t-il à répéter, probablement persuadé que c’était à une hallucination qu’il s’adressait.



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