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christmas et forgiveness c’est une rime, oui, mais c’est une rime pauvre △ olivia
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christmas et forgiveness c’est une rime, oui, mais c’est une rime pauvre △ olivia EmptyMer 10 Déc - 17:40
we all wait for the snow to fall / and I hate this time of year because it kills us all but we / run around like kids on the loose / chasing dreams like the babies play duck, duck, goose and i / wait by the window cause you said you would call / and when you finally do i watch the words fall out of / my mouth and stick to my shirt / the summer's always lovely but the winters always hurt

Dans tous ses meilleurs souvenirs, surtout ceux de Noël, elle était là. Pourquoi surtout ceux de Noël ? Parce que c'est l'ultime instant familial, celui qui colle aux tripes et qui perdure à travers les générations. Un hiver, il s'était vu obligé de rester à Yale pour le congé des fêtes, parce qu'il devait étudier et savait que l'atmosphère, chez ses parents, ne serait pas propice à la chose. À LA, ils s'étaient tous massés, du plus grand au plus petit des Penrose, devant l'ordinateur pour lui souhaiter joyeux noël via Skype, et la mère avait un peu pleuré devant l'écran et ç'avait été un beau moment. Ç'avait été assez. Peu à peu, Olivia, puis Anthea, puis Christopher et les autres enfants avaient quitté la salle d'ordinateurs avec de distraits we miss you dan-dan, ne laissant que les parents Penrose, en tête à tête avec leur aîné. Puis, la mère étant rappelée au fourneau par une alarme tonitruante, Colm avait fini la réunion virtuelle avec son père seulement—le sourire lui était vite tombé du visage, dévoilant ses vraies couleurs. Tu manques Noël à la maison une fois de plus et je te déshérite. Il n'y avait rien de bien méchant là-dedans, juste un égotisme familial et patriarcal un peu mal placé... un leitmotiv Penrose, si l'on peut se permettre.

Ce Noël là, il lui avait envoyé Manuel de chasse et pêche à l'usage des jeunes filles de Melissa Bank. Elle voulait travailler dans l'édition, lui avait-elle confié dans une lettre de la longue correspondance qu'ils entretenaient, c'était décidé. Elle voulait également déménager à New-York. Pour New-York, c'est grillé d'avance, lisait la dédicace à l'intérieur du paperback. La côte Est est laide et grise et inhospitalière... et Random House a bien un bureau à Hollywood. Love always, Dan. Combien s'était-il trompé. À peine un an plus tard, Olivia quittait pour New-York, partie chasser le même rêve que l'héroïne de Melissa Bank dans le livre qu'il lui avait envoyé. Partie se marier au milieu de Times Square, là où se faire un nom est plus difficile encore que sur Sunset Boulevard, là où l'on vit anonyme et malheureux et gris au milieu des taxis jaunes qui roulent aussi facilement sur l'âme que dans une flaque d'eau.

happy holidays, let's hope for the best / and i'll try to ignore the feeling that i get in my chest when i / think about all the time that we missed / being caught up growing up and acting selfish and pissed but i / wait by the airport cause you said you'd come home / and by now my hands are glued to my phone as you/ walk on a plane to fly home to LA / i'm missing you on christmas in the worst kind of way / and maybe next time it won't be so easy for you to stray

Il ne te faudra tenir rigueur à rien ni personne, avait dit le père Penrose à Colm le jour de la naissance des jumeaux ; c'est la leçon la plus importante que tu apprendras en tant que père de famille et c'est aussi l'apprentissage de toute une vie. Mais comment ? Voilà ce qu'il avait laissé en dehors des explications. La journée où il avait appris qu'Olivia revenait à LA, il avait ressenti tant d'émotions à la fois qu'il ne pouvait en choisir une. Colère furieuse, écarlate, égoïste, de la voir heureuse et mariée, rieuse, légère, comme si elle n'avait rien fait de grave. Mièvre comme un enfant gâté. Irrespectueuse de toute la haine et de l'immense tristesse causée à une famille en entier, insoucieuse de la déchirure. Revenue sans demander pardon, sans reconnaître le tort causé. C'était là tout Olivia et c'était également une bonne raison de ne rien lui pardonner. Mais contre tous ces noirs sentiments pesaient l'incommensurable bonheur de la voir là, à la table de la maison familiale, en santé, si grande, si blonde... si proche de l'héroïne de Melissa Bank dans Manuel de chasse et pêche... où se placent les limites qui séparent le pardonnable de l'irréparable dommage ? Comment pardonner pour les années d'inquiétude et de deuil silencieux ? La mince ligne entre la famille et le bien-être personnel est le deuil de tout Penrose, surtout de celui dont ces quelques lignes font l'objet.

Mais dans tous ses meilleurs souvenirs, surtout ceux de Noël, elle était là. Et c'était à nouveau le temps des sapins et de la fausse neige et des marchés rouges et blancs, et elle était là. Elle était revenue. En bon aîné, en bon mari, en bon père, Colm avait appris à reconnaître à cent lieues à la ronde les signes d'un bon moment pour faire la trêve, et Olivia à Noël indiquait un créneau de paix. Voilà pourquoi aujourd'hui, il était passé la chercher pour aller prendre un café et acheter des cadeaux pour la famille.

Après avoir stationné son Range Rover adoré dans le stationnement du Space 15 Twenty, qui abritait, comme à chaque année, un marché de Noël digne du Pôle Nord lui-même, Colm avait fait signe à Olivia de l'attendre près de la voiture (ce qui avait été sans doute suivi d'une protestation et d'un merci papa, j'ai pas 15 ans). Il s'était éclipsé un instant pour revenir avec deux lattes au caramel brûlé format Venti de chez Starbuck's. Maladroitement, il en tendit un à sa petite soeur.

COLM — il fait un peu chaud pour boire autre chose que du café froid, mais c'est toujours ce que je commandais à Yale quand il commençait à faire froid.

Qui sait, après toutes ces années d'absence, la côte Est était peut-être devenu tout ce qu'ils avaient en commun.

COLM — je m'ennuie seulement de la neige une année sur deux. Le reste du temps, je fais bien sans... l'année dernière, on a emmené les jumeaux au  Connecticut, chez des vieux amis d'université. Ils étaient complètement fous. Oaklee a même presque eu des engelures. Il ne voulait plus rentrer.

Prenant une grande respiration pour camoufler son malaise face à la situation, Colm invita d'un geste de la main Olivia à pénétrer avec lui dans le monde magique du Père Noël qui s'étendait devant eux. L'oxymore vivant de ce marché de Noël en plein milieu de la Californie l'avait toujours amusé au point tel qu'il y venait parfois plus d'une fois par année. Il ne savait pas si cela suffirait à rendre le moment agréable pour ce frère et cette soeur brouillés qu'ils étaient, mais ils n'avait pensé à rien d'autre de mieux, pour le moment. Après tout, elle faisait partie de tous ses meilleurs souvenirs, surtout ceux de Noël.
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christmas et forgiveness c’est une rime, oui, mais c’est une rime pauvre △ olivia EmptyDim 14 Déc - 22:09
christmas et forgiveness

j'avais besoin d'un frère, je n'ai toujours trouvé que l'égal d'un père. j'ai donc joué sans toi et tu as décidé de vivre sans moi. j'espère que qu'on pourra trouver le pardon...
Postée devant le lit de ma chambre, j'avais intensément réfléchis. Devant moi, deux tenues s'étaient farouchement opposées, avec la même vigueur que mes sentiments à l'approche de ce rendez-vous dont j'avais tant hâte, autant que je l'appréhendais. Un jean délavé taille basse, débardeur bordeau, un caraco noir et un gros pull de Noël offert par maman il y a trois ans, contre une jupe crayon noire, d'épais collants en laine de même couleur, un chemisier à carreau et un pull de Noël offert cette fois-ci par la femme de Dan-Dan l'année dernière. J'avais longuement hésité sur la tenue, ma préférée étant celle avec le pull de l'épouse de mon frère. Je n'avais eu que trop conscience de l'image que cela pouvait transmettre, de la fausse volonté que cela pouvait laisser à croire, comme si le pull était une recherche d'amande honorable, de gage de paix, alors que c'était juste que j'adorais ce pull, parmi tous mes pulls de Noël. En laine rouge, la laine blanche dessinait une sorte de très grand décolleté blanc, la ligne intermédiaire entre les deux couleurs se faisant par des flocons de neige. Enfin, au niveau du bas ventre, deux fines lignes blanches encadraient une ligne de flocons de neige, qu'on retrouvait aussi sur les manches, assez longue pour recouvrir mes mains jusqu'à la moitié de mes doigts. J'aimais vraiment ce pull et bien que d'apparence légère, il était très très chaud, ce qui était une très bonne chose.

J'avais donc fini par me décider, sans grande surprise, pour cette tenue là et n'avait pas réfléchi bien longtemps en enfilant une paire de bottines noires à talons compensés, un épais manteau de même couleur et mon ensemble bonnet, écharpe gants blanc cassé qui avait commencé à me suivre partout depuis une semaine ou deux. Je m'étais ensuite dirigée vers ma voiture, pour rejoindre la demeure familiale, embrassant tout le monde avant de partir avec Colm en direction des chalets de Noël de Los Angeles.

Le trajet en voiture se fit dans un silence relatif, brisé de temps à autres par quelques banalités maladroitement échangées, avant qu'il ne se gare enfin sur le parking de l’événement et ne m'intime de l'attendre là avant qu'il ne revienne avec deux cafés latte. Pendant une seconde, l'image paternelle fut plus violente que d'ordinaire, alors que se rejouait dans ma tête une autre scène similaire, venue d'un autre temps où Dan et moi attendions impatiemment autour de la voiture en nous chamaillant comme les enfants que nous étions, avant que papa et maman ne reviennent les mains pleines de chocolats chauds pour nous tous. Ma seule action non ordonnée ici fut de retirer gants, écharpe et bonnet. Le temps n'était finalement pas si froid aujourd'hui et le pull et le manteau encore ouvert suffisait amplement à me tenir au chaud. Je gardais néanmoins les gants dans ma poche, au cas où.

Observant Dan revenir vers moi, je ne pus que constater l'évidence. Chaque année, il me semblait prendre plus de notre père et chaque année, j'avais le sentiment de voir le fossé entre nous se creuser, tandis que le pont que nous tentions de créer pour y parer avançait faiblement, jamais assez vite, jamais assez solidement. Malgré tous nos efforts et notre volonté. « Le café reste le péché mignon des Penrose », dis-je en attrapant le gobelet qu'il me tentait, avant d'en boire une gorgée, laissant s'échapper un petit gémissement de plaisir quand la caféine envahie ma bouche pour titiller mes papilles. « Froid ou chaud, une bonne dose de caféine est un délice par tout temps. » Je n'y pouvais rien, j'étais une accroc à la caféine, comme au moins la moitié des membres de la famille.

J'écoutais son histoire quant à son amour bisannuel avec la neige et souriait légèrement quand il raconta leurs dernières vacances dans le Connecticut. Puis maladroitement, il m'invita à entrer dans le marché de Noël et je me mis en route, avant de caler ma marche à la sienne, pour être à côté de lui. « Il faudrait que vous veniez à New York, un jour. Quand la neige recouvre Central Park, cela devient un endroit magique. Et quand il gèle assez la nuit et que la journée est plus agréable, ils autorisent l'utilisation des lacs et marres comme patinoires naturelles. C'est génial ! Les jumeaux adoreraient, j'en suis sûre et... » Je me tus soudain, l'étincelle dans mes yeux s'éteignant en réalisant que je parlais réellement de les faire tous venir à New York, réalisant comme je faisais une bêtise... Il allait prendre ça pour une réticence soudaine face à notre histoire, face à nos disputes et il allait penser que je me retenais de poursuivre mon invitation par peur que les disputes ne recommencent, que les reprochent fusent à nouveau quant à mon départ et c'était tant mieux. La vérité était toujours bien cachée. Il ne risquait pas de comprendre les vraies raisons de ma réticence soudaine. Tant mieux. Ça, ça nous aurait achevé. « Enfin... C'est une idée comme ça... », dis-je en baissant les yeux sur mon latte, réfléchissant déjà à combien Owen me hurlerait dessus si je lui imposais notre comédie quotidienne une fois revenue à New York, parce que ma famille m'y aurait suivi. Tant pis. Il avait accepté cette condition là. Si elle se présentait, il lui faudrait la tenir. Notre deal était ainsi... Et puis, je pouvais toujours espérer que si jamais Dan-dan souhaitait vraiment faire l'effort de venir, ils ne le fassent que l'an prochain, après qu'Owen ai obtenu ses papiers... après que nous ayons officialisé notre séparation suite à notre amour passion éphémère.

« Tu as déjà des idées de cadeaux ? », demandais-je en regardant la foule autour de nous, prenant soudainement conscience que, moi, je n'avais aucune idée.


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