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CHRIS & SLOAN - I like it loud
Sloan H. Bernstein
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CHRIS & SLOAN - I like it loud EmptyMar 10 Mar - 13:10
CHRIS & SLOAN


I like it loud


J’avais mal à la gueule. J’avais faim. J’avais absolument aucune idée d’où j’étais. J’avais simplement envie de rire, aussi. Fallait dire que le mec à côté de moi avait l’air d’une merde. Une grosse, lamentable erreur, preuve que j’aurais vraiment dû juste repartir avec le chauffeur de taxi, ou même avec le type croisé dans l’ascenseur montant à son appart, comme mon instinct me l’avait dit. Mais à la place, je m’étais laissée impressionner lorsqu’il avait dit qu’il avait acheté une machine Dance Dance Revolution à la foire aux arcades la journée d’avant et que je me mourrais de reprendre Black Betty à Extreme comme je le faisais au temps du pensionnat en Autriche. Alors j’avais enfilé ce qui me restait de gin, reprenant une bouteille pour la route en battant des cils et en agitant mes maigres hanches, et j’avais fini avec une note parfaite et un horrible mal aux reins. Le pauvre, il était aussi laid qu’incompétent, et y’avait donc fallu que je prenne les choses en main – c’est exactement ce que vous pensez – pour m’assurer de ne pas avoir perdu 20 minutes de ma vie. Le reste était devenu encore plus plaisant quand j’avais eu la brillante idée, le mot est faible, d’envoyer une photo de mon spécimen de course au cousin, lui déclarant que le concours de celui qui ramenait la pire merde à la maison gagnait tout le respect de son prochain. Il avait répliqué avec une photo de son cul, moi avec une photo de celui de ma conquête, endormie dans sa bave, et l’échange s’était poursuivi, recevant des photos de bébés, de chèvres, de juifs au temps où ils étaient moins glorieux et autres délicates surprises que nos têtes connes de Bernstein pouvaient trouver marrant avant que je m’endorme dans mon fail, redoutant déjà les rayons de soleil qui caresseraient son visage particulier me confirmant deux fois plutôt qu’une mon goût limité lorsque l’alcool ne l’est pas. Il ronflait au moment où j’ouvris enfin l’œil, lui fichant un coup dans les côtes de toute la douceur dont j’étais capable – c’est-à-dire aucune – avant de me tirer du lit d’un coup sec. Mes bottes furent faciles à trouver, dernier article ayant été retiré rien que parce que passé un stade de beuverie je ne me souvenais plus comment lacer ou délacer mes chaussures, mais tout le reste semblait éparpillé ailleurs que dans la chambre, me confirmant que ce n’était pas aujourd’hui encore où je rendrais ma mère et le p’tit Jésus bien fiers de ma pudeur. « T’as trouvé un t-shirt et un jeans dans ton coin? »  que je demandai, l’innocence et la pureté même, flambant nue et la porte du nid d’amour de l’autre raflure bien ouverte, dévoilant ce qu’il y avait à dévoiler. Le dit coloc, pas si sexu mais un brin plus potable parce que pas en train de ronfler au moment où on se parle s’immobilisa direct, petite nature va, avant d’assimiler ma question. « Je… y’a… » Je roulai des yeux, faisant un pas dans sa direction puis une dizaine d’autres, encore sous le choc de voir comment ce corps qui avait été plus souvent vu que je ne m’en souviens moi-même pouvait en troubler encore certains. « C’est sûr que t’as vu ça. Le t-shirt, il est à paillettes dorées, il s’arrête là. » que je mimai, passant lentement mes doigts le long de mon ventre, m’arrêtant à la hauteur de mon nombril, ne le lâchant pas des yeux. « Et le jeans, y’a un motif à l’arrière, sur la fesse. » Je l’achevai en arquant le dos, claquant mon derrière bien en évidence maintenant, avant de pouffer de mon rire le plus candide possible. Mon regard finit par gagner sur toute la ligne et je repérai une partie de ma tenue sur la table de la cuisine et l’autre dans le pot à fleurs. Trottinant non sans remarquer maintenant que les deux mecs étaient côte à côte, ne sachant pas du tout où se mettre si ce n’était hors de mon chemin le temps que je me rhabillais, chantonnant 99 luftballons pour la peine, avant de leur tirer ma révérence. J’allais pas non plus continuer de jouer les morceaux de viande face à ces deux ados – quasi – qui me semblaient prêts à tout lâcher pour s’enfermer dans leur sous-sol à rire bien gras en s’enfilant du poulet frit et en jouant à World of Warcraft en se rappelant ce doux moment où ils avaient vu une fille en chair et en os. Limite, je venais de faire ma bonne action pour les jours à venir, fallait célébrer.

Dehors par contre, je réalisai qu’il était plus tard que je croyais. Pas que j’y accordais la moindre importance, si ce n’était qu’à cette heure-là c’était quasi assuré que les p’tits-déjs chez McDo étaient terminés mais voilà, ça faisait un deuil à faire quand même. Je pris sur moi, retournant au quartier général Bernstein pour prendre une douche, réalisant que ni Parker ni Jackson étaient là pour assister à ma nouvelle révélation du moment, à savoir que j’étais capable d’entrer 15 guimauves dans ma bouche avant de voir mon souffle coupé par tant de conneries. Puis encore, je tentai de râcler les restes du frigo à la recherche d’un truc potable avant que mon téléphone sonne à l’autre bout de la pièce, me sauvant de cuver ma famine par un pot vert aux allures autant mystiques que cancérigènes. Le cousin qui revenait à la charge en m’envoyant une photo de sa prise du jour, une belle morue au décolletté plongeant et gênant, pantalon de cuir de serpent – ou sa peau qui s’apprêtait à muer parce qu’elle avait perdu au change quand on lui avait assigné des jambes aussi horribles comme boulot de vie et vieille coiffure rêche à travers laquelle j’aurais bien passé le ciseau en lui susurrant un poème bien gore à l’oreille. Les mots « Ramène ton cul coké. » accompagnant la photo me firent sourire de toute la douceur dont j’étais capable et je fis exactement ça. C’est-à-dire m’appliquer comme une collégienne à bien diviser ma ligne sur la table du salon, les yeux brillants, les cheveux encore humides, avant de sauter à la rescousse du Bernstein, seul du nom à mes yeux. La drogue mit un temps à entrer en action, assez pour que j’ai un minimum de contenance lorsque j’hélai un taxi, pimpante, enjoliveuse, et que je me glisse sur le banc d’en avant prête à raconter ma vie. Sauf que j’oubliai complètement que j’étais ailleurs qu’à Salzburg, trop heureuse du Mozart qui jouait à tue-tête sur la radio du pauvre libanais tout sauf au courant de ce qui se passait, et m’enflammai en allemand comme moi seule savait le faire. Une vie entière racontée à la Goethe, à qui la faute? Je fis bien attention de lui parler du poney familial, des poupées de ma sœur que j’avais pendues à toutes les fenêtres de la maison une fois pour lui foutre la peur de sa vie, de ma première fois dans le bureau du principal, de ma deuxième fois, avec l’assistante du principal, de ma troisième fois, pas avec le principal. Puis le Brésil et notre band de musiciens à la con. Puis Hawaii et le fou furieux qui m’avait servi de copain, puis Londres et les travelos, puis hop, hors du taxi. Un voyage gratuit de plus ou de moins, ça le foutrait pas en faillite, si?

Les paillettes commencèrent à virevolter dans tous les sens à peu près là, où dans l’ascenseur, ou quand je me retrouvai sur les toilettes je sais plus, mais voilà. Parker avait besoin d’une autre mannequin sur le shoot, celle qu’on lui avait envoyée – dixit la photo de l’horreur tirée d’une version petit budget de Serpentard – n’avait pas la carrure de l’emploi. « On veut du candide, de la petite fille. Pense aux doux souvenirs des vieux pervers qui te reluquaient avec ta jupe d’étudiante. » J’hochai la tête, entre pouffer de rire parce que dans ses cheveux y’avaient des lutins qui dansaient et bailler parce que hey, la nuit avec l’autre ronfleur avait été courte. Et j’allai me placer là où on me le demandait, parce que me tenir devant une caméra ça je savais. Candide, donc. Gamine, hen. Pervers. Ça je connaissais. J’éclatai de rire pour aucune raison ou mille d’entre elles et j’entendis Parker au loin qui multipliait les clics, qui devait avoir vu quelque chose de bien impressionnant par la fenêtre ou juste qui trouvait que ça allait, avec mes rires et mes cheveux dans tous les sens et mes yeux qui devaient être de la même couleur que mes mèches aussi. « Pause! » que son assistante lâcha, et j’eus l’idée du siècle en me faufilant à travers tout le monde pour rejoindre mon téléphone, et un beignet mais surtout mon téléphone. Je signalai le numéro qu’il y avait noté, pauvre con qu’il était, alors que je lui avais assuré que j’avais mon cours de gardienne avertie, raison complètement bidon pour avoir accès à une maison de plus dans la ville où aller me pieuter si une attaque de zombies se lançait et j’entendis la tonalité se rompre pour finir par entendre sa voix. « Hey! J’aurais besoin que tu me dises ça ressemble à quoi, une gamine qui se fait prendre en photo? Je dois crier, ou baver, ou rire, ou sauter? » J’imagine qu’il prit un temps de fou pour détailler sa propre fille parce que presque 2 minutes plus tard il n’avait pas encore répondu. « Ouais nah c’est pour aujourd’hui si tu te demandes le délai de réponse. » Toujours rien, sauf un toussotement inquiet. Le monde était tellement égoïste. « Sloan. Si on reprend demain, t’es ok pour revenir? Faut que je file à l’hôpital, le putain de Leo s’est cassé un bras et je suis encore son contact d’urgence. » Parker s’était faufilé à mes côtés, appuyant sa main dans mon dos, soufflant sa rage – ou juste son emmerdement – pour Whitely. Aahah. « Casse lui l’autre bras pour moi. » que je souris, lui plaquant un baiser tout innocent à la commissure des lèvres avant de ramasser mes trucs. « C’est ok, j’ai de la recherche terrain à faire de toute façon. À demain! »

Je pris même la peine d’ajouter un joint à mon effet actuel avant d’aboutir – merci la technologie et le retraçage des gens sur Facebook – directement devant la porte de Chris. Tout sourire, je cognai, trois coups pour la forme, puis cinq simplement parce que j’en avais envie. Allez hop, on ouvre chaton.


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Chris A. Kenway
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CHRIS & SLOAN - I like it loud EmptyMar 17 Mar - 21:54


❝I like it loud❞
Sloan & Chris
Aujourd’hui était une journée normale. Un jour d’école et de boulot ordinaire. Hier soir, j’ai dû me coucher tard parce que j’ai passé la soirée à bucher sur un gros dossier. Le procès avait lieu bientôt et j’avais beaucoup de choses à préparer. J’ai déjà eu des procès, mais c’est la première fois que j’en ai un de cette ampleur. Je dois défendre une femme accusée d’homicide volontaire sur son mari. Pourtant il y a énormément de faits à prendre en compte. Comme le fait que son mari la battait, elle et ses enfants. Le soir du meurtre, elle n’a fait que se défendre contre cet homme violent. Mais je devais prouver tout ça et bien préparer mon argumentaire. Bref, cette affaire me prenait tout mon temps et toute mon énergie. Difficile donc de se lever à sept heures du matin pour se préparer à emmener sa fille à l’école quand on s’est couché à deux heures trente du matin. J’avais l’impression de ne pas avoir dormi de la nuit quand mon réveil a sonné. A tel point que je me suis rendormi. Sans m’en rendre compte. Oh, pas longtemps. Une petite vingtaine de minutes. Mais ça a suffit pour me mettre en retard.

Je me suis donc levé en quatrième vitesse, me cognant les orteils contre le pied de mon lit au passage. J’étouffai un juron face à cette douleur lancinante et j’entrais dans la chambre d’Angel pour la réveiller. « Angel, mon cœur, lève toi vite, on va être en retard. » Je m’approchais d’elle pour lui caresser les cheveux pour la réveiller doucement. Elle s’étira et changea de position. Sans pour autant ouvrir les yeux. Je levais les yeux au ciel et ouvrit le rideau de sa chambre lentement pour faire entrer la lumière progressivement pour éviter de l’aveugler dès le matin. « Ma puce debout s’il te plait, on n’a pas le temps de trainer. Et attention à tes yeux, j’ouvre ton volet. » Je revenais vers elle après avoir ouvert son volet de moitié et je m’asseyais sur le rebord de son lit, caressant ses cheveux. « Allez, lève-toi, tes dessins animés vont être finis. » C’était la phrase magique. Elle ouvrit les yeux et se redressais pour me faire un câlin, me disant bonjour avec sa petite voix toute endormie. Je la pris dans mes bras et en profitais pour la sortir du lit et l’habiller rapidement. Je n’avais pas le temps de choisir ses vêtements alors j’attrapais les premiers qui me passaient sous la main. Une fois habillée, je l’emmenais dans la salle de bain pour la coiffer rapidement et lui attacher les cheveux en une queue de cheval. Ce sera approximatif, je ne suis pas coiffeur. Enfin, je la laissais devant la télé avec son bol de céréales pour aller me préparer.

C’est toujours quand on est en retard qu’on tombe sur des types en voiture qui n’avancent pas… C’est tout de même incroyable. Mais j’avais finalement pu la déposer à l’école dans les temps. Je n’avais plus qu’à me rendre au cabinet d’avocat pour bosser sur mon énorme dossier et d’en discuter avec mes collègues. La matinée passa à une vitesse folle et l’heure d’aller chercher ma fille à l’école arriva très vite. On avait mangé tous les deux à la maison tranquillement. Un petit moment de détente et de pause méritée. Elle me racontait ce qu’elle avait appris à l’école, que l’un de ses camarades de classe avait eu une punition parce qu’il avait fait une bêtise. Bref, elle me raconta tout en détail. J’ai la chance d’avoir une fille assez pipelette qui n’hésite pas à me raconter comment se passent ses journées à l’école. Et puis, je ne me lasserais jamais d’entendre sa petite voix si adorable.

L’heure de retourner à l’école était vite arrivée, et je l’avais déposée avant de rentrer chez moi pour bosser à la maison. Je travaillais mieux chez moi, au calme. Pas que le cabinet soit bruyant. C’est juste que j’avais pris l’habitude de travailler à la maison les après-midis parce que lors de sa première année d’école, Angel faisait les siestes à la maison l’après-midi au lieu de les faire à l’école. Et au moins, chez moi, j’étais sûr de ne pas être déranger par mes collègues pour telle ou telle question, conseil ou je ne sais quoi d’autre. Au moins, j’avais le silence autour de moi pour me concentrer.

En fin d’après-midi, j’avais récupéré Angel à l’école. J’avais joué un peu avec elle et elle avait voulu regarder Raiponce, encore. Alors je l’avais installée devant son dessin animé préféré sur le canapé du salon. Pendant ce temps, je pouvais m’occuper un peu des tâches ménagères. D’ailleurs, je venais de mettre une machine en route pour laver le linge et j’entendis qu’on frappait à la porte. Qui est-ce qui peut venir à cette heure-ci ? Je n’attends personne. Peut-être que l’un des voisins a besoin de quelque chose ? Je sortis mon téléphone de ma poche en quittant la salle de bain, mais je n’avais aucun message. Personne ne m’avait prévu de sa potentielle visite. Peut-être un vendeur itinérant alors… Je rangeais mon téléphone dans ma poche et attrapais la poignée de la porte d’entrée pour l’ouvrir. Oh. C’est la jeune fille que j’ai déjà croisé une fois ou deux. Sloan. J’étais assez surpris de la voir là, et je ne me souviens pas lui avoir dit où je vivais… J’étais assez perplexe pour le coup.

« Bonsoir. Euh… Je peux t’aider ? »

Je ne voyais pas trop ce qu’elle venait faire là à cette heure… Mais je ne pouvais pas la laisser dehors, question de principe.

« Rentre, reste pas dehors. »

Quoi que tu veuilles… Je m’écartais légèrement de la porte pour la laisser entrer et refermais derrière elle, une fois à l’intérieur.


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CHRIS & SLOAN - I like it loud EmptyMer 8 Avr - 22:45
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I like it loud


Je m’en fiche, ça paraît? Qu’il mette un temps fou à venir ouvrir alors que je passe toute ma logique, toute ma précision, tout mon amour à marteler de 1000 façons et encore le bois craquelé de sa porte. Je m’en fiche qu’il ait une vie derrière, qu’il est des tâches à faire, qu’il ait un boulot à assurer. Je m’en fiche parce que je me fiche de tout et que ça me réussit bien. Je m’en fiche parce que je m’emmerde déjà et que s’il n’y a pas un grain d’action qui prend forme là de suite, je sens mon buzz qui va s’enfiler. Et pour le prix que j’ai payé – c’t’à-dire rien, sauf de grands battements de cils mais quand même c’était de l’énergie tout ça – je pense que je mérite de l’étirer aussi loin que je le peux. Alors je récapitule à peine, je fais que me marrer, déjà, que le mec qui a dû séparer sa gamine pourrie gâtée de mes frasques toutes aussi enfantines se retrouvent dans quelques secondes flanqué à devoir répondre à ma tignasse en désordre, à mon sourire con, à mes yeux qui brillent plus que la normale. J’avais ce cerveau qui réfléchit à peine ou trop, et ça venait avec une ribambelle de bénéfices comme celui de se moquer de la tronche du pauvre papa de famille dans son pauvre appart payé par son pauvre boulot et soutenant sa pauvre vie du mieux qu’il pouvait lorsqu’il finit par répondre à mes plaintes, mes miaulements, mes coups et mes griffures et qu’il tourna la poignée. Musique! « T’as toujours ta gamine? » Je ne lui laisse pas le temps de jouer encore plus au bon samaritain, il me laisse déjà entrer de toute façon, pas besoin de faire dans le jeu de force, lorsque je titube jusque dans le hall, la main agile qui me rattrape d’une chute ou d’un éclat de rire de plus sur la commode de l’entrée. Entrée fracassante que je me murmure, et je rigole, je sais plus à l’intérieur ou à l’extérieur, avant de faire volteface vers celui que j’avais presque oublié, parce que hey, je fais tellement de bruit que si il a pas envie de sombrer dans les méandres de ma conscience il devrait se mettre à agir un brin. « J’étais en shooting aujourd’hui. J’t’ai dit que j’étais mannequin? Ouais bon alors… » je me stoppe dans mon élan, entendant le rythme de la machine à laver à l’arrière de la maison, me rappelant un mix que j’avais fait la semaine d’avant et qui avait plutôt bien sortit avec le synthé et… et… Mince, je me souviens plus du tout de ce que je voulais dire.

« La terreur est au lit? » Je fais référence à sa gamine, petite peste de première qui s’était foutue direct en face de moi dans la file des pop corn au cinéma. Elle avait rafflé le dernier sac, le plus frais, celui avec du beurre et du sel, et avec son petit air d’ange j’avais pas pu faire autrement que lui piquer le sac des mains. Fallait lui apprendre la vie, à la dure. C’était pas tout d’être jolie, vous m’avez vue. Fallait être rusée aussi, très rusée, trop rusée. « Faudrait juste que je l’observe 5 minutes après j’te fous le paix. » La ruse et le tact, en une seule leçon facile. Bon la vérité, c’était que j’avais pas tu tout envie d’être là plus que lui de devoir gérer mon cas. Si l’idée de m’inspirer de la première fillette de 5 ans ou j’sais plus que je connaissais dans l’immédiat m’avait semblée sympa pour réussir à donner un bon résultat final au cousin, là, à voir le papier peint beige, les meubles beiges, le repas beige, le type beige, j’avais pas envie de m’éterniser. J’aurais même parié que mes cheveux pâlissaient à vue d’œil à force de côtoyer un quotidien aussi morne que le sien semblait l’être. Je retins un bâillement avant de finalement me dire que peut-être, le hall était aussi peu coloré parce qu’il avait mis le paquet au salon, ou à la cuisine. Il ne me retenait pas, alors pourquoi ne pas faire un tour du propriétaire par moi-même de toute façon? La moindre des choses.

Il y avait nettement un manque de vie, ici. J’avais quasi envie de me mettre à dessiner sur les murs avec les crayons de cire que je traînais toujours dans mon sac, aux vues de la salle familiale qui devait littéralement être la moins invitante que j’avais vue depuis… hier. Mais bref, je pouvais comprendre. Le type avait surement un boulot assez léché, genre médecin, ou avocat, ou banquier tient, ça, ça serait bien. Il avait pas le temps, la motivation ou les idées pour faire quelque chose de bien avec un appart tout court. Ouais, y’avait une gamine dans le portrait, mais aucun signe d’une femme, d’une mère, chiante ou pas, qui gravite autour d’eux. Ceci explique cela, surement, et bon, j’ai bien beau m’éclater à tenter d’analyser le feng shui des lieux – mon diplôme en la matière aura bien finit par servir, take that mom! – j’arrivais pas à me trouver une excuse plus valable que ma précédente pour traîner encore trop longtemps aussi. Aussi bien que je prenne les choses en main pour m’assurer de ne pas passer pour celle qui développe un quelconque sentiment envers un inconnu qui est même pas foutu d’être un brin généreux après que j’ai été tout à fait correctement polie. L’aie-je été? « J’t’ai dit s’il-te-plaît, si? » En même temps, les enseignements qu’on m’avait refilés du temps du lycée catholique revenaient à grandes envolées et ça me plaisait de voir que j’avais appris autre chose que le bicarbonate de soude et le vinaigre, ça pouvait exploser. Je complimente ma phrase d’un beau sourire, celui qu’on accompagne souvent d’une demande, mais comme je lui ai filé un truc bien respectueux en le disant, j’ai l’air d’être siiii gentille que bon, mon raisonnement s’arrête au moment où je me dis que j’ai gagné, que je suis une gagnante. Surement. Peut-être. Je me laisse tomber sur son canapé – top confort, ça faut dire – et je garde mes prunelles bien fixées sur lui, son malaise certain, son inquiétude même. « Et sinon, quoi de neuf? » Allons-y avec les formalités, j’aimais bien la politesse là, ça sonnait cool.


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CHRIS & SLOAN - I like it loud EmptySam 2 Mai - 23:59


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Je n’attendais personne en particulier. A cette heure, ça peut être n’importe qui, il est encore tôt. On arrive en fin de journée mais c’est encore une heure pour recevoir quelqu’un. Sauf que ce quelqu’un avait l’air assez pressé que je lui ouvre, à en juger par cet acharnement contre ma porte. A croire que cette personne avait une dent contre ma pauvre porte tellement elle la cognait. Pourquoi être aussi impatient ? Est-ce qu’il y avait une urgence ? Est-ce que l’un de mes proches a un problème ? Je commençais à m’inquiéter mais en ouvrant la porte, je constatais que ce n’était personne de ma famille, ni même un ou une amie. Non, c’était la jeune fille que j’avais déjà rencontrée une fois ou deux. La jeune qu’Angel n’aime pas trop. Si mes souvenirs sont exacts, elle s’appelle Sloan. Elle avait l’air… étrange. Elle ne semblait pas dans son état normal. Mais en bon samaritain que je suis, je l’avais laissée entrer. A la seconde où elle franchit l’encadrement de la porte, je savais que j’allais le regretter. Un peu comme un mauvais pressentiment. Déjà, elle ne marchait pas droit. Mon dieu, est-ce qu’elle est ivre ? Elle débarque chez moi ivre morte alors qu’on ne se connait pas plus que ça ? Oh God…

En avançant dans mon appartement, elle me posa une question pour le moins stupide. Si j’ai toujours ma fille ? Pourquoi je ne l’aurais plus ? Ce n’est pas comme un chat qu’on garde une semaine et qu’on rend à sa propriétaire… Je suis son père alors bien sûr qu’elle est là… « Ben oui… » D’ailleurs en parlant d’elle, il ne faut pas qu’elle voit Sloan dans cet état. Elle m’a l’air un peu trop imprévisible, c’est dangereux. Pour nous tous. Peut-être que je m'inquiète trop, en bon papa poule que je suis, mais je ne veux pas prendre de risque. Après avoir refermé la porte, je la vis se rattraper de justesse d’une potentielle chute en s’agrippant à mon meuble. Oh seigneur. Par réflexe, j’avais levé les mains devant moi. Peut-être que j’avais espéré la retenir mais c’était trop tard et puis j’étais trop loin. Mais c’était juste un réflexe. Et puis elle se met à rire alors que je la regarde les yeux ronds. Elle m’annonça qu’elle était en shooting aujourd’hui et qu’elle était mannequin. Hum d’accord. Est-ce que c’est censé m’intéresser ? Est-ce qu’elle a besoin de moi par rapport à ça ? Non parce que là, je ne comprends pas vraiment la raison de sa présence ici. « Je ne savais pas non. » Je la regardais d’un air perplexe alors qu’elle stoppa sa phrase. Ah, c’est tout ? Il n’y a pas de suite à ça ?

Visiblement non puisqu’elle change de sujet. La terreur ? Ma fille n’a rien d’une terreur. « Non… Elle est devant la télé… » Décidément, je ne comprends rien. Qu’est-ce qu’elle fait ici? L’incompréhension devait se lire sur mon visage. Pourquoi veut-elle l’observer cinq minutes ? Mais qu’est-ce qu’elle raconte ? ça n'a aucun sens. « Quoi ? Mais de quoi tu parles ? Pourquoi faire ? Tu es sûre que ça va ? » Non, ça ne va clairement pas. Elle n’est pas dans son état normal, j’en mettrais ma main à couper. Pourquoi j’ai ouvert la porte ? Pourquoi venir me pourrir la soirée ? Pourquoi moi ? « Je crois que… » je vais te ramener chez toi. C’était la fin de ma phrase. Phrase qui restait en suspens parce que mademoiselle décida de visiter mon appartement. Je levais les yeux au ciel en soupirant avant de la suivre sans trop m’éloigner. On ne sait jamais. Elle déambula dans mon appartement, jetant un œil à tout ce qu’elle trouvait autour d’elle. Est-ce qu’elle cherche quelque chose ? Est-ce qu’elle s’intéresse à la décoration ? Elle n’est quand même pas venue pour analyser mon appart quand même… Si elle m’avait demandé la permission ? La permission de quoi ? De venir squatter mon domicile ivre morte ? De se promener allégrement chez moi ? « Non. » Et son sourire ne servait à rien. Elle est bourrée ou pire… C’est évident. Elle n'a pas les yeux en face des trous.

Finalement ses pas la conduisirent jusqu’au canapé où elle se laissa tomber, me demandant s’il y avait des nouveautés dans ma vie. Angel pas très loin détourna son attention de la télé pour regarder la jeune fille, l’air ébahi. Elle semblait surprise. Tu m’étonnes. Elle me regarda ensuite, toute étonnée. « Papa ? Pourquoi elle est là ? » Je n’en ai aucune idée ma chérie. Je m’approchais de ma fille pour la prendre dans mes bras. Autant la garder près de moi. « C’est une bonne question mon cœur. » Elle passa ses bras autour de mon cou et fixa Sloan, comme si ça allait répondre à sa question. « Euh rien de neuf, mais qu’est-ce que tu veux exactement ? » Ce n’est toujours pas clair ça… Et puis, qu’est-ce qu’elle fait là ? Je fronçais les sourcils comme si je venais de tilter quelque chose. « Mais, comment tu as su où j’habitais ? » Je ne lui ai jamais donné mon adresse. Comment elle a pu me trouver ? Ou alors, elle a frappé à une porte au hasard et forcément, c’est tombé sur moi ? « Ecoute, je crois que tu n’es pas dans ton état normal, tu ne marches pas droit, tes yeux sont bizarres, tu as bu ? » Le mieux serait qu’elle rentre chez elle avant d’effrayer ma fille.

© Pando
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J’y pouvais rien, il faisait ressortir en moi mes pires et mes meilleures pulsions d’enfant terrible. De rebelle, de petite vipère, de terreur, d’adolescente en crise. C’était surement cette impression qu'il dégageait, celle d’avoir le contrôle sur tout, d’avoir la maison, la famille, le toit, le look, la totale trop parfaite qui me donnait envie de bousiller ce qui se dressait sous mes yeux. J’avais les doigts qui brûlaient, les yeux qui chauffaient, je voulais barbouiller sur les murs, sauter dans tous les sens, crier, danser, défaire son lit, renverser son canapé, mettre des pornos à la télé, faire entrer des prostituées par toutes les fenêtres, donner un vibrateur à sa gamine pour qu’elle comprenne toute seule, faire brûler des chandelles aussi, et couvrir de cire ses comptoirs, ses doigts, mes doigts. Mais nah. À la place, je me replace bien confortablement sur son canapé qui crisse sur mon poids plume, je lève ce qui me reste de pupilles dans sa direction, je me planque un autre sourire de gagnante sur le visage et je m’immobilise alors qu’il se la joue inconnu, totale. Faut que je lui rafraichisse la mémoire, aussi? Il a une vie si morose qu’il en oublie des bouts, volontairement surement? Bon, bah faut y aller du départ donc. Cinéma, samedi am. Il fait la BA du jour en amenant sa fillette voir le dernier Disney ou j’sais plus. J’ai perdu encore la clé de l’appart quand Parker est Goethe-sait-où et je crèche dans la salle #5 depuis minuit la veille. Elle veut du pop corn, j’en veux encore plus, on se défie, elle finit par gagner, elle me fait la grimace, je réponds, il débarque et calme les foules, se présente. Y’a eu un Facebook add à un moment parce qu’il a dit à sa gamine que j’avais une belle couleur de cheveux et que ça devrait la calmer, j’ai eu un regain d’amour pour les papas en tous genres et j’ai abusé d’internet, mais là, là, je vois que ce qu’on montre côté likes et photo de profil, c’est de la foutaise quand on débarque vraiment dans la vraie vie des gens. Et pendant que je vous jase de cette palpitante – non – aventure, tout ce à quoi je pense, c’est du pop corn.

Mais il panique le petit. Il panique et il flippe et il respire vite et il déboule plus de mots encore que ce que je lui ai réservé depuis mon arrivée et encore, j’me la feel bavarde. Voilà, il ne veut pas me laisser le dernier mot, il se sent protecteur, l’âme bonne et saine et sécurisante, le père par excellence, la belle figure que j’ai jamais vraiment connue ni même voulue et qui m’en ferais presque envie si je n’avais pas remarqué que malgré tout, il avait un cul pas mal du tout. Pourtant t’as ses valeurs qui se mettent en travers de mon champ de vision et qui m’empêche le regard baladeur, alors qu’il s’interpose, qu’il refuse, qu’il me demande même comment je vais. Ah, ça c’est nouveau. Je me souviens plus de la dernière fois où j’ai répondu à ce genre de question. Comment je me sens? On commence par quoi, on se lance par où, mhm? Je suis là, déjà. Je suis en vie, c’est surtout ça l’étonnant. Et je suis bien, ou mal, ou semi, ça dépend du cycle de la lune je pense. Et du nombre de verres. Et de la proximité du cousin. Et de la proximité du reste de ma famille, aussi. Je vais bien, je vais mal, je vais tout court et déjà ça me suffit. Y’a l’autre par contre qui vient gâcher ce doux moment d’introspection, la blonde en question qui trottine jusqu’au dit papa, qui se pend à son cou, qui me renvoie une bribe de bébé-Sloan et au passage un haut-le-cœur que j’associe pas à mon passé trouble comme l’aurait voulu Freud, mais à mon alimentation défaillante et simpliste du jour à la place. Plus logique.

« Facebook. » que je justifie à ses dizaines, vingtaines, centaines d’interrogations. Il a quoi, 58 ans? Il sait pas que du moment où tu t’inscris là-dessus, y’a que Tom Hanks et Wilson dans Cast Away qui savent pas du tout où tu te planques? Il a l’air interrogatif, moi je suis au bord de l’éclat de rire. Au moins, sa mine hébétée a de quoi me distraire, c’est déjà ça. « J’ai juste besoin de la regarder 5, 10 minutes. Elle babille, elle bave, je détaille le truc et pouf, t’es débarrassé. » J’aurais dû piquer l’imper de Parker et me dessiner une moustache bien velue sous le nez. Je parie que son doute n’en aurait été que plus exaltant. « Tu peux rester aussi. » je roule des yeux, des hanches aussi, le sourire malin, prenant tout le temps du monde pour m’extirper du canapé et m’avancer dans sa direction. « Je vais sûrement avoir besoin de quelqu’un pour aller me chercher un verre d’eau ou un joint à un moment. »


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Chris A. Kenway
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CHRIS & SLOAN - I like it loud EmptyMar 16 Juin - 16:00


❝I like it loud❞
Sloan & Chris
Ma bonté d’âme me perdra un jour, j’en suis sûr. A force de toujours vouloir aider la terre entière, on tombe sur des énergumènes peu fréquentables. Mais c’est plus fort que moi, dès que je vois quelqu’un dans le besoin, quelqu’un en difficulté, il faut que j’intervienne. Ma sœur me compare souvent à un Saint-bernard ou à un labrador, le genre de chien qui part à la rescousse des gens dans les montagnes ou n’importe où. Les chiens utiles qui font passer le bien-être des autres avant le sien. Je suis pareil. Dans ma vie de tous les jours, je me soucis plus des autres que de moi-même. Je fais passer ma fille avant tout et quand je peux aider, j’aide les autres. Preuve en est encore aujourd’hui. Cette jeune fille que j’avais rencontrée au cinéma il y a quelque temps, est venue chez moi, pour je ne sais quelle obscure raison, mais je l’ai laissée entrer. Elle n’a pas l’air d’être méchante, juste un peu paumée… Et à l’ouest. Comme je l’ai dit, ma bonté me perdra un jour, c’est certain.

Elle n’avait pas l’air d’aller bien. Du moins, pas dans le sens normal du terme. Elle avait bu, j’en mettrais ma main à couper, ou alors, si ce n’est pas l’alcool c’est autre chose, et là… ce n’est pas vraiment mieux. Ça ne me plait pas trop que ma fille côtoie ce genre de comportement sous l’emprise de substances - illicites très certainement. Moi qui m’efforce de la couver, de la tenir éloignée de toutes les horreurs et dangers de ce monde, il semblerait que l’un d’eux soit sous mon toit, et dans mon canapé en ce moment-même. Et ça ne me plait pas. Les personnes dans cet état sont les plus imprévisibles. Je voulais savoir comment elle avait trouvé mon adresse et pour toute réponse, elle ne prononça qu’un seul mot. Facebook. Et alors ? Je n’ai jamais mis mon adresse sur ce site… Oh… Je me souviens qu’un collègue m’a parlé de ça. Je crois que ta localisation apparait sur ce site ou quelque chose du genre… bon sang, il va falloir que j’envisage sérieusement de me désinscrire de ce truc avant que tous les camés ou les alcooliques ne débarquent ici.

Je voulais également savoir ce qu’elle me voulait. Pourquoi débarquer chez moi à une heure aussi tardive ? Elle a juste vu de la lumière et elle est entrée ? Il semblerait que non. Elle m’expliqua la raison de sa présence ici et je dois dire que la situation me rassurait de moins en moins. Elle est venue parce qu’elle a besoin de regarder Angel ? Quoi ? Pardon ? Je dois dire que je suis perdu là. « Quoi ? » Mais elle affirma de suite après que je pouvais rester. Encore heureux. Comme si j’allais la laisser seule avec ma fille, dans son état qui plus est. Elle rêve. Elle se leva, s’approcha de nous et affirma avoir besoin de quelqu’un pour aller lui chercher un verre d’eau ou un joint… Seigneur. Je secouais la tête et fronçais les sourcils. « Attends, attends, pas de joint ou autre substance louche ici. Un verre d’eau ce sera très bien. Je peux même aller te le chercher maintenant si tu veux, mais il est hors de question que je te laisse toute seule avec elle dans ton état… peu importe ce que tu as bu ou consommé. » Je pense qu’elle ne doit plus avoir les idées claires surtout… « Mais pourquoi tu as besoin de la regarder ? Pour quoi faire ? Pourquoi elle ? » Ce n’est pas comme s’il y avait des enfants plein la ville. Même si à cette heure-ci, ils sont tous rentrés chez eux. « Papa, elle est bizarre la fille aux cheveux roses. » Evidemment qu’elle avait un comportement bizarre. Je resserrais mon étreinte autour d’Angel. « Tu devrais rentrer chez toi, tu veux que je t’appelle un taxi ? » La raccompagner ne sera pas possible, je n’ai personne pour garder Angel.


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CHRIS & SLOAN - I like it loud EmptyMer 1 Juil - 22:19
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I like it loud


Y’a ma tête qui grince maintenant, qui clique, qui flotte. J’ai envie de rire et de pleurer, je ne sais plus différencier l’un ou l’autre en fait, et c’est bien ce qui m’amuse, ce qui me retient, ce qui m’empêche de me lever et de filer par la porte, la fenêtre, les murs, le toit. C’était ce qu’il y avait de bien avec le buzz, long si long, qui commence par s’immiscer doucement, emplir tous les vides, tous les espaces, tous les besoins, pour remonter, encore et encore, le long de mes veines, ma peau, ma respiration, mes idées. Embrouillée, embrouillées, les neurones des miles à la ronde d’ici, de ce living room, de lui, qui fixe, qui fronce les sourcils, qui joue à l’adulte, au papa, à la totale et qui m’horripile, qui m’excède, qui m’ennuit, qui me divertit. J’aurais pu faire tellement autre chose sinon, pourquoi est-ce que j’étais venue direct ici déjà? J’oublie l’impulsion à la base, et je me contente de fixer le plafond, la peinture, la fissure toute fine, toute délicate, qui passe d’une poutre à l’autre, qui les rattache, qui les brise. Je me sens poète et c’est ridicule, ridiculement marrant, ridiculement chiant aussi parce que je réapparais direct ici, à côté, à gauche, à droite, ici au moins, ça c’est sûr. Soupir, je compte jusqu’à un, puis deux, puis trois, puis dix et toujours rien d’intéressant à signaler, toujours ce regard déstabilisé, toujours ces questions qui se répètent. Il change l’ordre des mots, il change les mots même, les maux, les siens parce que moi je vais tip top et je tiens à ce qu’il le sache, mais je sais plus quoi dire ni quoi faire, parce que quoi que je propose, il finit par me le reprocher. J’fais de mon mieux au final, il m’en laisse juste pas la chance. Si seulement il se penchait un peu, s’il regardait bien en détail, s’il relisait, s’il répondait, s’il challengeait même, mieux, parce que pour le moment ça craint grave comme tactique, peut-être que je m’adoucirais. Ou peut-être pas. Surement pas.

À quoi il s’attend? À me… sauver? Ahahah. Ahah. Ah. Le verre d’eau, les paroles douces, le regard accusateur, salvateur, la pitié surtout. Il me donne froid dans le dos. Je n’ai besoin de rien, je n’ai besoin que de moi et encore, parfois je m’excède, parfois je suis tout sauf intéressée parce que j’ai moi-même à m’offrir. Alors j’attends, j’attends que le plaidoyer continue, j’attends qu’il me donne ses arguments, qu’il me balance ses raisons, qu’il joue au gentil, au pauvre père de famille qui est dépassé par le comportement stupide auquel je l’afflige. J’attends qu’il me fasse sentir comme une merde, que je regrette d’être venue, que j’en sente même la pulsion franche, troublée, de m’excuser. J’attends qu’il me remette mes gaffes en pleine gueule, non pas par ses mots mais par sa candeur, son envie de m’aider, ses belles valeurs bien brossées. J’attends que la culpabilité me tressaille, qu’elle me casse, qu’elle m’explose, qu’elle me force à détourner le regard lorsque je me vois passer devant la glace. Mais ça ne vient pas. Rien ne vient et les secondes s’allongent, les minutes se multiplient, les heures sont là, toutes proches, je peux presque tendre la main et les toucher mais rien. Rien d’autre. Il craint. Y’a rien de nouveau là, mais tout de même, côté distraction j’aurais pu faire mieux, mille fois mieux. Alors je me répète une fois, deux fois, trois fois ce qu’il dit, j’écoute moyen, j’en ai pas envie ça paraît?, puis je reviens, je réapparais le temps de bailler, de souffler, de soupirer, de bailler surtout. Il a vu? Tant mieux. « Va, vole, et surtout oublie pas ta protégée derrière. Au cas où elle aurait la brillante idée de s’inspirer ultérieurement de l’horrible autrichienne cokée. » Faut bien préciser, parce qu’à voir comme il la couve quand elle s’adresse à lui en me regardant moi, y’a l’instinct du paternel qui frôle des niveaux encore plus hauts et plus imposants. Geez, j’ignorais qu’on avait besoin d’un visa et d’un pedigree au crédit nickel pour entrer à l’impromptu chez les gens. Faudra que je me souvienne.

« Oh, oh, refais ça! » que je m’élance, partout et ailleurs, ici et maintenant, alors qu’il se détourne, la terreur dans ses bras, et qu’il esquisse un pas vers la porte d’entrée. « Allez! » j’ai sauté un peu, sur mes pieds ou mes genoux, l’un ou l’autre ça m’est égal, et je fixe la gamine maintenant, bien fort, bien stable. Enfin, j’ai retrouvé un genre de constance et c’est là où il prévoit s’écarter, où il revoit son plan, où il me chasse de sa belle demeure bien beige et bien ennuyante. « Tu peux lui dire de recommencer? Elle comprend pas quand on parle hen? » Je fixe et je tente de me rappeler, je tente de me rappeler super fort si elle souriait à droite ou si elle bavait à gauche, je détaille chaque mèche, ce sourire, ses joues, ses sourcils, ses cils, longs, si longs. J’y arrive, j’y arrive presque et j’ai un flash et un autre qui se dessine, et ça va, tout va, tout est cool. Assez pour que je me lève, et que j’avance vers cette porte qu’il m’ouvre avec tant d’entrain. « Ce fut, intéressant. » que je laisse glisser, un pas de moins me séparant de la sortie.


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